WASHINGTON : Un recours en justice a été intenté dimanche contre les rappeurs Travis Scott et Drake, accusés d'avoir "semé la pagaille" lors d'un festival au Texas et d'être responsables d'un mouvement de foule qui a fait 8 morts et 12 blessés, selon les avocats du plaignant.
Le cabinet texan Thomas J. Henry Law a tweeté dimanche un article publié par le quotidien Daily Mail sur ces poursuites, confirmant qu'il avait déposé "l'une des premières plaintes contre la tragédie Travis Scott au festival Astroworld."
Kristian Paredes, le plaignant de 23 ans, est l'une des personnes "grièvement blessées" du concert dans la nuit du 5 novembre.
Au total, près de 50 000 personnes se trouvaient dans la foule du festival Astroworld, où plus de 360 agents de police et 240 agents de sécurité étaient mobilisés.
Vers 21H00 locales, la foule a commencé à se presser vers le devant de la scène, provoquant un début de panique et de premiers blessés. Puis des gens se sont mis à tomber et à perdre conscience, ce qui a généré un mouvement de panique supplémentaire, selon les autorités.
M. Paredes, résident du Texas, poursuit également les organisateurs du concert, Live Nation, et la salle de spectacle. Il explique avoir "ressenti une poussée immédiate" à l'avant de la section des entrées générales lorsque Travis Scott est monté sur scène, selon la plainte. "La foule est devenue chaotique et une bousculade a commencé".
"Plusieurs personnes ont supplié les agents de sécurité de Live nation de les aider, mais ont été ignorés", poursuit la plainte.
La plainte, déposée devant le tribunal de Houston, assure que Travis Scott a déjà "incité au chaos et à la pagaille" lors de précédents concerts. Elle accuse également le rappeur Drake d'avoir contribué à ce mouvement de foule en montant sur scène.
Ce dernier a continué son concert, malgré le fait que la "foule devenait hors de contrôle".
Selon d'autres témoignages, Travis Scott, qui a lancé Astroworld tour en 2018, a arrêté de jouer au vu de ses fans en détresse près de la scène.
Le maire de Houston, Sylvester Turner, a déclaré que les autorités examinaient les séquences vidéo et parlaient aux témoins, organisateurs du concert et personnes hospitalisées.