WASHINGTON: La Maison Blanche a dénoncé lundi les manoeuvres du gouvernement cubain pour "faire taire" les manifestants pacifiques, notamment à coups d'arrestations d'opposants qui devaient se réunir à La Havane et dans six provinces.
"En amont de manifestations pacifiques prévues aujourd'hui, le gouvernement cubain a eu recours à des peines de prison ferme, des arrestations sporadiques, et des techniques d'intimidation (...) dans sa tentative de faire taire la voix du peuple cubain", a déploré le conseiller de la Maison Blanche pour la sécurité nationale Jake Sullivan dans un communiqué.
"Les Etats-Unis s'engagent à soutenir les actions des Cubains qui cherchent à promouvoir un changement démocratique au sein d'un mouvement social et inclusif", a-t-il poursuivi, appelant le gouvernement cubain à ne pas faire usage de la violence contre les dissidents.
La présence policière, l'arrestation et l'immobilisation de plusieurs meneurs de la dissidence cubaine ont empêchés ceux-ci de mener à bien leur manifestation lundi, interdite par les autorités qui ont raillé une "opération ratée" des Etats-Unis.
L'appel à manifester survenait quatre mois après les démonstrations spontanées et historiques du 11 juillet, qui ont fait un mort et des dizaines de blessés.
Sur les 1.270 personnes arrêtées cet été, 658 restent emprisonnées, selon l'ONG Cubalex, les médias indépendants cubains évoquant des peines requises de jusqu'à 30 ans de prison.
Le pays vit sa pire crise économique en près de 30 ans, avec de fortes pénuries d'aliments et de médicaments. Le mécontentement social est grandissant et la confrontation est au plus haut entre défenseurs et critiques du gouvernement.