Assaut du Capitole: Steve Bannon veut passer «à l'offensive» après son inculpation

Steve Bannon, proche allié de l'ex-président Donald Trump (Photo, AFP).
Steve Bannon, proche allié de l'ex-président Donald Trump (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 16 novembre 2021

Assaut du Capitole: Steve Bannon veut passer «à l'offensive» après son inculpation

  • «Ce pays s'est bâti sur la liberté d'expression», affirme Bannon, promettant «l'enfer» aux responsables démocrates
  • L'ancien conseiller de 67 ans est poursuivi pour avoir refusé de témoigner et de transmettre des documents à la commission spéciale de la Chambre des représentants

WASHINGTON: Steve Bannon, proche allié de l'ex-président Donald Trump, a promis lundi de passer à l'"offensive" contre le pouvoir américain après avoir comparu devant un tribunal de Washington dans le cadre de son inculpation pour "entrave aux prérogatives d'enquête du Congrès" sur l'attaque contre le Capitole, le 6 janvier.

"Nous passons à l'offensive, nous sommes fatigués de jouer la défense", a-t-il lancé à la presse après sa comparution, accusant le président démocrate Joe Biden d'avoir directement ordonné les poursuites.

"Ce pays s'est bâti sur la liberté d'expression", a-t-il ajouté, promettant "l'enfer" aux responsables démocrates.

"Tenez-vous prêts", a-t-il répété, reprenant une phrase polémique de Donald Trump pendant la campagne, quand l'ex-président avait appelé le groupuscule d'extrême droite Proud Boys à se "tenir prêt".

L'ancien conseiller de 67 ans est poursuivi pour avoir refusé de témoigner et de transmettre des documents à la commission spéciale de la Chambre des représentants qui enquête sur le rôle de l'ancien président républicain dans l'assaut de ses partisans sur le temple de la démocratie américaine. 

Il a été présenté à la juge fédérale Robin Meriweather qui lui a signifié les charges pesant contre lui, avant d'être remis en liberté. 

Il doit comparaître de nouveau jeudi à 09H00 locales (14H00 GMT) devant un autre juge.

Il encourt entre 30 jours et un an de prison pour chaque chef d'inculpation.

Inculpé vendredi, il s'était présenté lundi matin devant les locaux du FBI pour être formellement arrêté.

"Nous combattons le régime Biden tous les jours", a-t-il déclaré à la presse à son arrivée, affirmant que "tout ceci, c'est du bruit".

Malgré sa convocation devant les élus à la mi-octobre, Steve Bannon ne s'était pas présenté en invoquant le droit des présidents à garder certains documents et discussions confidentiels.

Conseiller discret mais très influent, il avait joué un rôle crucial dans l'élection de Donald Trump en donnant un virage résolument populiste à la campagne du milliardaire républicain en 2016, avant d'être poussé vers la sortie l'année suivante.

«Cellule de crise»

Il n'exerçait aucune fonction officielle le 6 janvier mais la commission d'enquête le soupçonne d'avoir parlé de la manifestation avec le président dans les jours précédents.

Il faisait notamment partie de la "cellule de crise" dirigée par des conseillers de M. Trump depuis un hôtel de luxe de Washington.

Son témoignage doit permettre aux élus de comprendre ce que faisait Donald Trump avant et pendant l'assaut.

L'inculpation de M. Bannon est selon la commission "un message clair" sur les risques encourus par tous ceux qui refuseraient de coopérer avec elle. 

Le temps compte pour cette commission, contrôlée par les démocrates et qui pourrait être démantelée si les républicains remportent les élections de mi-mandat en novembre 2022.  

La commission, qui a déjà entendu plus de 150 témoins, a lancé la semaine dernière de nouvelles assignations contre des proches du milliardaire républicain, dont son ancienne porte-parole à la Maison Blanche Kayleigh McEnany ou son conseiller Stephen Miller. 

Un autre proche de M. Trump, son ancien chef de cabinet Mark Meadows, a également snobé vendredi une citation à comparaître, après qu'un juge a suspendu jusqu'au 30 novembre la transmission de documents internes de la Maison Blanche à la commission. 

Les documents en question comprennent notamment les dossiers d'anciens proches conseillers de Donald Trump ainsi que le journal quotidien de la Maison Blanche -- un compte-rendu de ses activités, déplacements, briefings et appels téléphoniques.

Mais pour la commission d'enquête, le président Biden a autorisé la publication des documents et M. Meadows est dans l'obligation de témoigner au risque d'être lui aussi inculpé d'entrave aux prérogatives d'enquête du Congrès.

Le 6 janvier, des milliers de partisans de Donald Trump s'étaient rassemblés à Washington au moment où le Congrès certifiait la victoire de Joe Biden. 

L'ancien magnat de l'immobilier s'était adressé à la foule, martelant, sans fondement, que l'élection lui avait été "volée". Plusieurs centaines de manifestants s'étaient ensuite lancés à l'assaut du Congrès, semant le chaos et la violence jusque dans l'hémicycle.


Otan: Cameron appelle les membres de l'Otan à augmenter leurs dépenses militaires

Le secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au Développement, David Cameron, à sa sortie de la réunion hebdomadaire du cabinet, la première depuis les élections municipales et locales, à Downing Street à Londres, Grande-Bretagne, le 7 mai 2024. (Reuters)
Le secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au Développement, David Cameron, à sa sortie de la réunion hebdomadaire du cabinet, la première depuis les élections municipales et locales, à Downing Street à Londres, Grande-Bretagne, le 7 mai 2024. (Reuters)
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  • Le Premier ministre Rishi Sunak a annoncé le mois dernier l'augmentation des dépenses militaires de 2,3 à 2,5% d'ici à 2030
  • « Le prochain sommet de l'Otan, prévu à Washington en juillet, «doit voir tous les alliés en voie de remplir leur promesse faite en 2014 (...) de dépenser 2%» de leur PIB pour la défense » a souligné Cameron dans son discours

LONDRES : Le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron doit plaider pour que les pays de l'Otan consacrent 2,5% de leur PIB à la défense face aux différents défis dans le monde, selon des extraits d'un discours attendu jeudi.

Lors de son allocution décrite par ses services comme «majeure», le chef de la diplomatie britannique nommé en novembre dernier exhorte ainsi les alliés de Londres à suivre le chemin du Royaume-Uni.

Le Premier ministre Rishi Sunak a annoncé le mois dernier l'augmentation des dépenses militaires de 2,3 à 2,5% d'ici à 2030.

«Nous sommes dans une bataille de volonté. Grande-Bretagne et nos alliés et partenaire à travers le monde, nous devons donner tort à nos adversaires», souligne David Cameron dans des extraits de son discours.

Le prochain sommet de l'Otan, prévu à Washington en juillet, «doit voir tous les alliés en voie de remplir leur promesse faite en 2014 (...) de dépenser 2%» de leur PIB pour la défense.

«Et nous devons ensuite établir 2,5% comme le nouveau point de référence pour tous les nouveaux alliés de l'Otan», ajoute-t-il, insistant sur l'importance de la coopération et l'innovation.

«Si l'invasion illégale de Poutine» en Ukraine «nous apprend quelque chose, c'est que faire trop peu trop tard ne fait qu'inciter un agresseur», fait-il valoir.

 

 


Les inondations dévastatrices illustrent un autre effet du réchauffement climatique

Vue aérienne d'une zone inondée de Porto Alegre, dans l'État du Rio Grande do Sul, au Brésil, prise le 8 mai 2024. (AFP)
Vue aérienne d'une zone inondée de Porto Alegre, dans l'État du Rio Grande do Sul, au Brésil, prise le 8 mai 2024. (AFP)
Des voitures circulent sur une autoroute inondée à Dubaï, le 20 avril 2024. Quatre personnes sont mortes après les plus fortes précipitations jamais enregistrées dans les Émirats arabes unis, riches en pétrole, le 16 avril. (AFP)
Des voitures circulent sur une autoroute inondée à Dubaï, le 20 avril 2024. Quatre personnes sont mortes après les plus fortes précipitations jamais enregistrées dans les Émirats arabes unis, riches en pétrole, le 16 avril. (AFP)
Des chaises sont submergées alors que des ouvriers ramassent des objets après que des pluies torrentielles ont inondé la zone du village de Shatang, à Qingyuan, dans la province septentrionale de Guangdong, le 24 avril 2024. Plus de 100 000 personnes ont été évacuées en raison de fortes pluies et d'inondations meurtrières dans le sud de la Chine. (AFP)
Des chaises sont submergées alors que des ouvriers ramassent des objets après que des pluies torrentielles ont inondé la zone du village de Shatang, à Qingyuan, dans la province septentrionale de Guangdong, le 24 avril 2024. Plus de 100 000 personnes ont été évacuées en raison de fortes pluies et d'inondations meurtrières dans le sud de la Chine. (AFP)
Des habitants récupèrent des tôles et des poteaux de bois dans des cabanes qui ont été démolies par les agences de sécurité de l'État dans le bidonville de Mukuru à Nairobi, le 8 mai 2024. (AFP)
Des habitants récupèrent des tôles et des poteaux de bois dans des cabanes qui ont été démolies par les agences de sécurité de l'État dans le bidonville de Mukuru à Nairobi, le 8 mai 2024. (AFP)
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  • Le changement climatique ne se limite pas à une hausse des températures, il implique aussi toute une série d'effets liés à l'excès de chaleur stocké dans l'atmosphère et dans les océans, à cause des rejets de gaz à effet de serre
  • Des océans plus chauds s'évaporent plus; et un air plus chaud peut accueillir plus d'eau: pour un degré de plus, l'atmosphère peut se gorger de 7% d'humidité en plus, ce qui entraîne des épisodes pluvieux plus intenses

PARIS : Au Kenya, en Chine, à Dubaï, ou encore au Brésil et en Somalie, des inondations dévastatrices ont frappé des centaines de milliers de personnes.

Si toutes ne sont pas directement liées au réchauffement climatique, elles interviennent en pleins records de chaleur, illustrant l'avertissement des scientifiques: le changement climatique accentue la fréquence et l'intensité des phénomènes météorologiques extrêmes.

Car le changement climatique ne se limite pas à une hausse des températures, il implique aussi toute une série d'effets liés à l'excès de chaleur stocké dans l'atmosphère et dans les océans, à cause des rejets de gaz à effet de serre de l'humanité, dont le dioxyde de carbone (CO2).

«Les précipitations extrêmes récentes sont conformes à ce que l'on attend dans un climat de plus en plus chaud», explique à l'AFP Sonia Seneviratne, membre du Giec, le groupe d'experts du climat mandatés par l'ONU.

Des océans plus chauds s'évaporent plus; et un air plus chaud peut accueillir plus d'eau: pour un degré de plus, l'atmosphère peut se gorger de 7% d'humidité en plus.

«Ceci entraîne des épisodes pluvieux plus intenses», a noté Davide Faranda, spécialiste des phénomènes météorologiques extrêmes au CNRS.

Au Pakistan en avril, il a plu au moins deux fois plus qu'en moyenne, avec même 437% de plus pour une province. A Dubaï, la pluie de deux années normales est tombée en seulement une journée.

- «Atmosphère assoiffée» -

Toutes les régions du globe ne deviennent pas plus humides pour autant.

«Une atmosphère plus chaude, plus assoiffée, est plus efficace pour absorber l'humidité d'une région et pour redistribuer cet excès d'humidité sous forme de tempêtes ailleurs», selon Richard Allan, de l'université de Reading, en Angleterre.

De quoi entraîner plus de pluies à certains endroits, mais aussi des sécheresse et canicules plus intenses à d'autres, explique-t-il à l'AFP.

Les variations climatiques naturelles influencent aussi les précipitations. C'est le cas du phénomène cyclique naturel El Niño au-dessus du Pacifique, connu pour son effet réchauffant qui alimente depuis près d'un an les records de températures mondiales, mais aussi les pluies extrêmes dans certains pays, dont le Pérou et l'Equateur.

Toutefois, malgré les variations naturelles, «la hausse observée, sur le long terme, des fortes précipitations est due au changement climatique induit par les humains», souligne Mme Seneviratne.

- Inadaptation -

Toutes les inondations ne sont pas attribuables au changement climatique, dont l'influence sur chaque événement doit être examiné au cas par cas.

Mais les scientifiques disposent aujourd'hui de méthodes permettant de comparer rapidement un épisode actuel de pluies extrêmes, de canicule ou de sécheresse, à la probabilité qu'il survienne dans un monde sans changement climatique.

Pionniers de cette approche, le réseau World Weather Attribution (WWA) a conclu que les pluies diluviennes aux Emirats Arabes Unis et à Oman en avril étaient «très probablement» exacerbés par le réchauffement climatique, essentiellement causé par la combustion des énergies fossiles.

ClimaMeter, qui utilise une méthodologie différente, estime que les inondations d'avril en Chine étaient «probablement influencées» par la conjonction du changement climatique et d'El Niño.

«Il peut être difficile de distinguer le réchauffement climatique des fluctuations naturelles» et cela est plus évident pour certains événements météorologiques que pour d'autres, dit Flavio Pons, un climatologue qui a étudié les inondations chinoises.

Pour les inondations au Brésil, ClimaMeter estime que le changement climatique est le premier responsable de l'intensification des pluies, sans influence significative d'El Niño.

Beaucoup des pays les plus touchés par les inondations, comme le Burundi, l'Afghanistan et la Somalie, sont parmi les plus pauvres et moins équipés pour faire face aux pluies diluviennes.

Mais l'épisode de Dubaï a démontré que des pays riches n'étaient pas assez préparés non plus.

«Nous savons qu'un climat plus chaud favorise les événements métrologiques extrêmes, mais nous ne pouvons pas prédire exactement quand et où cela aura lieu», a souligné Joel Hirschi, du centre océanographique national britannique.

«Les préparatifs actuels sont insuffisants», a-t-il souligné, alors qu'il est «moins cher d'investir aujourd'hui» que d'attendre.


TikTok attaque le gouvernement américain et la loi qui pourrait l'interdire

Biden pourrait prolonger de trois mois la date limite du 19 janvier s’il détermine que ByteDance fait des progrès (Photo, AFP).
Biden pourrait prolonger de trois mois la date limite du 19 janvier s’il détermine que ByteDance fait des progrès (Photo, AFP).
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  • Le réseau social et de nombreuses personnalités et ONG considèrent que cette loi viole la liberté d'expression de ses utilisateurs
  • Les promoteurs de ce texte font valoir des soupçons de manipulation et d'espionnage des utilisateurs américains par les autorités chinoises

SAN FRANCISCO: TikTok et sa maison mère chinoise ByteDance ont porté plainte mardi contre les États-Unis, estimant que la loi qui pose un ultimatum à la populaire plateforme de vidéos, et risque de la bannir du pays l'année prochaine, est "inconstitutionnelle".

Washington a adopté fin avril un texte qui oblige ByteDance à vendre TikTok dans un délai de douze mois, faute de quoi l'application utilisée par 170 millions d'Américains serait interdite.

Le réseau social et de nombreuses personnalités et ONG considèrent que cette loi viole la liberté d'expression de ses utilisateurs, garantie par le premier amendement de la Constitution américaine.

"Pour la première fois dans l'histoire, le Congrès a adopté une loi qui bannit une plateforme d'expression, et elle seule, de façon permanente à l'échelle nationale, et qui interdit à chaque Américain de participer à une communauté en ligne unique comptant plus d'un milliard de personnes dans le monde", déclarent les avocats de l'entreprise dans la plainte déposée devant un tribunal fédéral de Washington.

Après le vote par les élus et la promulgation par la Maison-Blanche, TikTok avait prévenu qu'elle utiliserait toutes les voies légales possibles contre la loi baptisée "Protecting Americans From Foreign Adversary Controlled Applications Act" ("protéger les Américains d'applications contrôlées par des adversaires étrangers").

Les promoteurs de ce texte font valoir des soupçons de manipulation et d'espionnage des utilisateurs américains par les autorités chinoises via TikTok.

«Pas de choix»

Selon la loi, la plateforme dispose de 270 jours pour trouver de nouveaux investisseurs non chinois, faute de quoi elle sera interdite aux États-Unis. La Maison-Blanche peut accorder un délai supplémentaire de 90 jours.

"Ils prétendent que la loi n'est pas une interdiction parce qu'elle offre à ByteDance un choix (...) Mais en réalité, il n'y a pas de choix", assènent les avocats.

Ils expliquent dans la plainte que la cession exigée "n'est tout simplement pas possible, ni sur le plan commercial, ni sur le plan technologique, ni sur le plan juridique. Et certainement pas dans le délai requis par la loi".

Comme de nombreuses associations de défense des libertés, ils font aussi valoir les risques potentiels pour d'autres plateformes.

"Si le Congrès peut faire cela, il peut contourner le premier amendement en invoquant la sécurité nationale et en ordonnant à l'éditeur d'un journal ou d'un site web de vendre pour éviter d'être fermé", argumentent-ils.

La bataille judiciaire pourrait monter jusqu'à la Cour suprême.

En 2020, TikTok avait réussi à bloquer un décret similaire de l'ancien président Donald Trump. Elle avait alors déposé un recours et un juge avait suspendu provisoirement le décret, estimant que les raisons invoquées pour l'interdiction étaient exagérées et la liberté d'expression menacée.

 

- Loi "inédite" -

 

La nouvelle loi vise à contourner les difficultés rencontrées précédemment, y compris dans des États qui ont essayé de bannir l'application.

Des experts estiment que la Cour suprême pourrait être sensible aux arguments de sécurité nationale avancés par les élus, sans certitude.

"TikTok a eu gain de cause dans ses précédentes contestations du premier amendement", a commenté Gautam Hans, professeur de droit de Cornell University, mais le fait que cette loi soit soutenue par les démocrates comme les républicains "pourrait inciter les juges à s'en remettre à une décision du Congrès selon laquelle l'entreprise pose un risque pour la sécurité nationale."

"En l'absence d'un débat public sur la nature exacte de ces risques, il est toutefois difficile de déterminer pourquoi les tribunaux devraient valider une loi aussi inédite", a-t-il ajouté.

Un argument que la plateforme met largement en avant, assurant que "la loi n'articule aucune menace posée par TikTok".

"Même les déclarations des membres du Congrès et le rapport d'une commission parlementaire se contentent d'indiquer qu'ils s'inquiètent de la possibilité +hypothétique+ que TikTok puisse être utilisé à mauvais escient à l'avenir, sans citer de preuves spécifiques", détaillent les avocats.

"Ces préoccupations spéculatives sont loin d'être à la hauteur de ce qui est requis lorsque les droits du premier amendement sont en jeu", continuent-ils.