Crise de vocations dans le transport: qui conduira les camions européens?

Conduire un camion n'est plus sympa: il manque 400 000 chauffeurs routiers en Europe, les transporteurs européens peinant à recruter avec des salaires plutôt bas et des conditions de travail compliquées. (Photo/AFP)
Conduire un camion n'est plus sympa: il manque 400 000 chauffeurs routiers en Europe, les transporteurs européens peinant à recruter avec des salaires plutôt bas et des conditions de travail compliquées. (Photo/AFP)
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Publié le Jeudi 18 novembre 2021

Crise de vocations dans le transport: qui conduira les camions européens?

  • Le futur chauffeur compte sur les heures supplémentaires pour doper sa paye, mais constate déjà qu'il fera un métier « très règlementé sans avoir forcément les avantages qui vont avec »
  • Les organisations patronales se sont plutôt positionnées sur 3,5 à 4,5% d'augmentation, selon le syndicat CFTC

CHASSIEU: Conduire un camion n'est plus sympa: il manque 400 000 chauffeurs routiers en Europe, les transporteurs européens peinant à recruter avec des salaires plutôt bas et des conditions de travail compliquées.

La pénurie se faisait déjà sentir avant le Covid mais la crise est devenue brûlante avec l'économie qui repart, notamment au Royaume-Uni où elle a été renforcée par les effets du Brexit: des stations-service se sont retrouvées à sec.

Tous les pays sont concernés: la Pologne serait en déficit de plus de 120 000 conducteurs, l'Allemagne de près de 60 000, et l'Espagne de 15 000, selon une étude du cabinet britannique Transport Intelligence (TI). 

"Les raisons sont multiples", souligne à l'AFP Violeta Keckarovska, qui a publié l'étude à l'été pour TI. "La population des conducteurs vieillit, les jeunes ne sont pas attirés par le métier, les conditions de travail ne sont pas bonnes, les salaires sont bas". 

Dans certains pays, la fin du service militaire obligatoire a aussi privé les transporteurs de chauffeurs déjà formés. 

Au grand salon de la logistique Solutrans, qui a ouvert mardi près de Lyon (sud-est de la France), plusieurs organismes de formation tentent de séduire des candidats en leur faisant conduire un poids lourd sur simulateur, pour saisir le gabarit et tester la boîte à 8 vitesses.

"Ce sont des métiers avec d'énormes responsabilités" et qui ont beaucoup évolué ces dernières années, souligne Régis Garcia, chez le formateur Aftral. "Ce n'est pas forcément plus simple, mais c'est beaucoup moins mécanique et physique, et il y a plus d'assistances électroniques" Les conducteurs parcourent aussi des distances plus courtes qu'avant.

L'innovation technologique pourrait aussi changer la donne: la société Dyn'Acces a fait un tabac à Solutrans avec une plateforme télescopique qui permet à un conducteur en fauteuil roulant de se mettre au volant d'un poids lourd.

Rémunérations en hausse ?

En France, entre 40 000 et 50 000 personnes manquent aux entreprises, soit deux fois plus qu'en 2017, regrette la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), qui a multiplié les efforts de communication. 

"L'image de René, conducteur poids lourd tatoué, continue de nous faire du mal (...). C'est un travail sur la longue durée", souligne Marina Verbaere-Grobel, responsable du secteur chez Pôle Emploi.  

"On dit aux entreprises qu'il y a une réflexion à mener sur leur marque, sur le bien-être au travail, qui passe par les primes, le tutorat. Savoir recruter c'est aussi savoir garder ses salariés". 

Jeunes, salariés en reconversion, chômeurs en réinsertion, la cible est large. Les femmes, qui représentent une part infime des chauffeurs, sont également "très recherchées". 

La formation coûte entre 4 500 et 7 000 euros, souvent prise en charge par l'employeur et des aides publiques. L'apprentissage se développe beaucoup, avec un accès aux poids-lourds à partir de 21 ans. 

Certains jeunes restent séduits et tentent le permis: "tu n’as pas ton patron à côté de toi, et je préfère rouler à l'extérieur qu'en centre-ville", souligne Pierre Nguembou, 29 ans, ex-livreur à Toulouse (sud-ouest).

Le futur chauffeur compte sur les heures supplémentaires pour doper sa paye, mais constate déjà qu'il fera un métier "très règlementé sans avoir forcément les avantages qui vont avec".

Une partie de la solution se décide actuellement entre les transporteurs et les syndicats. Dans des négociations tendues en France, les représentants des salariés demandent notamment des mesures pour améliorer la santé et le bien-être des routiers, et une revalorisation de 10% des salaires, qui démarrent au SMIC (salaire minimum). 

Les organisations patronales se sont plutôt positionnées sur 3,5 à 4,5% d'augmentation, selon le syndicat CFTC. Alors la CGT et CGT-FO ont quitté la table des négociations, laissant planer la menace de mobilisations avant Noël. 

"Si on est dans des sous-métiers (…) il faut qu'ils le disent", lance Thierry Douine pour la CFTC. "La pyramide des âges est très très forte dans les transports (...) On va avoir des difficultés, comme on l’a vu avec le Brexit".


Scandale des «vols fantômes»: amende de 66 millions de dollars pour Qantas

Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
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  • Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice
  • Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées

SYDNEY: La compagnie aérienne australienne Qantas devrait payer une amende de 66 millions de dollars et 13 millions de dollars d'indemnisation à des passagers victimes du scandale des "vols fantômes", annulés ou mal reprogrammés, a affirmé lundi l'organisme de surveillance de la concurrence australien.

Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice.

La compagnie "a admis avoir trompé les consommateurs" en annonçant des sièges sur des dizaines de milliers de vols alors qu'ils avaient été annulés, selon la Commission australienne de la concurrence et de la consommation.

Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées, selon cette source.

"La conduite de Qantas était inacceptable", a déclaré la présidente de cette commission, Gina Cass-Gottlieb.

"De nombreux consommateurs auront fait des projets de vacances, d'affaires et de voyage après avoir réservé un vol fantôme qui avait été annulé", a-t-elle déploré.

Qantas a admis que, dans certains cas, les clients avaient réservé des vols qui avaient été annulés "deux jours ou plus" auparavant.

La nouvelle directrice générale de Qantas, Vanessa Hudson, a reconnu que la compagnie aérienne "avait laissé tomber les clients et n'avait pas respecté ses propres règles".

"Nous savons que beaucoup de nos clients ont été affectés par notre incapacité à fournir des notifications d'annulation en temps voulu et nous en sommes sincèrement désolés", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Longtemps surnommée "l'esprit de l'Australie", la compagnie aérienne nationale Qantas, vieille de 103 ans, s'est donné pour mission de redorer son blason après avoir été confrontée à une réaction violente des consommateurs après cette affaire, la flambée des prix des billets et le licenciement de 1.700 membres du personnel au sol pendant la pandémie de Covid-19.

L'ex-PDG de la compagnie aérienne Qantas, Alan Joyce, avait annoncé en septembre sa retraite anticipée.

Le bénéfice net de Qantas a chuté de 13,2% en glissement annuel pour atteindre 869 millions de dollars australiens (526 millions d'euros) au deuxième semestre de 2023, la compagnie affirmant toutefois que la satisfaction des clients s'était améliorée sous l'impulsion de Vanessa Hudson.


Signature d’un partenariat stratégique entre FAMCO KSA et Ashok Leyland

Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
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  • La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029
  • L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

RIYAD : FAMCO Arabie saoudite a conclu un partenariat stratégique avec Ashok Leyland, un géant mondial et quatrième plus grand fabricant d'autobus au monde. Cette collaboration marque une étape importante dans la feuille de route de FAMCO pour une expansion commerciale rapide dans la région.

Le transport et la logistique sont un objectif majeur des programmes de la Vision 2030 du Royaume et un facteur vital pour les secteurs économiques vers un développement durable.

Fondée en 2011, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA est l'un des principaux fournisseurs de produits et de services au Royaume d'Arabie saoudite, spécialisé dans les secteurs de la construction et de l'énergie. En tant que distributeur exclusif de poids lourds de l'industrie tels que Volvo, Everdigm, CompAir, AGG et SDLG, FAMCO KSA offre des solutions de premier ordre à ses clients.

Stimulée par la Vision 2030, l'Arabie saoudite progresse rapidement vers une transformation et une croissance économique sans précédent. Les analystes du secteur s'attendent à ce que le marché des véhicules utilitaires du pays double presque, passant de 16,76 milliards de dollars US en 2022 à 30,93 milliards de dollars US en 2030.

La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029).

La stratégie prévoit le développement des infrastructures, le lancement d'un grand nombre de plates-formes et de zones logistiques dans le Royaume, la mise en œuvre de modèles et de systèmes d'exploitation avancés, et l’établissement et l'amélioration de partenariats efficaces entre les secteurs public et privé.

Récemment, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA s'est développé dans l'industrie du transport grâce à un partenariat stratégique avec Ashok Leyland à Riyad. L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

Ashok Leyland est une marque établie et redoutable qui détient une part de marché importante dans le segment des bus et des camions. Le constructeur est présent dans plus de 50 pays et propose une large gamme de véhicules commerciaux, notamment des camions, des autobus et des véhicules spéciaux, destinés à des secteurs économiques essentiels tels que la logistique, la construction et les transports publics.

Par ailleurs, le plan comprend des objectifs environnementaux, notamment une durabilité accrue, une réduction de la consommation du carburant de 25 % et la fourniture de solutions intelligentes aux défis du transport grâce à l'adoption de technologies mondiales innovantes de pointe.

Dans le paysage dynamique de l'Arabie saoudite, FAMCO KSA et Ashok Leyland sont deux entités bien placées pour devenir des acteurs à part entière.


Évolution du financement des banques saoudiennes face à la hausse de la demande de prêts hypothécaires, selon S&P Global

Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
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  • l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété
  • Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement

RIYAD : Les banques saoudiennes devraient poursuivre des stratégies alternatives de financement pour faire face à l'expansion rapide des prêts, alimentée par la demande de nouveaux prêts hypothécaires, selon S&P Global.

Dans son dernier rapport, l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété.

Selon l'analyse, le financement hypothécaire représentera 23,5 % de l'allocation totale de crédit des banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019.

« Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement, y compris l’externe », a déclaré S&P Global. 

Le rapport prévoit également que cette recherche de financement externe pourrait potentiellement avoir un impact sur la qualité de crédit du secteur bancaire saoudien.

Selon l'agence de notation basée aux États-Unis, la croissance des prêts parmi les banques saoudiennes a dépassé celle des dépôts, avec un ratio prêts/dépôts supérieur à 100 % en 2022, contre 86 % à la fin de 2019.

S&P Global s'attend à ce que cette tendance persiste, en particulier avec les prêts aux entreprises jouant un rôle plus important dans la croissance au cours des prochaines années. « Nous considérons que les banques saoudiennes se tourneront probablement vers des stratégies de financement alternatives pour soutenir cette expansion », indique le rapport.