Grâce à la mission Hope sur la planète Mars, le monde arabe reprend pied dans l'exploration spatiale

Le Dr Mohamed Abid est ingénieur en chef au Jet Propulsion Laboratory de la Nasa, en Californie. Originaire de Tunisie, il occupe aujourd'hui le poste d'ingénieur en chef des charges utiles de la Nasa et supervise le prélèvement d'échantillons récupérés sur la Planète rouge. (AFP).
Le Dr Mohamed Abid est ingénieur en chef au Jet Propulsion Laboratory de la Nasa, en Californie. Originaire de Tunisie, il occupe aujourd'hui le poste d'ingénieur en chef des charges utiles de la Nasa et supervise le prélèvement d'échantillons récupérés sur la Planète rouge. (AFP).
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Publié le Mardi 23 novembre 2021

Grâce à la mission Hope sur la planète Mars, le monde arabe reprend pied dans l'exploration spatiale

  • Pour Mohamed Abid, ingénieur à la Nasa, la mission réussie des Émirats arabes unis inspire les jeunes du monde arabe
  • Abid affirme que les investissements réalisés par les pays arabes dans les technologies spatiales montrent que le Moyen-Orient avance sur la bonne voie

DUBAÏ: Le monde arabe a fait un pas de géant lorsque les Émirats arabes unis (EAU) se sont imposés, au mois de février dernier, comme le premier pays du Moyen-Orient à lancer avec succès une mission sans équipage vers Mars. Un chercheur de la Nasa estime que la région vient de dévoiler l'immense potentiel qu'elle possède en matière d'exploration spatiale.

La sonde des EAU, baptisée «Hope», a été lancée en juillet 2020 du centre spatial de Tanegashima, au Japon. Elle avait pour vocation d'étudier l'atmosphère de Mars et est entrée en orbite autour de cette planète au début de cette année. Cet exploit a donné envie à tous les jeunes Arabes de faire carrière dans l'ingénierie spatiale.

«La jeunesse de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord recèle un potentiel considérable», confie à Arab News le Dr Mohamed Abid, ingénieur en chef au Jet Propulsion Laboratory, un institut de recherche de la Nasa situé en Californie. «Cette mission a servi d'exemple à de nombreux jeunes Arabes, qui se sentent désormais capables de se lancer dans ce domaine.»

«L’idée selon laquelle vous ne pouviez réaliser cela parce que vous veniez du Moyen-Orient n’a plus cours: c'est aujourd'hui une réalité qui revêt une grande importance aux yeux des jeunes et qui les unit.»

Précisément, le Dr Abid encadre des jeunes dans les écoles et dans les universités afin de les aider à faire carrière dans les technologies de l'espace. Il explique que l'intérêt pour ces technologies a considérablement grandi depuis que la mission Hope a été couronnée de succès.

«Nombre de ces jeunes sont très motivés et ils ont envie de découvrir de quelle manière ils peuvent s'engager dans les activités spatiales», explique M. Abid. «Ils sont extrêmement enthousiastes et nourrissent de grands rêves. Il ne s'agit pas d’illusions, mais d'objectifs réalisables. Et il est vrai que ce genre de projet est plus facilement accessible qu’il ne l’était à mon époque.»

Originaire de Tunisie, le Dr Abid occupe aujourd'hui le poste d'ingénieur en chef responsable des charges utiles de la Nasa et il supervise le prélèvement d'échantillons récupérés sur la Planète rouge. Au cours de ses dix-sept années de carrière, il a occupé de multiples fonctions importantes comme celle d'ingénieur en chef adjoint du projet Mars 2020.

Dès son plus jeune âge, M. Abid était fasciné par l'espace. Il n'aurait toutefois jamais imaginé travailler un jour pour la Nasa. «Pour moi, cette entreprise n'était pas destinée à tout le monde. Elle était réservée à certaines personnes, et non aux Tunisiens», se souvient-il.

Abid se souvient encore de la tragédie de Challenger, en 1986, lorsque la navette spatiale américaine avait subi une panne dramatique et qu’elle avait volé en éclats peu de temps après son décollage du Cap Canaveral, en Floride, causant la mort des sept spationautes qui constituaient l'équipage.

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Sur cette photo publiée le 9 juillet 2020 par le Centre spatial Mohammed ben Rachid (MBRSC), dans l’émirat de Dubaï, dans le Golfe, on voit des techniciens travailler. (AFP).

M. Abid explique qu’il a commencé à s’intéresser à l'ingénierie spatiale après cet accident, alors que les efforts se sont concentrés pour éviter qu'une telle tragédie ne se reproduise.

«J'ai suivi la couverture médiatique de la catastrophe de la navette spatiale Challenger de la Nasa à la fin des années 1980. C'est à ce moment-là que j'ai décidé de travailler dans le domaine spatial et d'en faire mon objectif et mon rêve», nous confie-t-il.

Après avoir obtenu un doctorat auprès du département d'ingénierie aérospatiale et mécanique de l'université de Californie du Sud (USC), M. Abid devient conférencier dans cette institution et il publie une étude intitulée «Spacecraft Sensors» («Détecteurs pour vaisseaux spatiaux»).

Entre deux semestres, il effectue des stages dans des laboratoires de recherche où il explore des sujets qui vont de la physique des particules à la théorie quantique (théorie physique qui traite du comportement des objets physiques au niveau microscopique, NDRL). «Cela m'a permis d'approfondir mon expérience et mes connaissances dans divers domaines», déclare-t-il à Arab News.

Quels sont les conseils que donne Abid aux jeunes qu'il encadre et qui rêvent de travailler un jour pour la Nasa?

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Sur cette photo qui date du 19 juillet 2020, on peut voir le Burj Khalifa de Dubaï illuminé en hommage à la sonde Hope des Émirats arabes unis avant son lancement vers Mars à partir du Japon. (AFP).

«Vous devez découvrir un domaine qui vous passionne, comprendre son fonctionnement et l’exploiter pour apprendre de nouvelles choses. Il faut acquérir suffisamment d'expérience et s'engager dans des activités parascolaires susceptibles de révéler votre potentiel. C'est ce qui m'a permis d'arriver aujourd'hui à la Nasa», indique-t-il.

«Mon objectif a toujours été de rejoindre l'un des centres de la Nasa, mais les choses n’arrivent jamais par magie. Tu dois trouver ton chemin et œuvrer pour y parvenir sans perdre de vue ton objectif final, tout en optimisant tes chances.»

L'Université canadienne de Dubaï a invité M. Abid à parler des missions sur Mars à l’occasion de l'International Symposium on Networks, Computers and Communications («Symposium international sur les réseaux, les ordinateurs et les communications») de 2021. Devant différents représentants, il a affirmé que les jeunes issus des pays arabes allaient sans doute effectuer de grandes avancées dans le domaine de l'exploration de l'espace.

«Bien sûr, constater qu’un autre pays que les États-Unis, la Chine, l'Inde ou la Russie parvient sur Mars constitue un signe encourageant. Cela montre que de nombreux pays peuvent se rendre sur la Planète rouge et que la technologie nécessaire à la réalisation de ce voyage est disponible à travers le monde, ce qui permet à de nombreuses nations de rejoindre le mouvement», se félicite-t-il.

 

EN BREF

  • Depuis des siècles, les chercheurs du monde arabe observent le ciel avec curiosité et passion.
  • C'est le calife abbasside Al-Ma'mûn ben ar-Rachîd qui, au viiie siècle, a construit le premier observatoire, à Bagdad.
  • Le prince saoudien Sultan ben Salmane a été le premier Arabe à se rendre dans l'espace lorsqu'il a embarqué à bord de la navette spatiale américaine Discovery, en 1985.
  • Actuellement, neuf pays du Moyen-Orient mènent des programmes consacrés à l'espace, qui vont des mises en orbite de satellites aux missions d'alunissage.
  • Le programme spatial des EAU est soutenu par des fonds publics et privés qui s’élèvent à quelque 5, 4 milliards de dollars (1 dollar = 0,89 euro).
  • Le coût de la mission des EAU sur Mars avoisine les 200 millions de dollars.

Source: Arab Center Washington, D.C.

«Ces efforts ont permis à d'autres pays de contribuer et de participer davantage à l'exploration de l'espace et d'atteindre leur objectif ultime: envoyer l'un de leurs ressortissants sur Mars. Ainsi, le monde arabe a compris qu'il pouvait se rendre sur la Planète rouge et qu'il était parfaitement en mesure de le faire.»

La mission de la sonde Hope a marqué une «réussite technologique considérable» pour le monde arabe, indique-t-il, ajoutant que les EAU comptent désormais parmi le cercle restreint des pays qui se sont rendus sur la planète Mars. Pour M. Abid, cette réussite envoie un message important au monde entier: le Moyen-Orient avance sur la bonne voie et contribue au progrès de l'humanité.

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Le Dr Mohamed Abid, ingénieur en chef au Jet Propulsion Laboratory de la Nasa, en Californie. (Fourni).

Il s'agit d'un tremplin qui atteste des connaissances acquises par les pays du Moyen-Orient. Il convient dorénavant de mettre à profit ces connaissances; cette question est très importante, parce qu'elle permettra de poursuivre la dynamique afin de franchir l'étape suivante», affirme-t-il encore.

Les EAU ne sont pas le seul pays à aspirer à créer un programme spatial arabe. Selon le Dr Mohammed ben Saoud al-Tamimi, PDG de la Saudi Space Commission (Commission spatiale saoudienne), ce secteur est au cœur de la Vision 2030, qui entend diversifier l'économie du Royaume au-delà du pétrole.

De 2000 à 2019, l'Arabie saoudite a propulsé seize satellites dans l'espace. Au mois de mars de cette année, le Royaume a lancé deux satellites; le premier d’entre eux a été développé par une université saoudienne, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

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Un chercheur de la Nasa estime que la région vient de dévoiler l'immense potentiel qu'elle possède en matière d'exploration spatiale. (AFP/File Photos).

L'Arabie saoudite a lancé deux satellites depuis le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, à bord de la fusée russe Soyouz-2: Shaheen Sat 17, conçu par la King Abdul Aziz City for Science and Technology (Cité des sciences et des technologies du roi Abdelaziz, ou KACST) et CubeSat, de la King Saud University (Université du roi Saoud, ou KSU).

«Cet exploit n'aurait pas été possible sans le soutien exceptionnel apporté par le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane au secteur de la recherche, du développement et de l'innovation dans le Royaume», affirme le chef de la KACST, le Dr Anas ben Faris al-Faris.

Au mois d’octobre dernier, la Commission spatiale saoudienne a rejoint la Fédération internationale d'astronautique.

Par ailleurs, le potentiel qu'offre l'industrie spatiale à l'échelle mondiale est indéniable. Une étude récente menée par la firme Morgan Stanley a révélé que l'économie spatiale pourrait dépasser les 1 000 milliards de dollars d'ici à 2040.

L'année dernière, les Émirats arabes unis ont annoncé qu'ils prévoyaient d'envoyer un rover compact appelé «Rachid» afin d’examiner la surface de la lune en 2024. Si elle réussit, cette mission fera des EAU le quatrième pays du monde et le premier pays arabe à faire fonctionner un engin sur la lune.

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Décollage du centre spatial de Tanegashima, dans le sud-ouest du Japon, de la fusée H-2A transportant la sonde Hope Probe, connue en arabe sous le nom d’«Al-Amal» et mise au point par le Centre spatial Mohammed ben Rachid (MBRSC) des EAU dans le but d'explorer la planète Mars. (AFP/File Photo).

«Il s'agit d'objectifs technologiques colossaux qui seront très performants et motiveront l'ensemble de la jeunesse», affirme le Dr Abid.

«Les jeunes qui constatent qu'ils pourront travailler dans la recherche spatiale, lancer des fusées, explorer différentes planètes et poursuivre cette exploration à l'avenir se sentiront particulièrement motivés par cette réussite et souhaiteront aller plus loin encore.»

«Ils ont compris que cela peut être réalisé, qu'il reste encore beaucoup à faire et que la prochaine mission qui aidera la planète Terre dépendra en grande partie de leur imagination.»

«Au bout du compte, les humains sont des explorateurs, et ces initiatives les encouragent à aller plus loin dans cette voie.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Liban: un mort dans une nouvelle frappe israélienne, selon le ministère de la Santé

Des soldats de l'armée libanaise inspectent l'épave d'une voiture visée par une attaque de drone israélien dans une rue du village de Babliyeh, au sud du Liban, le 8 juillet 2025. (AFP)
Des soldats de l'armée libanaise inspectent l'épave d'une voiture visée par une attaque de drone israélien dans une rue du village de Babliyeh, au sud du Liban, le 8 juillet 2025. (AFP)
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  • Un homme a été tué jeudi dans une nouvelle frappe israélienne dans le sud du Liban, selon le ministère de la Santé, Israël ayant annoncé précédemment avoir lancé des "opérations spéciales" contre le Hezbollah
  • Malgré le cessez-le-feu qui a mis fin en novembre à une guerre de plus d'un an avec le mouvement libanais pro-iranien, Israël continue de mener régulièrement des frappes au Liban

BEYROUTH: Un homme a été tué jeudi dans une nouvelle frappe israélienne dans le sud du Liban, selon le ministère de la Santé, Israël ayant annoncé précédemment avoir lancé des "opérations spéciales" contre le Hezbollah.

Malgré le cessez-le-feu qui a mis fin en novembre à une guerre de plus d'un an avec le mouvement libanais pro-iranien, Israël continue de mener régulièrement des frappes au Liban.

"Un homme a été tué et deux autres ont été blessés dans une frappe de drone de l'ennemi israélien qui a visé une moto dans le village de Mansouri", près de la ville côtière de Tyr, a indiqué le ministère de la Santé.

L'armée israélienne a de son côté dit avoir "éliminé Mouhammad Jamal Mourad, le commandant de l'artillerie du Hezbollah dans le secteur de la côte".

Selon elle, il était "responsable de nombreux tirs de roquettes en direction d'Israël pendant la guerre" et avait "tenté de reconstruire ces derniers mois les capacités d'artillerie" du groupe armé dans la région côtière.

Mardi, une attaque de drone sur une voiture dans un autre village du sud avait fait un mort. L'armée israélienne avait affirmé avoir "éliminé" un responsable du Hezbollah qui s'employait à "développer des capacités d'artillerie" du mouvement dans le sud.

Trois autres personnes parmi lesquelles un militant du mouvement islamiste palestinien Hamas, allié au Hezbollah, avaient été tuées dans une autre frappe mardi dans le nord du Liban.

- "Rares et maîtrisés" -

L'armée israélienne a déclaré mercredi que ses soldats étaient entrés dans le sud du Liban pour mener des "opérations spéciales et ciblées", afin de démanteler des infrastructures du Hezbollah à quelques kilomètres de la frontière israélienne.

L'accord de cessez-le-feu stipule que le Hezbollah retire ses forces et démantèle toute infrastructure militaire dans le sud du pays.

Seules l'armée libanaise et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) doivent être déployée dans cette région.

Les forces israéliennes, qui devaient se retirer du Liban en vertu du cessez-le-feu, maintiennent elles cinq positions dans le sud du pays.

Jeudi, une patrouille des Casques bleus a été "bloquée et caillassée par plusieurs individus en civil" à Wadi Jilu, village du sud du Liban, selon un communiqué du porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti.

"L'armée libanaise est ensuite arrivée sur les lieux et la situation a été maîtrisée", a ajouté le communiqué, qui a dénoncé cette "attaque".

Au cours des dernières semaines, plusieurs incidents ont opposé des civils dans les villages où le Hezbollah est implanté à des patrouilles de la Finul, qui fait partie d'un comité international chargé de superviser l'accord de cessez-le-feu.

En recevant jeudi les ambassadeurs de l'Union européenne au Liban, le président libanais Joseph Aoun a déclaré qu'"il s'agit d'incidents limités et rares, qui au final sont  maîtrisés", soulignant que "la sécurité des membres de la Finul est une priorité pour le Liban".


Liban: un mort dans une frappe israélienne dans le sud, selon le ministère de la Santé

L'armée israélienne a déclaré mercredi que ses soldats étaient entrés dans le sud du Liban pour mener des "opérations spéciales et ciblées", afin de démanteler des infrastructures du Hezbollah à quelques kilomètres de la frontière israélienne. (AFP)
L'armée israélienne a déclaré mercredi que ses soldats étaient entrés dans le sud du Liban pour mener des "opérations spéciales et ciblées", afin de démanteler des infrastructures du Hezbollah à quelques kilomètres de la frontière israélienne. (AFP)
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  • Malgré le cessez-le-feu qui a mis fin en novembre à une guerre de plus d'un an, Israël continue de mener régulièrement des frappes au Liban
  • "Un homme a été tué et deux autres ont été blessés dans une frappe de drone de l'ennemi israélien qui a visé une moto dans le village de Mansouri", près de la ville côtière de Tyr, a indiqué le ministère de la Santé

BEYROUTH: Un homme a été tué jeudi dans une nouvelle frappe israélienne dans le sud du Liban, selon le ministère de la Santé, Israël ayant annoncé précédemment avoir lancé des "opérations spéciales et ciblées" contre le Hezbollah.

Malgré le cessez-le-feu qui a mis fin en novembre à une guerre de plus d'un an, Israël continue de mener régulièrement des frappes au Liban.

"Un homme a été tué et deux autres ont été blessés dans une frappe de drone de l'ennemi israélien qui a visé une moto dans le village de Mansouri", près de la ville côtière de Tyr, a indiqué le ministère de la Santé.

Mardi, une frappe de drone sur une voiture dans un autre village du sud avait fait un mort. L'armée israélienne a affirmé avoir "éliminé" un responsable du Hezbollah qui s'employait à "développer des capacités d'artillerie" de la formation pro-iranienne dans le sud.

Trois autres personnes parmi lesquelles un militant du mouvement islamiste palestinien Hamas, allié au Hezbollah, avaient été tuées dans une autre frappe mardi dans le nord du Liban.

L'armée israélienne a déclaré mercredi que ses soldats étaient entrés dans le sud du Liban pour mener des "opérations spéciales et ciblées", afin de démanteler des infrastructures du Hezbollah à quelques kilomètres de la frontière israélienne.

L'accord de cessez-le-feu stipule que le Hezbollah retire ses forces et démantèle toute infrastructure militaire dans le sud du pays.

Seules l'armée libanaise et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) doivent être déployée dans cette région.

Jeudi, une patrouille des Casques bleus a été "bloquée et caillassée par plusieurs individus en civil" à Wadi Jilu, village du sud du Liban, selon un communiqué du porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti.

"L'armée libanaise est ensuite arrivée sur les lieux et la situation a été maîtrisée", a ajouté le communiqué, qui a dénoncé cette "attaque".

Au cours des dernières semaines, plusieurs incidents ont opposé des civils dans les villages où le Hezbollah pro-iranien est implanté à des patrouilles de la Finul, qui fait partie d'un comité international chargé de superviser l'accord de cessez-le-feu.


L'Iran affirme que 12 professionnels des médias ont été tués dans les frappes israéliennes

L'Iran a affirmé jeudi que 12 journalistes et professionnels des médias avaient été tués dans les frappes israéliennes menées lors du récent conflit entre les deux pays, ont rapporté les médias d'Etat. (AFP)
L'Iran a affirmé jeudi que 12 journalistes et professionnels des médias avaient été tués dans les frappes israéliennes menées lors du récent conflit entre les deux pays, ont rapporté les médias d'Etat. (AFP)
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  • Cette déclaration intervient alors que le bilan humain de la guerre, qui a duré douze jours, continue de s'alourdir du côté iranien
  • Elle a débuté le 13 juin avec une campagne de bombardements israéliens sans précédent contre l'Iran, visant des sites militaires et nucléaires ainsi que des zones habitées.

TEHERAN: L'Iran a affirmé jeudi que 12 journalistes et professionnels des médias avaient été tués dans les frappes israéliennes menées lors du récent conflit entre les deux pays, ont rapporté les médias d'Etat.

Le service chargé des médias des forces paramilitaires Bassidj, affiliées au Corps des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique, a indiqué que le bilan s'élevait désormais à douze morts parmi les professionnels des médias, après l'identification de deux nouvelles victimes, selon l'agence officielle Irna.

L'organisation a accusé Israël d'avoir délibérément ciblé des infrastructures médiatiques "pour faire taire la voix de la vérité" et réduire au silence les "médias du Front de la Résistance", en référence à l'Iran et à ses alliés hostiles à Israël.

Cette déclaration intervient alors que le bilan humain de la guerre, qui a duré douze jours, continue de s'alourdir du côté iranien. Elle a débuté le 13 juin avec une campagne de bombardements israéliens sans précédent contre l'Iran, visant des sites militaires et nucléaires ainsi que des zones habitées.

Au cours du conflit, Israël a notamment visé le siège de la radiotélévision publique iranienne, situé dans le nord de Téhéran.

Les frappes israéliennes ont tué plusieurs hauts responsables militaires et scientifiques du nucléaire et fait au moins 1.060 morts, selon les autorités iraniennes.

Les frappes iraniennes menées en représailles contre Israël ont fait au moins 28 morts, selon des chiffres officiels.