MANAMA : Les États-Unis ont averti samedi qu’ils étaient capables de déployer une « force écrasante » au Moyen-Orient, alors qu’ils sont confrontés à des questions sur leur volonté d’utiliser leur puissance militaire dans la région.
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a déclaré lors du Dialogue de Manama, dans la capitale de Bahreïn, que toutes les options seraient ouvertes si la diplomatie ne parvenait pas à mettre fin au programme nucléaire iranien, mais il a également été contraint de réfuter les affirmations selon lesquelles les États-Unis hésitent désormais à recourir à la force.
Le chef du Pentagone a été interrogé sur les raisons pour lesquelles Washington n’a pas répondu à l’attaque de drones et d’artillerie du mois dernier contre une base utilisée par la coalition dirigée par les États-Unis qui combat Daëch en Syrie.
« Les États-Unis d’Amérique conservent le droit de se défendre. Nous nous défendrons et défendrons nos intérêts, quoi qu’il arrive, au moment et sur le lieu de notre choix », a-t-il répondu. « Qu’aucun pays, qu’aucun individu ne se trompe à ce sujet. Nous sommes déterminés à nous défendre et à défendre nos intérêts, et cela inclut également nos partenaires. Nous sommes également engagés à ne pas permettre à l’Iran de se doter de l’arme nucléaire ».
M. Austin a précisé que l’objectif principal de Washington était de renforcer ses alliances « inégalées » au Moyen-Orient, mais que la force militaire restait une option avec les dizaines de milliers de soldats stationnés dans la région.
Dans une allocution prononcée devant le forum, le prince saoudien Turki al-Faisal a appelé à des « actions démonstratives » dans la région, notamment à « l’application totale » de l’embargo sur les armes imposé aux Houthis du Yémen.
« L’attachement des États-Unis à la sécurité au Moyen-Orient est solide et sûr. En fin de compte, notre mission consiste à soutenir la diplomatie, à éviter les conflits et à défendre les États-Unis et nos intérêts vitaux. Si nous sommes contraints de faire reculer l’agression, nous gagnerons, et nous gagnerons de manière décisive ».
S’adressant au forum, le ministre des Affaires étrangères de Bahreïn, Abdellatif al-Zayani, a indiqué que le Liban devait démontrer que le Hezbollah pouvait changer de comportement pour apaiser les tensions avec les pays du Golfe.
« Nous pouvons apporter notre soutien et essayer de trouver des solutions à l’avenir, mais seulement lorsqu’il aura été démontré que le Hezbollah peut changer son comportement », a insisté M. al-Zayani.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com