Sortir de Gaza, le juteux marché du passage avec l'Egypte

Dans cette photo d'archive prise le 31 mai 2021, des femmes passent devant une bannière géante représentant le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi au milieu des préparatifs pour recevoir une délégation de renseignement égyptienne en visite dans la ville de Gaza. Des affiches du président égyptien Abdel Fattah al-Sisi sont diffusées sur un site de la bande de Gaza ravagée par la guerre, où ouvriers et bulldozers s'affairent à reconstruire. Après des années de recul, l'Égypte fait à nouveau sentir sa présence dans l'enclave palestinienne voisine, devenant un donateur clé au lendemain du dernier combat entre le Hamas et Israël en mai. (Photo, AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 31 mai 2021, des femmes passent devant une bannière géante représentant le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi au milieu des préparatifs pour recevoir une délégation de renseignement égyptienne en visite dans la ville de Gaza. Des affiches du président égyptien Abdel Fattah al-Sisi sont diffusées sur un site de la bande de Gaza ravagée par la guerre, où ouvriers et bulldozers s'affairent à reconstruire. Après des années de recul, l'Égypte fait à nouveau sentir sa présence dans l'enclave palestinienne voisine, devenant un donateur clé au lendemain du dernier combat entre le Hamas et Israël en mai. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 21 novembre 2021

Sortir de Gaza, le juteux marché du passage avec l'Egypte

  • Dans ce micro-territoire, des Palestiniens payent des centaines, voire des milliers de dollars, à des sociétés privées pour se rendre en Egypte ou rentrer de ce pays, seule issue de l'enclave palestinienne outre Israël
  • «Une heure après ma publication, un membre du Hamas m'a appelé pour me demander de tout effacer, que c'était un sujet hyper sensible pour les Egyptiens et que ça allait nuire aux Palestiniens»

RAFAH, Territoires palestiniens : Dès que Moustafa al-Sawaf a dénoncé sur les réseaux sociaux les "millions" que touchent des sociétés privées pour éviter aux Palestiniens le "chemin de l'humiliation" entre la bande de Gaza et le Caire, semé de tracasseries et d'embûches, son téléphone a sonné.


"Une heure après ma publication, un membre du Hamas m'a appelé pour me demander de tout effacer, que c'était un sujet hyper sensible pour les Egyptiens et que ça allait nuire aux Palestiniens", raconte à l'AFP cet analyste politique gazaoui.


"J'ai donc retiré la publication pour ne pas nuire aux Palestiniens, mais en l'espace d'une heure il y avait déjà près de 80 commentaires pour me soutenir car cette affaire cause beaucoup de souffrance", dit-il.


Moustafa al-Sawaf avait dit publiquement ce que beaucoup pensent tout bas à Gaza. 


Dans ce micro-territoire, des Palestiniens payent des centaines, voire des milliers de dollars, à des sociétés privées pour se rendre en Egypte ou rentrer de ce pays, seule issue de l'enclave palestinienne outre Israël. 


Un juteux commerce devenu aussi l'un des plus grands tabous sur place.


Depuis que les islamistes du Hamas ont pris le pouvoir à Gaza en 2007, l'Etat hébreu impose un blocus à ce territoire.


Le gouvernement israélien accorde des permis de travail, des autorisations d'entrée sur son territoire via le passage d'Erez pour y subir des opérations, et des transits permettant de se rendre en Jordanie via ce passage situé dans le nord de la bande de Gaza. Mais ces procédures peuvent être longues ou ne pas aboutir.  


D'où l'importance de l'autre poste-frontière, celui de Rafah, installé dans le sud, à une centaine de mètres du défunt aéroport international Yasser Arafat de Gaza, inauguré en grandes pompes en 1998 en présence du président américain Bill Clinton, mais détruit au début de la Seconde intifada, le soulèvement palestinien du début des années 2000.


Aujourd'hui, personne ne peut quitter Gaza par les airs, le bâtiment tout en arches a été réduit en un champ de ruines; la piste d’atterrissage recouverte de terre et d'herbe n'est plus foulée que par des chèvres. Et l'enclave ne compte pas de port autre que les ports de pêche.


Et lorsque le poste de Rafah est ouvert, le nombre de passagers pouvant traverser est restreint, d'autant que la région limitrophe, le Sinaï, est le théâtre d'affrontements récurrents entre jihadistes du groupe Etat islamique et les forces égyptiennes.


Pour sortir de Gaza, les voyageurs doivent s'inscrire des semaines à l'avance sur des listes, d'où le recours à des sociétés privées, bénéficiant de liens privilégiés avec l'Egypte, pour entrer et sortir de Gaza, ou simplement ne pas trop souffrir au passage.


L'AFP s'est entretenue avec une dizaine de Gazaouis ayant accepté de témoigner sans que leur nom ne soit cité de crainte, disent-ils, d'être placés sur une "liste noire" égyptienne et ne plus pouvoir sortir ou rentrer à nouveau à Gaza.

4 jours pour 400 km
Ahmed (nom d'emprunt) rentrait du Caire en début d'année. Le trajet par la route prend en théorie environ cinq heures. Il a duré quatre jours.


Parti un mercredi à 04H00 de la capitale égyptienne, il a payé environ 130 dollars un taxi privé pour parcourir les 380 km jusqu'à Rafah.


Tout s'est bien passé jusqu'à l'entrée du canal de Suez. Le point de passage de Mahdiyya était fermé et encombré de taxis. Il a payé un second taxi, partagé avec six personnes et a passé la nuit à dormir dans la voiture, avant de passer au point de contrôle égyptien.


"Les Egyptiens ont ouvert tous mes sacs, ils ont confisqué mon parfum, mes cigarettes, ouvert mes profils Facebook et WhatsApp, regardé mes photos", raconte-t-il à l'AFP.


Après trois contrôles, il reprend la route, passe sans encombres par le checkpoint de Maïdan dans le désert du Sinaï, avant que tout ne se fige à nouveau à Al-Arish, à une cinquantaine de km de Rafah. "Nous sommes arrivés le jeudi vers 16H50, mais ils nous ont dit: +khalas, faites marche arrière+", poursuit Ahmed.


Le taxi s'est replié en ville. Ahmed a loué une chambre, jusqu'à ce que, deux jours plus tard, il reçoive un message lui disant que la route rouvrait. Lui et ses compagnons d'infortune foncent alors vers le checkpoint qui avait bien rouvert... mais pour une heure seulement. 


Désemparé, il dort dans la rue, attend le lendemain pour finalement rejoindre enfin Rafah, la porte d'entrée vers Gaza.


Dormir dans le désert, au pied d'un point de contrôle, Fatima (nom d'emprunt) en garde des sueurs froides. C'était en 2020, elle voyageait avec un petit groupe de femmes, du Caire à Gaza.


Au checkpoint de Maïdan, "nous avons dû dormir par terre dans la rue, je me suis étendue sur un bout de carton et j'ai fait de mon abaya une couverture", raconte-t-elle. "J'avais peur, nous étions dans le désert, il n'y avait pas d'eau, pas de toilettes, nous entendions des bombardements au loin, une des femmes avec nous n'arrêtait pas de crier: +je vais mourir, je vais mourir+".


La nuit suivante, au passage de Balouza, fermé, elle a dormi dans un bus, puis la nuit suivante, à Al-Arish, sous un bus. "Il faisait chaud, il y avait des enfants qui dormaient avec nous et pleuraient sans cesse et j'ai dû demander à des femmes de m'entourer pour aller uriner à côté du bus".

Services VIP
Au total, Ahmed et Fatima ont passé plus de quatre jours pour faire moins de 400 km, pour cette route ponctuée de postes de contrôle en raison, selon l'Egypte, de l'insécurité liée aux menaces islamistes armées.


"Tout ça, cette route, me détruit de l'intérieur (...) C'est comme si nous, gens de Gaza, étions tous considérés comme des terroristes", soupire Ahmed d'autant plus frustré qu'après être enfin arrivé à Gaza, il a appris que des connaissances avaient fait le même trajet en seulement un jour.


La différence? "Ils ont utilisé le service VIP. Au final, en comptant les taxis, l'hôtel pourri, j'ai presque payé la même somme qu'eux et ça m'a pris presque cinq jours", peste-t-il, accusant les services de sécurité égyptiens de rendre la vie dure aux voyageurs gazaouis pour les pousser à recourir à des compagnies privées.


Dans la bande de Gaza, des compagnies locales proposent des services VIP (enregistrements, papiers, taxis privés) à 1.000 dollars pour faire les 400 km entre Rafah et le Caire, et 600 dollars pour le retour, une véritable fortune pour une population paupérisée.


Or ces compagnies locales ont des "licences" de la société égyptienne Abnaa Sinaï (Les fils du Sinaï) pour vendre ces services, indique à l'AFP un responsable de l'industrie requérant l'anonymat, une information confirmée de sources officielles dans la bande de Gaza. La société Abnaa Sinaï n'a pas répondu aux questions de l'AFP sur cette affaire.   


"Pour les Palestiniens, c'est une catastrophe. Dans les faits, c'est le business de la frontière. On parle de jusqu'à 175.000 dollars par jour", souligne un responsable d'une compagnie de Gaza offrant ces services VIP. 


"Côté égyptien, ils font des pressions pour rendre le retour à Gaza pénible et ainsi pousser les gens à payer le service VIP la fois suivante", dit-il. La société Abnaa Sinaï n'a pas répondu aux questions de l'AFP sur cette affaire. 


"A cause de ce problème de frontière, je ne suis pas retournée à Gaza pendant des années. J'avais trop peur de ce trajet, de la route à partir du Caire", confie Hiba (nom d'emprunt), une Gazaouie vivant à l'étranger qui s'est finalement résolue à retourner dans l'enclave cette année pour y retrouver sa famille. 


"Aux postes de contrôle, ils (les gardes) nous regardent avec des yeux qui veulent dire: +on vous déteste+", ajoute-t-elle. Si Hiba n'a pas payé le service VIP pour rentrer à Gaza, elle se dit prête à débourser 1.000 dollars pour en ressortir et rêve du jour où elle pourra entrer et sortir de l'enclave sans frais et sans encombres.

Sous Suez
Au cours des derniers mois, des responsables palestiniens ont demandé à l'Egypte de faciliter le transit des Gazaouis. Président de la chambre de commerce de Gaza, Walid al-Hosari a abordé récemment cet enjeu lors de réunions au Caire.


"Les Egyptiens nous ont informés que le nombre de voyageurs de la bande de Gaza vers l'Egypte allait augmenter (...) et qu'ils pourront passer par les tunnels sous le canal de Suez", actuellement interdits aux voyageurs palestiniens, ce qui facilitera le périple, dit-il à l'AFP.


"Ils promettent, promettent, mais on ne sait jamais si cela va se concrétiser", lance un haut responsable du Hamas, disant ne pas vouloir épiloguer sur ce sujet "très sensible" pour les Egyptiens.


Pour l'économiste palestinien Omar Shaban, qui suit de près les enjeux commerciaux avec le voisin égyptien, l'idée de faire payer une fortune à des familles de Gaza pour sortir de l'enclave ne peut tenir longtemps à l'heure où l'Egypte a décidé de s'engager pour la reconstruction de ce territoire ravagé par les guerres.


Le "business" de la frontière est une "affaire de gros sous", mais les Egyptiens ne peuvent à la fois "s'engager dans la reconstruction de Gaza et empêcher la population de Gaza de rentrer en Egypte", dit-il. 

A Gaza, le retour de l'Egypte par la porte de la reconstruction

GAZA : Affiche géante du président Abdel Fattah al-Sissi souriant, travailleurs au volant de bulldozers: après des années de retrait, l'Egypte fait son retour dans la bande de Gaza pour s'imposer sur le terrain de la reconstruction après la dernière guerre entre Israël et le Hamas.


Dans les semaines suivant ces affrontements, en mai, des travailleurs égyptiens sont arrivés dans l'enclave palestinienne sous blocus israélien pour construire une route sur le bord de mer et un nouveau quartier à Beit Lahya (nord).


"Les instructions du président sont de reconstruire la bande de Gaza. Nous sommes environ 70 ingénieurs, fonctionnaires, chauffeurs routiers, mécaniciens et ouvriers", résume l'un d'eux sur place, taisant son nom mais se disant "heureux d'aider la Palestine".


Pendant la guerre de 11 jours entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, l'Egypte s'était activée en coulisses pour favoriser un cessez-le-feu et avait promis une enveloppe de 500 millions de dollars pour la reconstruction de l'enclave.


Issu de la mouvance des Frères musulmans, le Hamas n'avait pas de bonnes relations avec l'Egypte depuis la destitution en 2013 par l'armée de l'ancien président Mohamed Morsi, issu de cette même confrérie, au profit d'Abdel Fattah al-Sissi, qui avait d'ailleurs fermé le consulat égyptien à Gaza.

Qatar vs Egypte ?
Selon l'économiste palestinien Omar Shaban, "il était inattendu, inimaginable" que l'Egypte de Sissi investisse des millions dans les terres du Hamas et de voir des travailleurs égyptiens dans les rues de Gaza. 


"L'Egypte et le Hamas ne sont pas amis, mais ils ont des intérêts communs. L'Egypte veut maintenir le cessez-le-feu en s'engageant dans la reconstruction après-guerre", explique-t-il.


Le Hamas a besoin de l'aide étrangère pour reconstruire et de bonnes relations avec l'Egypte, qui contrôle l'une de ses deux frontières, celle de Rafah, stratégique pour faire entrer dans l'enclave du matériel pour la reconstruction.


De son côté, l'Egypte a "compris qu'elle n'avait pas beaucoup d'options (à Gaza)" où, près de 15 ans après avoir ravi le pouvoir au Fatah de Mahmoud Abbas et en dépit de quatre guerres avec Israël, le Hamas est toujours en place, ajoute M. Shaban.


Ces dernières années, le Qatar, émirat du Golfe lié à la mouvance des Frères musulmans comme le Hamas, avait été le premier donateur étranger à Gaza. Mais depuis la guerre de mai, le pays n'a pu déverser son aide mensuelle comme à l'habitude.


Le Qatar a versé une dizaine de millions de dollars en aide aux familles pauvres, mais un différend demeure avec Israël sur le moyen de versement des salaires aux employés du gouvernement du Hamas.


L'Etat hébreu s'oppose à des paies versées en liquide par crainte que ces sommes ne soient détournées à des fins militaires.


Le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid a ainsi exhorté l'Egypte et les Emirats arabes unis, deux pays qui entretiennent des relations diplomatiques officielles avec Israël, à s'engager dans la reconstruction et le développement de Gaza.

«Coordination»
Sur place, le gouvernement du Hamas chiffre à au moins "479 millions de dollars" les dommages directs liés à la dernière guerre, qui s'ajoutent aux "600 millions de dollars" de travaux liés aux guerres passées et qui n'ont pas encore été réalisés, explique à l'AFP Naji Sarhan, directeur général du ministère gazaoui des Travaux publics. 


Et c'est sans compter les besoins en développement (électricité, eau, infrastructures) de Gaza, un des territoires les plus pauvres du Moyen-Orient.


"L'aide du Qatar est la bienvenue, celle de l'Egypte aussi... Et nous faisons la coordination entre les pays", dit M. Sarhan. 


D'ailleurs, le Qatar a annoncé le 17 novembre un accord conjoint avec l'Egypte pour fournir du carburant et des matériaux de construction à la bande de Gaza.


La route que les Egyptiens construisent joindra celle financée par le Qatar, pour ainsi former un corridor routier du sud au nord de l'enclave, le long de la mer. Elle traversera le camp de réfugiés d'Al-Shati, où des masures seront réduites en poussière.


"Ils nous ont dit que nous devrons quitter les lieux, que nous aurons une nouvelle maison", souffle Roya al-Hassi, 83 ans, assise sur une chaise bringuebalante.


"Moi ça ne me dérange pas de partir, pour autant que je retrouve une chambre, une salle de bain et une pièce pour préparer le thé", ajoute-t-elle.


De l'autre côté de la route, Maher al-Baqa, un entrepreneur d'une trentaine d'années, supervise les travaux d'un vaste café-restaurant qu'il fait construire sur le bord de mer.


La nouvelle corniche "va attirer du monde", espère-t-il. "Mais bon, ça reste Gaza et on ne sait jamais quand la guerre va reprendre".


Le musée de Jeddah organise un spectacle culturel pour mettre à l'honneur le patrimoine

Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
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  • Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.
  • L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne.

JDEDDAH : Le musée du centre Tariq Abdulhakim de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.

Les festivités ont débuté par un accueil des visiteurs avec du café saoudien traditionnel, servi en quatre variétés distinctes, conformément aux directives de la Journée de la fondation.

Tayeb Abdullh Altayeb, directeur du musée du centre Tariq Abdulhakim, a déclaré : « L'idée est de célébrer notre nation et ses composantes culturelles, que nous reflétons à travers les différentes offres du musée. Notre principal objectif est de préserver le patrimoine musical et les arts du spectacle saoudiens.

« Tariq Abdulhakim était lui-même un champion de la culture. Il a soutenu la création de la fanfare militaire et a remporté un prix de l'UNESCO pour la préservation de l'identité saoudienne. Il est normal que, à l'occasion de la Journée de la fondation, nous soulignions ses efforts et que nous alignions notre secteur culturel sur la Vision 2030. »

Un responsable du musée a déclaré : « Nous voulons nous assurer que tout le monde a accès aux aspects culturels de l'Arabie saoudite, en particulier lors de la Journée de la fondation. Notre mission est d'être un centre d'activation à faible coût, offrant des programmes pour le public et les enfants afin de les éduquer sur notre patrimoine et nos traditions. »

Les responsables ont noté que le musée sert également de plateforme aux groupes traditionnels, aux artistes et aux écoles pour présenter leurs arts, et ont ajouté que les espaces du musée sont conçus pour accueillir tous les âges, y compris les personnes handicapées.

La journée d'ouverture de la célébration comprenait un défilé artistique interactif et un atelier d'arts du spectacle alliant artisanat et performances en direct. L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne. L'exposition présentait des vêtements traditionnels provenant des principales régions du Royaume, offrant ainsi aux visiteurs un aperçu de l'histoire et de la civilisation de l'Arabie saoudite.

Sari Salem Hariri, cofondateur et directeur général d'Al-Mugasap, a déclaré : « Nous avons sélectionné des vêtements traditionnels provenant de diverses régions du Royaume. Ils ont été exposés dans des boîtes spéciales pour mettre en valeur la beauté et l'élégance de leurs motifs, ajoutant ainsi de la valeur à notre patrimoine culturel. »

L'événement comprenait également plusieurs sections consacrées à la nourriture traditionnelle et à l'artisanat, ainsi que des jeux interactifs, des spectacles musicaux en direct et une chorale scolaire qui a interprété avec enthousiasme des chansons nationales, symbolisant ainsi l'attachement de la jeune génération au patrimoine du Royaume.

Des artistes traditionnels de tout le Royaume, dont un groupe de Taif, dont Tariq Abdulhakim a été membre, ont également participé à l'événement.

Khalid Jammali, manager du groupe, a déclaré à Arab News : « C'est l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite : « Il s'agit de l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite. Nous sommes ici pour représenter la région de Najd, et Tariq Abdulhakim a joué un rôle majeur dans la création de cet héritage. Ses idées ont permis d'élever la qualité et les normes de ces spectacles ».

La célébration s'achèvera par un concert sur le patrimoine national le 23 février, avec un mélange de chansons nationales traditionnelles et modernes. Cette grande finale réunira des artistes et des créateurs de divers domaines, créant un pont entre le passé et le présent tout en célébrant la riche histoire du Royaume et sa vision de l'avenir.

Ghada Shehri, une visiteuse, a déclaré : « L'événement n'était pas seulement divertissant, mais aussi profondément éducatif. J'ai habillé mes enfants avec des vêtements traditionnels saoudiens et ils étaient ravis de voir d'autres personnes habillées de la même manière.

« C'était une occasion merveilleuse de leur faire découvrir notre patrimoine et notre culture de façon amusante et attrayante. La promenade de la mode traditionnelle a été un moment fort pour nous. En voyant les différents styles vestimentaires régionaux, mes enfants ont pris conscience de la diversité de notre Royaume.

Salman Mohammed, un autre visiteur, a déclaré : « Le musée a fait un travail incroyable en présentant le patrimoine saoudien à travers la musique, la nourriture et l'art. Mes enfants ont été particulièrement fascinés par le spectacle de la chorale de l'école. Cela m'a fait chaud au cœur de les voir si engagés et curieux de notre culture. »

Nawwaf Al-Harbi, propriétaire de Dokhan Ahjar Precious Metals and Gemstones, a présenté l'art du polissage des pierres précieuses, avec des pierres provenant de diverses régions d'Arabie saoudite, à l'occasion de la Journée de la fondation.

« Nous polissons ces pierres pour les sertir dans de l'or ou de l'argent, afin de mettre en valeur la beauté des pierres précieuses naturelles de La Mecque, de Médine et d'ailleurs. Notre objectif est de faire découvrir cet artisanat traditionnel et nous nous engageons à transmettre le savoir-faire à un large public », a-t-il déclaré.

Les visiteurs peuvent s'inscrire à l'avance via la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les dirigeants félicitent le roi et le prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
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  • Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite

RIYAD : Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

L'émir du Koweït, le cheikh Meshal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, a envoyé un câble de félicitations au roi et au prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le cheikh Meshal a fait l'éloge des réalisations remarquables de l'Arabie saoudite dans divers domaines, qui ont renforcé sa position régionale et mondiale.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jassim Mohammed al-Budaiwi, a également félicité les dirigeants saoudiens à cette occasion, déclarant que cette journée occupe "une place spéciale et précieuse pour le peuple du Royaume d'Arabie saoudite, et qu'elle est le témoin vivant de son grand héritage et de ses impressionnantes réalisations".

Les dirigeants des Émirats arabes unis ont également envoyé des câbles de félicitations aux dirigeants saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation.

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. Cette journée remonte à trois siècles, lorsque le premier État saoudien a été créé en 1727 sous la direction de l'imam Muhammad ben Saud.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La KSGAAL lance un rapport sur la statut mondial de l'enseignement de la langue arabe

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
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  • Ce rapport a été publié lors d'un symposium international de deux jours sur l'état de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'UNESCO à Rabat.
  • Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe.

RIYAD : L'Académie mondiale Roi Salman pour la langue arabe et l'Organisation islamique mondiale pour l'éducation, les sciences et la culture (ICESCO) ont publié un rapport intitulé « Le statut de l'enseignement de la langue arabe dans le monde ».

Le lancement du rapport a eu lieu lors d'un symposium international de deux jours sur le statut de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'ICESCO à Rabat.

Abdullah Al-Washmi, secrétaire général de la KSGAAL, a déclaré dans un communiqué de presse que le rapport s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'académie pour promouvoir l'enseignement de l'arabe dans le monde entier et « pour faire évoluer l'enseignement de l'arabe en tant que deuxième langue à l'échelle mondiale ». 

Il « se concentre sur l'élaboration de politiques et de stratégies qui élèvent les normes d'enseignement tout en menant une évaluation approfondie des établissements d'enseignement de l'arabe » et « vise à élargir la portée de la langue, à surmonter les principaux défis et à favoriser des partenariats plus solides avec les organisations régionales et internationales qui se consacrent à l'enseignement de l'arabe », a ajouté M. Al-Washmi.

Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe et servira de référence clé pour les décideurs politiques et les institutions académiques dans l'élaboration de programmes d'études et de programmes éducatifs », a-t-il poursuivi.

Salim M. AlMalik, directeur général de l'UNESCO, a salué la « vision pionnière de l'Arabie saoudite dans la promotion de la langue arabe et sa mission de préservation et de promotion de son statut ».

Dans le communiqué de presse, il a déclaré : « Le renforcement de la langue arabe dans son contexte islamique et sur la scène mondiale est un devoir commun et une responsabilité historique qui exigent des efforts unifiés et une collaboration soutenue.

Selon le communiqué de presse, il s'agit du premier rapport à évaluer « les réalités de l'enseignement de la langue arabe dans les pays non arabophones ». Il fournit une « analyse approfondie » de plus de 300 établissements d'enseignement dans 30 pays, comprend une analyse des perspectives d'emploi des diplômés et « identifie les principaux défis auxquels l'enseignement de la langue arabe est confronté et propose des solutions pratiques pour améliorer les politiques éducatives et renforcer la coordination entre les parties prenantes concernées ».

Mahmoud Al-Mahmoud, chef du secteur de la planification et de la politique linguistique à la KSGAAL, a déclaré à Arab News que le rapport visait à « provoquer un changement de paradigme dans l'enseignement de l'arabe en tant que seconde langue », ajoutant qu'il fournirait « aux institutions éducatives, aux chercheurs et aux parties prenantes concernées l'occasion de renforcer les domaines qui ont besoin d'être développés ». 

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a déclaré que le rapport comprenait des recherches sur les perspectives d'emploi et les taux d'embauche des diplômés des programmes de langue arabe dans divers pays, et qu'il évaluait « l'accessibilité des opportunités d'emploi pour les diplômés de ces programmes sur le marché du travail mondial ». 

Selon le communiqué de presse, les résultats « soulignent la nécessité de favoriser les partenariats stratégiques entre les programmes de langue arabe et les secteurs clés, notamment l'éducation, la diplomatie, le commerce et les médias, afin de s'assurer que les diplômés puissent tirer pleinement parti de ces opportunités ».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com