NEW YORK: Emmanuel Macron a affirmé mardi, devant les Nations unies, que la France et ses alliés européens Allemagne et Royaume-Uni n'allaient « pas transiger » sur leur refus de soutenir le rétablissement par les Etats-Unis des sanctions de l'ONU contre l'Iran.
« La France, avec ses partenaires, allemands et britanniques, maintiendra son exigence de mise en œuvre pleine et entière de l'accord de Vienne de 2015 » sur le nucléaire iranien « et n'acceptera pas les violations commises par l'Iran », a déclaré le président français dans son discours virtuel devant l'Assemblée générale de l'ONU.
Mais « nous ne transigerons pas pour autant sur l'activation d'un mécanisme que les États-Unis, de leur propre chef, en sortant de l'accord, ne sont pas en situation d'activer », a-t-il ajouté.
Car, selon lui, « ce serait porter atteinte à l'unité du Conseil de sécurité, à l'intégrité de ses décisions, et ce serait prendre le risque d'aggraver encore les tensions dans la région ».
Les Etats-Unis ont unilatéralement proclamé dans la nuit de samedi à dimanche le retour aux sanctions internationales contre l'Iran, levées en 2015 en contrepartie de l'engagement iranien à ne pas se doter de l'arme atomique. Cette position a immédiatement été dénoncée par Moscou et les Européens parties prenantes de l'accord sur le nucléaire.
Emmanuel Macron a souligné que « la stratégie de la pression maximale » décidée par Donald Trump après avoir décidé de retirer son pays de l'accord en 2018, n'avait « pas permis à ce stade de mettre fin aux activités déstabilisatrices de l'Iran, ni de nous assurer qu'il ne pourra pas se doter de l'arme nucléaire ».
Pour lui, « il faut bâtir dans la durée un cadre d'action utile (...) c'est-à-dire la capacité à compléter l'accord de 2015 ». « D'abord dans le temps pour s'assurer que dans la durée l'Iran n’accédera jamais à l'arme nucléaire, mais aussi en assurant que nous allons apporter les réponses à l'activité balistique de l'Iran, mais aussi à ses déstabilisations dans la région », a-t-il expliqué.