Mali: la Cédéao impose des sanctions individuelles aux membres de la junte

«Le Mali a officiellement écrit» au président en exercice de la Cédéao, le Ghanéen Nana Akufo-Addo (en photo), pour lui notifier qu'il n'était pas possible que les élections se déroulent à la date prévue. (Photo, AFP)
«Le Mali a officiellement écrit» au président en exercice de la Cédéao, le Ghanéen Nana Akufo-Addo (en photo), pour lui notifier qu'il n'était pas possible que les élections se déroulent à la date prévue. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 08 novembre 2021

Mali: la Cédéao impose des sanctions individuelles aux membres de la junte

  • Ces sanctions comprennent l'interdiction de voyager et le gel de leurs avoirs financiers
  • Après le putsch du 18 août 2020 à Bamako, la Cédéao avait suspendu le Mali de ses rangs et stoppé les échanges financiers et commerciaux avec ce pays

ACCRA : La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a imposé dimanche à Accra des sanctions individuelles aux membres de la junte au pouvoir au Mali, en raison du retard dans l'organisation des élections, a annoncé un responsable de cette organisation régionale.

"Toutes les autorités de la transition sont concernées par des sanctions qui vont entrer en application immédiatement", a dit le président de la Commission de la Cédéao, l'Ivoirien Jean-Claude Kassi Brou, à l'issue d'un Sommet extraordinaire sur la situation au Mali et en Guinée, où des militaires ont également pris le pouvoir.

Ces sanctions comprennent l'interdiction de voyager et le gel de leurs avoirs financiers, a-t-il détaillé, précisant qu'elles visaient aussi les membres de leurs familles

Selon lui, "le Mali a officiellement écrit" au président en exercice de la Cédéao, le Ghanéen Nana Akufo-Addo, pour lui notifier qu'il n'était pas possible que les élections se déroulent à la date prévue.

"La Cédéao a décidé de sanctionner tous ceux et celles qui sont impliqués dans le retard" de l'organisation des élections programmées pour le 27 février 2022 au Mali, a expliqué M. Kassi Brou.

Selon le communiqué final, des sanctions supplémentaires vont être étudiées et proposées au cours du prochain sommet en décembre "si la situation persiste".

A l'occasion d'un sommet le 16 septembre à Accra, l'organisation régionale avait exigé des militaires maliens le "respect strict du calendrier de la transition" vers le rétablissement d'un pouvoir civil.

Fin octobre, une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU en visite au Mali avait insisté auprès des autorités sur l'importance de respecter le calendrier électoral censé permettre le rétablissement d'un gouvernement civil.

Nouveau coup de force

Après le putsch du 18 août 2020 à Bamako, la Cédéao avait suspendu le Mali de ses rangs et stoppé les échanges financiers et commerciaux avec ce pays, en proie à un cycle de violences jihadistes et intercommunautaires.

La Cédéao avait levé ces sanctions après avoir obtenu de la junte la nomination de deux civils, Bah Ndaw et Moctar Ouane, respectivement aux fonctions de président et de Premier ministre de transition, ainsi que son engagement à rendre le pouvoir aux civils dans un délai de 18 mois maximum.

Mais depuis, le colonel Assimi Goïta, le chef de la junte, a opéré en mai dernier un nouveau coup de force en déposant MM. Ndaw et Ouane et en se faisant investir président de la transition.

La Cédéao avait alors à nouveau suspendu le Mali de ses organes de décisions, mais n'avait pas pris de nouvelles sanctions.

Le 26 octobre, le Mali avait déclaré "persona non grata" le représentant spécial de la Cédéao, Hamidou Boly, lui reprochant des "agissements incompatibles avec son statut". Celui-ci avait quitté le pays le lendemain.

Les dirigeants de la Cédéao ont dimanche "condamné l'expulsion" de M. Boly.

Ils ont également maintenu les sanctions individuelles déjà prises contre les militaires qui se sont emparés du pouvoir le 5 septembre en Guinée et la suspension de ce pays de l'organisation, a dit M. Brou.

Les dirigeants des Etats membres de la Cédéao ont réitéré la nécessité d'organiser les élections dans un délai de six mois en Guinée et insisté sur "l'urgence de libérer" le président déchu Alpha Condé, 83 ans, en résidence surveillée depuis le coup d'Etat. 

Ils ont en outre nommé Mohamed Ibn Chambas envoyé spécial de la Cédéao pour la Guinée, un pays à l'histoire tourmenté, qui a connu pendant des décennies depuis l'indépendance des régimes autoritaires ou dictatoriaux jusqu'à l'élection de M. Condé en 2010.

Fin octobre, une délégation de la Cédéao à Conakry avait relevé une "dynamique positive" en Guinée "vers un retour à l'ordre constitutionnel".

"Des progrès ont été réalisés. Il y a des aspects positifs qu’il faut noter", avait estimé Jean-Claude Kassi Brou qui dirigeait la délégation, citant l'adoption d'une charte de la transition et la mise en place progressive des organes de la transition.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.