G20: La nature est une clé pour lutter contre le changement climatique

Le groupe d’engagement Think 20 (T20) du G20 a organisé un évènement en ligne mardi pour discuter des menaces et des défis posés par le changement climatique, et pour envisager des solutions possibles. (Photo, AFP/Archives)
Le groupe d’engagement Think 20 (T20) du G20 a organisé un évènement en ligne mardi pour discuter des menaces et des défis posés par le changement climatique, et pour envisager des solutions possibles. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Jeudi 24 septembre 2020

G20: La nature est une clé pour lutter contre le changement climatique

  • Le groupe d’engagement Think 20  met en évidence les différentes manières dont la nature peut aider à gérer les émissions de carbone alors que le monde passe à l'énergie verte
  • La décarbonisation est vitale pour réaliser les objectifs de l’Accord de Paris, et les solutions basées sur la nature peuvent aider, selon les experts

DJEDDAH: Le groupe de mobilisation Think 20 (T20) du G20 a organisé un évènement en ligne mardi pour discuter des menaces et des défis posés par le changement climatique, et pour envisager des solutions possibles. Ils ont notamment examiné les moyens de réduire ou de compenser les émissions de carbone.
Le webinaire « Task Force 2 : Climate Change and Environment », organisé en collaboration avec l’Institut d'économie énergétique du Japon, était le deuxième évènement virtuel du T20 précédant la principale réunion du G20 à Riyad en novembre.
Les sessions comprenaient des discussions à propos de l’économie circulaire à faible émission de carbone, de l’économie du carbone bleu, des moyens d’encourager la coopération en matière d'action climatique, de la conservation et la restauration de la biodiversité, et des manières dont les préoccupations climatiques pourraient affecter la reprise économique après la pandémie et vice-versa.
L'objectif était d'identifier des stratégies et de formuler des recommandations pouvant être présentées lors du principal sommet du G20 pour des actions qui pourraient être entreprises pour lutter contre le changement climatique et pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris de 2016.
« Le changement climatique est au cœur des problèmes mondiaux», a affirmé Dr. Noura Mansouri, chercheuse au Centre d'études et de recherche sur le pétrole du roi Abdallah (KAPSARC) et coprésidente principale de TF2.
« C’est un défi mondial urgent qui nécessite une action urgente, une action collective plutôt qu’individuelle, et le G20 est une plateforme importante qui favoriserait cette approche. En fait, si le G20 n'utilise pas sa plateforme pour le changement climatique, je ne pense pas qu'une autre plateforme puisse égaler sa puissance et son efficacité sur le sujet ».
Environ 30 pourcents des émissions de CO2 dans le monde proviennent des industries à forte intensité de carbone telles que le fer et l’acier, la pétrochimie et le transport. Les experts estiment que le meilleur moyen de résoudre efficacement ce problème et de réaliser les objectifs de l’Accord de Paris serait d’adopter une économie circulaire à faible émission de carbone.
« Il est important d’adopter toutes les technologies énergétiques dans le cadre des  quatre piliers de l’économie circulaire à faible émission de carbone : réduire, réutiliser, recycler et éliminer le carbone », a indiqué Mansouri lors d’une table ronde. « C'est un moyen essentiel vers un avenir faible en carbone grâce aux efforts coordonnés du G20 pour soutenir la gestion du carbone et les innovations technologiques ».
« La présidence saoudienne du G20 propose l’économie circulaire à faible émission de carbone en tant qu’approche intégrée et inclusive pour effectuer une transition vers un système énergétique plus global, résilient, durable et écologique ». 
La décarbonisation est vitale pour réaliser les objectifs de l’Accord de Paris, et les solutions basées sur la nature peuvent aider, selon les experts.
« L’économie circulaire à faible émission de carbone est logique parce que c'est ainsi que la nature gère le carbone, grâce à un équilibre étroit entre les émissions et l'élimination du dioxyde de carbone », a expliqué le professeur Carlos Duarte, titulaire de la chaire de recherche Tarek Ahmed Juffali en écologie de la mer Rouge à l'université des sciences et technologies du roi Abdallah.
Les discussions et les débats autour du changement climatique et de ses effets sur l’environnement durent depuis un certain temps, mais les investissements dans des solutions basées sur la nature attirent plus l’attention, surtout depuis le début de la pandémie de COVID-19.
Le carbone bleu est un autre moyen par lequel la nature peut aider à peut contribuer à limiter les émissions. Il fait référence au carbone capturé par les écosystèmes marins et côtiers, tels que les mangroves, les marais littoraux et les herbiers marins. Ils sont capables de stocker plus de carbone que les écosystèmes terrestres, tels que les forêts, et sont de plus en plus reconnus pour le rôle vital qu'ils peuvent jouer dans l'atténuation des effets du changement climatique.

Le secteur privé
« Au lieu de trouver de nouvelles technologies sans en connaître les répercussions, nous avons des solutions basées sur la nature — laissez la nature se rétablir », a déclaré Ralph Chami, directeur adjoint de l'Institut pour le développement des capacités au Fonds monétaire international.
Alors que les preuves augmentent sur le fait que bon nombre des mêmes activités humaines qui alimentent le changement climatique ont également contribué à la propagation du coronavirus, y compris la popularité croissante du transport aérien, une option clé explorée lors du webinaire est celle de la transition vers l'énergie verte au cœur des plans de relance économique post-pandémiques.
La discussion s’est surtout focalisée sur le rôle du secteur privé dans la facilitation d’une telle transition et sur la nécessité de posséder des données plus exactes sur les énergies fossiles. La session était modérée par Dr. Aisha Al-Sarihi, chercheuse associée au KAPSARC, et parmi les intervenants, on comptait Dr. Leila Dagher, professeure associée d’économie à l’Université américaine de Beyrouth, Jonathan Stern, chercheur distingué à l’Institut d'études énergétiques d'Oxford, et Mari Luomi, experte indépendante sur le climat, la politique énergétique, la politique et la durabilité environnementale.
En donnant à plus de 160 experts du monde entier la possibilité de travailler ensemble pour produire 24 notes d'orientation, le T20 Arabie saoudite a constitué une occasion unique de mettre en évidence les problèmes mondiaux les plus pressants devant les dirigeants du G20.
« Notre parcours en tant que T20 durant cette dernière année nous a mené à rassembler des think tanks mondiaux pour réfléchir avec nous et enrichir la banque d’idées de la présidence saoudienne du G20. Nous ne pouvons qu’apprécier les efforts qui y ont été consacrés », a mentionné Mansouri. « Nous devons considérer la crise de COVID-19 comme une leçon sur la manière de remédier au changement climatique rapidement et conjointement. Les efforts coordonnés du G20 sont vitaux pour la poursuite de cet objectif. Les plans de relance économique post-pandémiques ne doivent pas faire dérailler les actions climatiques, et doivent utiliser un cadre d’économie circulaire à faible émission de carbone afin de répondre simultanément aux préoccupations sociales et environnementales, tout en stimulant la prospérité économique pour un avenir plus inclusif et durable ».
L’Arabie Saoudite est à la présidence du G20 cette année et le sommet annuel du groupe se tiendra en novembre à Riyad. Le T20, réseau de think tanks et de chercheurs, fait partie des nombreux groupes d’engagement indépendants du G20, dirigé par des organisations du pays hôte. Ils se concentrent sur différents secteurs et tranches de la société et formulent des recommandations concrètes qui sont présentées aux dirigeants du G20 pour être étudiées.


 


Arabie saoudite : les transactions POS dépassent 3 Mds $, les hôtels en hausse

Les dépenses dans les hôtels affichent la plus forte augmentation, avec 19,8 %. (Shutterstock)
Les dépenses dans les hôtels affichent la plus forte augmentation, avec 19,8 %. (Shutterstock)
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  • Les transactions par terminaux de paiement en Arabie saoudite dépassent 12,5 milliards de riyals hebdomadaires
  • Les données de la SAMA montrent un repli dans la majorité des catégories et dans les grandes villes, mais confirment la croissance continue des paiements numériques, en ligne avec la Vision 2030

RIYAD : Le total des transactions par terminaux de paiement (POS) en Arabie saoudite est resté au-dessus du seuil des 3 milliards de dollars lors de la semaine se terminant le 22 novembre, atteignant 12,5 milliards de riyals (3,3 milliards de dollars).

Selon les dernières données de la Banque centrale saoudienne (SAMA), le montant global des paiements par POS représente une baisse hebdomadaire de 4,4 %, tandis que le nombre total de transactions a diminué de 5,4 %, passant à 220,15 millions contre 232,67 millions la semaine précédente.

Cinq catégories ont enregistré une légère hausse, les dépenses hôtelières affichant la plus forte progression, en hausse de 19,8 % à 381,98 millions de riyals, suivies de la location automobile et d’équipements, en hausse de 10,8 % à 578,2 millions de riyals.

Les dépenses en soins personnels ont progressé de 4,8 %, suivies d’une hausse de 4,5 % pour les livres et la papeterie. Les achats de bijoux ont augmenté de 3,2 %, atteignant 335,8 millions de riyals.

Les données montrent des baisses dans le reste des catégories, l’éducation enregistrant la plus forte diminution : –17,6 % à 104,48 millions de riyals. Les achats en pharmacies et fournitures médicales suivent avec une baisse de 11,2 % à 197,2 millions de riyals.

Les dépenses en alimentation et boissons ont reculé de 8,6 % à 1,8 milliard de riyals, tout en restant la plus grande catégorie de dépenses. Les restaurants et cafés suivent malgré une baisse de 3,8 % à 1,6 milliard de riyals.

L’habillement a diminué de 4 % à 1,13 milliard de riyals, représentant la troisième plus grande part des dépenses POS de la semaine observée.

Les principales zones urbaines du Royaume reflètent la tendance nationale. Riyad, qui représente la part la plus importante des dépenses POS, a enregistré une baisse de 4,9 %, à 4,46 milliards de riyals, contre 4,68 milliards la semaine précédente. Le nombre de transactions dans la capitale a reculé à 72 millions, soit –6,3 % sur une semaine.

À Djeddah, la valeur des transactions a diminué de 1,8 % à 1,72 milliard de riyals, tandis que Dammam a enregistré une baisse de 4,1 % à 621,22 millions de riyals.

Les données POS, suivies chaque semaine par la SAMA, constituent un indicateur des tendances de consommation et de la progression continue des paiements numériques en Arabie saoudite.

Elles mettent également en lumière l’expansion de l’infrastructure POS, désormais déployée au-delà des grands centres commerciaux, jusque dans les plus petites villes et services, soutenant les efforts d’inclusion numérique.

Le développement des technologies de paiement numérique s’inscrit dans les objectifs de la Vision 2030, favorisant les transactions électroniques et contribuant à l’économie numérique du Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Femmes arabes en STEM: le programme L’Oréal-UNESCO Middle East célèbre 12 ans de recherche scientifique

Le programme L’Oréal-UNESCO For Women in Science met à l’honneur douze talents féminins arabes en STEM pour sa 12ᵉ édition. (Photo: fournie)
Le programme L’Oréal-UNESCO For Women in Science met à l’honneur douze talents féminins arabes en STEM pour sa 12ᵉ édition. (Photo: fournie)
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  • Le programme célèbre 12 ans de promotion des femmes scientifiques au Moyen-Orient, avec 63 chercheuses arabes déjà soutenues et 3,8 M AED attribués
  • Les lauréates 2025–2024 mènent des recherches en robotique, climat, sécurité alimentaire, médecine personnalisée et santé publique

DUBAI: Pour sa douzième édition, le programme régional L’Oréal-UNESCO For Women in Science Middle East Regional Young Talents, organisé en partenariat avec l’Université Khalifa des sciences et de la technologie, met à l’honneur douze chercheuses arabes dont les travaux novateurs façonnent l’avenir scientifique de la région.

Initiative phare au Moyen-Orient, ce programme distingue les contributions majeures de femmes scientifiques en STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques), dont les recherches apportent des réponses concrètes à des défis urgents et inspirent les générations futures. Depuis 1998, l’initiative mondiale L’Oréal-UNESCO a célébré plus de 4 700 chercheuses dans plus de 140 pays – dont 63 issues du CCG – attribuant au total 3,8 millions AED pour soutenir leurs projets.

Pourtant, les progrès restent inégaux : selon l’UNESCO, les femmes ne représentent encore qu’un tiers des chercheurs dans le monde.

En valorisant l’excellence scientifique et en renforçant le rôle des femmes dans la recherche, l’édition régionale contribue non seulement à réduire ces écarts, mais aussi à soutenir les stratégies nationales du CCG axées sur l’innovation, l’économie du savoir et le développement durable.

La ministre de l’Éducation des Émirats arabes unis, Sarah Al Amiri, a salué l’engagement constant du programme, rappelant son soutien depuis sept ans. « Ce programme ne se limite pas à reconnaître l’excellence scientifique ; il renforce la volonté de bâtir des sociétés innovantes et résilientes. Soutenir les femmes scientifiques, c’est libérer le plein potentiel de notre capital humain et garantir que la science demeure un moteur de progrès sociétal », a-t-elle déclaré.

Laurent Duffier, Directeur général de L’Oréal Moyen-Orient, a souligné l’impact du programme sur l’innovation régionale comme mondiale. « En amplifiant les voix des chercheuses arabes depuis plus de 12 ans, nous avons accéléré le progrès scientifique et inspiré la prochaine génération d’innovatrices. »

De son côté, Salah Khaled, Directeur du bureau de l’UNESCO à Doha, a rappelé que l’autonomisation des femmes en science est un pilier du développement durable : « Soutenir ces chercheuses d’exception contribue autant aux priorités nationales d’innovation qu’à l’avancée de la science mondiale. »

Le Président de l’Université Khalifa, Pr. Ebrahim Al Hajri, a mis en avant l’importance de cette collaboration, affirmant que les femmes scientifiques de l’université façonnent déjà l’avenir de l’énergie propre, de la santé, de la durabilité, de l’espace et de l’IA.

Les douze lauréates de 2025 et 2024 illustrent la diversité et la profondeur de la recherche dans le monde arabe : robotique aérospatiale, résilience climatique, sécurité alimentaire, médecine personnalisée, thérapies épigénétiques, maladies métaboliques, autisme, infections respiratoires ou encore innovations en nanotechnologie.


Le Forum d’affaires franco-saoudien lance la quatrième cohorte « Booster Grow Global » à Riyad

Nicolas Forissier, ministre délégué au Commerce extérieur et à l’Attractivité économique. (Photo: Arab News en français)
Nicolas Forissier, ministre délégué au Commerce extérieur et à l’Attractivité économique. (Photo: Arab News en français)
Le Dr Majid Al-Qasabi, ministre saoudien du Commerce, souligne la transformation économique du Royaume et l’importance du partenariat stratégique avec la France. (Photo: Arab News en français)
Le Dr Majid Al-Qasabi, ministre saoudien du Commerce, souligne la transformation économique du Royaume et l’importance du partenariat stratégique avec la France. (Photo: Arab News en français)
Participants réunis dans la salle du forum pour suivre les interventions et échanges. (Photo: Arab News en français)
Participants réunis dans la salle du forum pour suivre les interventions et échanges. (Photo: Arab News en français)
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  • Le forum a réuni responsables, diplomates et entreprises pour lancer une cohorte de 22 entreprises françaises
  • La France et l’Arabie saoudite ont réaffirmé leur partenariat stratégique et une coopération renforcée

RIYAD : Le Forum d’affaires franco-saoudien s’est tenu du 23 au 25 novembre, marquant le lancement de la quatrième cohorte du programme Booster Grow Global, un parcours d’accélération de neuf mois conçu pour aider les entreprises françaises en phase de croissance à localiser leurs solutions et à bâtir des partenariats durables dans l’ensemble du Royaume.

Organisé par Business France en collaboration avec l’Ambassade de France à Riyad, les Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), le Conseil d’affaires saoudo-français et Bpifrance, le forum a réuni des responsables gouvernementaux de haut niveau, des diplomates et plus de 100 représentants d’entreprises françaises et saoudiennes.

Patrick Maisonnave, ambassadeur de France au Royaume, et le Dr Majid ben Abdallah Al-Qasabi, ministre saoudien du Commerce, ont présidé la cérémonie d’ouverture, soulignant la solidité et la profondeur stratégique de la relation bilatérale.

Dans son allocution, Al-Qasabi a mis en avant le « mélange unique » d’atouts qui, selon lui, fait de la France l’un des partenaires les plus précieux de l’Arabie saoudite.

« La France possède une recette magnétique : une base industrielle diversifiée, une culture riche, un patrimoine emblématique, une excellence touristique mondiale et une gastronomie reconnue », a-t-il déclaré. « En même temps, l’Arabie saoudite ne connaît pas un simple changement, mais une transformation totale, menée par la vision et l’action de Son Altesse Royale le Prince Héritier. »

Al-Qasabi a souligné la force démographique du Royaume, notant que 84 % de la population a moins de 45 ans, créant un bassin de talents dynamique et technophile prêt à porter la prochaine phase de croissance économique.

Il a également mis en avant les ressources naturelles du Royaume, sa position géographique stratégique et son agenda de développement rapide dans des secteurs tels que la logistique, l'exploitation minière, la cybersécurité, la santé et l’éducation.

« Aucun pays au monde ne dispose d’une combinaison d’opportunités aussi unique qui se produisent en même temps », a-t-il affirmé. « Nous avons besoin de votre expertise. Nous pouvons doubler notre commerce bilatéral, qui a augmenté de 77 %, passant de 6,2 à 11 milliards de dollars. »

Le forum, événement phare du partenariat économique croissant entre les deux pays, a présenté les 22 PME et scale-ups françaises sélectionnées pour la cohorte 2025 de Booster Grow Global. Ces entreprises, choisies lors de VivaTech 2025 à Paris après avoir présenté leur projet à un jury saoudien composé de grandes institutions et d’acteurs industriels, représentent des secteurs alignés sur les priorités nationales de France 2030 et de la Vision 2030 saoudienne.

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Vue de la salle du Forum d’affaires franco-saoudien lors des sessions plénières. (Photo: Arab News en français)

Durant deux jours, la cohorte a participé à plus de 300 rencontres B2B et réunions d’investisseurs spécialement organisées, aboutissant à plus de 10 protocoles d’accord et posant les bases de processus de qualification de fournisseurs, d’initiatives de localisation et de projets de mise en œuvre à grande échelle dans le Royaume.

Les responsables français ont réaffirmé l’engagement de leur pays à renforcer ses liens avec l’Arabie saoudite alors que le Royaume accélère les préparatifs pour l’Expo 2030 à Riyad et la Coupe du monde de la FIFA 2034.

Nicolas Forissier, ministre délégué français chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité économique, a souligné la constance du soutien de la France. « Nous avons été parmi les tout premiers à soutenir la candidature de Riyad pour l’Expo 2030 », a-t-il rappelé. « La France a célébré votre succès. Aujourd’hui, notre engagement est concret. Nous travaillons activement avec le Royaume à la préparation de l’Expo 2030, et notre pavillon reflétera la créativité et la profondeur stratégique de notre partenariat. »

Forissier a annoncé un dispositif financier de 3 milliards de dollars dédié aux grands projets du Royaume.

« Ce mécanisme a été conçu spécifiquement pour répondre à l’ambition de la Vision 2030. C’est une première », a-t-il précisé. « La France et l’Arabie saoudite ont toutes les raisons de se tenir côte à côte, d’innover ensemble et de construire la prospérité de demain. »

Plus tôt dans la cérémonie, Didier Boulogne, directeur général délégué de Business France, a accueilli les participants et remercié les partenaires saoudiens et français pour leur collaboration.

« De l’Expo 2030 à la Coupe du monde 2034, nous sommes aujourd’hui unis par une énergie extraordinaire », a-t-il déclaré.

Mohamed Ben Laden, président du Conseil d’affaires Franco-Saoudien, a ajouté que les expériences communes de la France et de l’Arabie saoudite dans la réalisation de méga-projets — des Jeux olympiques de Paris à l’Expo 2025 d’Osaka — constituent une base solide pour une coopération à forte valeur ajoutée.

« Ce forum crée une plateforme où les ambitions saoudiennes rencontrent l’ingénierie, la créativité et l’excellence technologique françaises », a-t-il souligné.

Le programme Booster Grow Global se poursuivra avec une immersion de deux semaines sur le terrain à Riyad, Djeddah, Dammam et Khobar, où les entreprises françaises participeront à des rendez-vous ciblés avec acheteurs, sessions de mise en relation avec investisseurs, visites de sites industriels et ateliers spécialisés.

La délégation continuera également ses échanges avec les principales entités sur les processus de qualification fournisseurs et les calendriers potentiels de mise en œuvre.

Rachid Boulaouine, directeur de Business France en Arabie saoudite, a indiqué que le programme est conçu pour aider les entreprises françaises à forte croissance à se déployer rapidement et efficacement sur le marché saoudien.

« En alignant talents, technologie et partenariats locaux, ces entreprises sont positionnées pour contribuer de manière significative aux priorités de la Vision 2030 du Royaume », a-t-il expliqué. « Notre rôle est de réduire le temps de mise sur le marché et de créer l’accès de haut niveau nécessaire pour passer de l’intention à l’exécution. »

À mesure que la cohorte avance dans son immersion saoudienne, les deux gouvernements ont clairement exprimé leur intention d’approfondir leur coopération économique.