Ultimes tractations à Glasgow pour un accord à la conférence sur le climat

La conférence doit officiellement s'achever à 18H00 GMT, mais les négociateurs des quelque 200 pays membres pourraient bien, comme souvent, devoir jouer les prolongations. (Photo/AFP)
La conférence doit officiellement s'achever à 18H00 GMT, mais les négociateurs des quelque 200 pays membres pourraient bien, comme souvent, devoir jouer les prolongations. (Photo/AFP)
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Publié le Vendredi 12 novembre 2021

Ultimes tractations à Glasgow pour un accord à la conférence sur le climat

  • Mission quasi-impossible, alors que le monde se dirige toujours vers un réchauffement "catastrophique" de +2,7°C, selon l'ONU, malgré les nouveaux engagements à l'échéance 2030 annoncés juste avant et depuis le début de la COP
  • Il reste quelques - longues - heures aux négociateurs pour surmonter les différences et répondre aux attentes suscitées par la conférence de Glasgow

GLASGOW: C'est l'heure des ultimes tractations à Glasgow pour parvenir à un accord à la conférence mondiale sur le climat, considérée comme cruciale pour préserver des chances de tenir les objectifs de lutte contre le changement climatique.

Après de longues et difficiles négociations jeudi, la présidence britannique de la COP26 a dit vouloir présenter tôt vendredi un nouveau projet de déclaration finale, qui pourra encore subir des amendements avant le coup de marteau marquant son adoption.

La conférence doit officiellement s'achever à 18H00 GMT, mais les négociateurs des quelque 200 pays membres pourraient bien, comme souvent, devoir jouer les prolongations. 

"Il reste beaucoup de travail", soulignait jeudi le président britannique de la COP, Alok Sharma, en avertissant les délégués: "Le monde nous regarde. (...) Nous ne pouvons pas le laisser tomber". 

Car après l'adoption jeudi soir des chapitres consensuels, il reste plusieurs sujets de discorde, notamment le financement des pays pauvres, les moins responsables du réchauffement mais souvent les plus exposés à ses conséquences.

Milliards

Les catastrophes liées au climat se multiplient en effet à travers le monde -inondations, canicules, sécheresses... - avec leur cortège de dégâts et de victimes, soulignant l'accélération d'un changement dont les scientifiques alertent qu'il menace à terme l'existence même de l'humanité.

Les pays riches sont arrivés à Glasgow avec le handicap de leur promesse vieille de 12 ans et non tenue d'atteindre à partir de 2020 le chiffre symbolique de 100 milliards de dollars de financements d'aide climatique aux plus pauvres. 

D'autant qu'ils ont débloqué ces derniers mois des milliers de milliards pour sauver leurs économies de la crise déclenchée par la pandémie du Covid-19, avec des plans de relance pas toujours très "verts".

Considérant l'enveloppe de 100 milliards déjà obsolète, les pays pauvres ou émergents insistent pour qu'elle soit relevée - jusqu'à 1.300 milliards par an selon les calculs du groupe Afrique. 

Et exigent qu'elle soit rééquilibrée de la réduction des émissions - appelée "atténuation" dans le jargon climatique - qui capte aujourd'hui les trois-quarts des financements, vers l'adaptation aux conséquences du changement climatique. Et qu'elle prenne désormais en compte les "pertes et préjudices" qu'ils subissent déjà.

Déséquilibre 

Mais dans le texte déjà sur la table "il y a un déséquilibre en faveur des questions d'atténuation qui sont revenues au centre des préoccupations, ce qui nous pose un petit problème puisque les questions d'adaptation sont reléguées au second plan", euphémise le chef des négociateurs africains, Tanguy Gahouma-Bekale.

Car la présidence britannique, tout en soulignant l'importance des questions de financement, a un mantra : "Maintenir 1,5 en vie". Référence à l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris de 2015, contenir la hausse de la température "bien en deçà" de +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, si possible +1,5°C.

Mission quasi-impossible, alors que le monde se dirige toujours vers un réchauffement "catastrophique" de +2,7°C, selon l'ONU, malgré les nouveaux engagements à l'échéance 2030 annoncés juste avant et depuis le début de la COP.

Une autre partie du texte appelle donc les Etats membres à relever leurs engagements de réduction d'émissions plus régulièrement que prévu dans l'accord de Paris, et ce dès 2022.

Une ambition qui a reçu un coup de fouet inattendu mercredi, avec un engagement conjoint surprise de Washington et Pékin à oeuvrer de concert au "renforcement de l'action climatique".

Autre point contentieux du projet de déclaration finale, les énergies fossiles, mentionnées explicitement pour la première fois à ce niveau dans un projet de déclaration. Ces énergies, pourtant première source des émissions de gaz à effet de serre ne sont même pas mentionnées dans l'accord de Paris.

Face à l'hostilité des pays producteurs, le patron de l'ONU Antonio Guterres a fustigé jeudi "les promesses (qui) sonnent creux quand l'industrie des énergies fossiles continue de recevoir des milliers de milliards de subventions (...) ou quand des pays continuent à construire des centrales à charbon".

Très applaudie par les délégués, la jeune militante ougandaise Vanessa Nakate a renchéri: "L'atmosphère se fiche des engagements. (...) L'humanité ne sera pas sauvée par les promesses!"

Il reste quelques - longues - heures aux négociateurs pour surmonter les différences et répondre aux attentes suscitées par la conférence de Glasgow.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.