Covid: Macron reprend la parole alors que l'épidémie repart

Le président français Emmanuel Macron est vu sur un écran de télévision alors qu'il s'exprime lors d'une allocution télévisée à la nation depuis le Grand Palais temporaire à Paris le 12 juillet 2021. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron est vu sur un écran de télévision alors qu'il s'exprime lors d'une allocution télévisée à la nation depuis le Grand Palais temporaire à Paris le 12 juillet 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 07 novembre 2021

Covid: Macron reprend la parole alors que l'épidémie repart

  • Au plus fort de l'épidémie, le chef de l'Etat avait multiplié les allocutions solennelles, battant des records d'audience pour annoncer des mesures de restrictions ou proclamer les "jours heureux" d'un relâchement des contraintes
  • Le 12 juillet, lors de sa dernière allocution Macron avait annoncé la fin des tests gratuits et l'extension du pass sanitaire dont le Parlement vient de valider le possible recours jusqu'au 31 juillet

PARIS : Comme un air de déjà-vu. Au moment où l'épidémie de Covid reprend de la vigueur, Emmanuel Macron s'adresse de nouveau aux Français mardi à 20 heures pour évoquer la crise sanitaire mais aussi la relance économique et les réformes, à cinq mois de la présidentielle.

Au plus fort de l'épidémie, le chef de l'Etat avait multiplié les allocutions solennelles, battant des records d'audience pour annoncer des mesures de restrictions ou proclamer les "jours heureux" d'un relâchement des contraintes.

Cette fois, pas question de décréter un nouveau confinement ou couvre-feu. Si l'Europe est redevenue selon l'OMS "l'épicentre de l'épidémie" avec probablement un demi-million de morts supplémentaires d'ici à février et que des pays comme l'Allemagne voient le nombre de cas exploser, la France semble pour l'heure relativement épargnée.

Surtout, elle dispose des outils pour combattre le fléau grâce d'abord à une couverture vaccinale parmi les plus élevées au monde.

Mais à l'approche de l'hiver, le rebond est bien là. Déjà, le masque va redevenir obligatoire dès lundi dans les écoles de 39 départements qui avaient pu l'enlever.

"Nous ne sommes pas encore sortis de l'auberge, c'est important que le Président s'adresse à nos concitoyens, pour dire où nous en sommes et tracer de perspectives", estime Yaël Braun-Pivet, présidente (LREM) de la commission des lois à l'Assemblée nationale, sur franceinfo.

Le 12 juillet, lors de sa dernière allocution, hormis celle consacrée à la crise afghane, M. Macron avait annoncé la fin des tests gratuits et l'extension du pass sanitaire dont le Parlement vient de valider le possible recours jusqu'au 31 juillet. Elle avait donné un grand coup de fouet à la campagne de vaccination.

C'est aussi l'un des objectifs de l'intervention de mardi, destinée à convaincre les derniers récalcitrants et à aborder la question épineuse de la troisième dose.

Troisième dose pour tous ?

Moins de la moitié des personnes éligibles, les plus de 65 ans et les plus fragiles, ont reçu leur dose de rappel. Faut-il rendre la vaccination obligatoire pour cette catégorie de population ? Conditionner la validité du pass sanitaire à une troisième dose ? Annoncer un plan pour une troisième dose pour tous, comme en Israël et bientôt en Allemagne ?

"La discussion est clairement sur la table, il y aura un Conseil de défense mardi matin et le président de la République en tirera les conséquences", souligne sur BFMTV le député LREM Sylvain Maillard.

Vendredi, le Premier ministre Jean Castex a dit à l'AFP que l'exécutif réfléchissait en priorité à la piste d'un pass conditionné à une troisième dose.

"C'est une question de cohérence. Si au bout d'un certain temps, le vaccin n'est plus actif et qu'il faut une dose de rappel, il y a une certaine logique à le lier au pass sanitaire", estime Mme Braun-Pivet.

Mais pour l'épidémiologiste Dominique Costagliola "cette troisième dose pour l'ensemble de la population est sans urgence". "Le problème, ce sont les gens qui ne sont pas du tout vaccinés", ajoute-t-elle sur France Inter.

Alain Fischer, le "Monsieur vaccination" du gouvernement insiste aussi dans le JDD sur la priorité d'une troisième injection pour les plus fragiles et de convaincre les "13% des plus de 80 ans non vaccinés".

Comme le 12 juillet, M. Macron, qui n'a pas encore dit s'il allait se représenter, va aussi évoquer mardi la relance économique et faire un point sur les réformes comme celle des retraites.

Il ne devrait pas non plus se priver de mettre en avant son bilan économique. "On a de très bons résultats, entre autres sur la baisse du chômage", insiste M. Maillard.

Dans l'opposition, certains disent ne rien attendre de cette allocution.

"Un bavardage" d'un "spécialiste du double langage", selon Jean-Luc Mélenchon (LFI). "Une mise en scène sur la question sanitaire" d'un "président en campagne", d'après Julien Bayou (EELV).

"La troisième dose, j'espère que ce sera l'une des annonces claires du président de la République mardi" mais cela "nécessitera un débat parlementaire", a souligné dimanche sur Europe 1/Cnews/Les Echos le président LR du Sénat Gérard Larcher.


A Marseille, Notre-Dame de la Garde, symbole de la ville, se refait une beauté

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  • "C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David
  • Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle

MARSEILLE: Cent mètres carrés de feuilles d'or à appliquer derrière un échafaudage surplombant la baie de Marseille, dans le sud de la France: un chantier monumental s'apprête à démarrer à Notre-Dame de la Garde pour redonner son éclat à la "Bonne Mère", statue de la vierge à l'enfant emblématique de la ville.

"C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David.

"On est enfin arrivé au plus haut, au plus précieux, au plus important", ajoute-t-il à propos de la redorure de la statue haute de 11,2 mètres et dont la couronne, à 225 mètres au-dessus de la Méditerranée, est le point culminant de la deuxième ville de France.

Pour évaluer avec précision les travaux, prévus de février à décembre, Xavier David a notamment descendu en rappel les quatre versants de la vierge dorée.

"Il faut voir aussi avec la main, on ne peut pas seulement voir avec l'oeil", explique celui qui arpente depuis plusieurs décennies l'étroit escalier en colimaçon situé dans les entrailles de la "Bonne-Mère", au sommet duquel on peut observer, par une trappe au milieu de la couronne de la statue, toute la ville de Marseille, sa baie et ses collines.

Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle.

"La redorure de la statue a lieu à peu près tous les 30 ans", explique à l'AFP le père Olivier Spinosa, recteur du sanctuaire.

"Peu de personnel" 

Et de rappeler que la "Bonne Mère" est "véritablement une statue qui rassemble parce que, quand on arrive à Marseille, on la voit de loin, parce que, un jour ou l'autre, beaucoup de Marseillais se sont tournés vers elle, pour retrouver un peu de souffle, un peu d'espérance, de la joie".

"La vierge, c'est la mère, c'est l'enfant, c'est très méditerranéen, c'est l'amour, donc voilà, je crois que rien que pour ça, il faut la redorer", s'enthousiasme Nicole Leonetti, une retraitée marseillaise en visite à la basilique.

En amont de ce chantier de près de 2,5 millions d'euros, le diocèse de Marseille, propriétaire de l'édifice, a lancé une campagne de dons, proposant aux particuliers de financer une des 30.000 feuilles d'or nécessaires.

Le diocèse a également reçu le soutien de mécènes, comme l'armateur CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé, basé à Marseille, ou encore le club de foot Olympique de Marseille et le groupe de spiritueux Pernod Ricard.

Lors du lancement de la campagne en mai, le cardinal de la ville, Jean-Marc Aveline, avait insisté sur "l'importance symbolique de Notre-Dame de la Garde", assurant que la "Bonne Mère" évoquait aux Marseillais des valeurs d'accueil et de dignité.

Marseille est "une ville où la population, pour la plupart, est arrivée d'ailleurs (...) à cause de divers problèmes de guerre, de famine, de misère, de corruption", avait détaillé le cardinal.

Le chantier ne concernera pas seulement la surface de la statue, mais aussi sa structure métallique ou encore les anges du clocher.

"Il y aura peu de personnel, seulement des compagnons très pointus, très compétents qui vont travailler sur la pierre, d'autres sur le fer, avant l'arrivée des doreurs" au mois d'août, explique Xavier David.

Une douzaine de doreurs travailleront "dans une sorte d'atmosphère stérile" à l'intérieur de l'échafaudage recouvert de la bâche.

La statue a été réalisée au XIXe siècle en "galvanoplastie", qui consiste à plonger un moule en plâtre dans un bain de cuivre.

Elle est la plus grande au monde réalisée avec cette technique, "qui donne en sculpture le travail le plus fin et le plus pérenne, puisque 140 ans plus tard, cette statue est encore parfaitement intacte", explique l'architecte. "A la condition qu'on lui apporte un soin particulier tous les 25-30 ans."


Paris appelle les forces rwandaises à «quitter instamment la RDC»

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  • "La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa
  • Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame

PARIS: Paris appelle les forces rwandaises à "quitter instamment" la République démocratique du Congo et le groupe armé M23 qu'elles soutiennent à "se retirer immédiatement des territoires dont il a pris le contrôle", a affirmé jeudi le ministère des Affaires étrangères.

"La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa.

Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame.

Comme l'avait fait Emmanuel Macron lors d'un échange téléphonique avec son homologue rwandais il y a quelque jours, le chef de la diplomatie française, "redira cette position: le retrait des troupes rwandaises" du territoire de la RDC, selon Christophe Lemoine.

La démarche diplomatique française s'inscrit "en soutien aux processus" de Luanda et de Nairobi", des médiations conduites par l'Angola et le Kenya, respectivement au nom de l'Union africaine et de la Communauté des États d'Afrique de l'Est, a-t-il précisé.

Le groupe armé antigouvernemental M23 a pris le contrôle de Goma, grande ville de plus d'un million d'habitants, à l'issue d'une offensive éclair de quelques semaines au côté de troupes rwandaises. Il a indiqué jeudi qu'il continuerait sa "marche de libération jusqu'à Kinshasa".


Larcher au PS: «censurer à nouveau le gouvernement» serait «irresponsable»

Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
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  • Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable"
  • Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi

PARIS: Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable", alors qu'une réunion cruciale pour trouver un compromis entre Assemblée et Sénat sur le projet de budget de l'État doit s'ouvrir à 9h30.

"Il faut qu'ils mesurent leur responsabilité vis-à-vis du pays", a déclaré Gérard Larcher sur France 2. "Est-ce qu'on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien pour les citoyens, pour les collectivités territoriales, pour le monde économique?", a-t-il interrogé.

Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi. Dans la chambre basse, le Premier ministre François Bayrou devrait faire usage du 49 alinéa 3 de la Constitution, pour le faire adopter sans vote et donc s'exposer à une motion de censure des députés.

"Est-ce qu'on peut continuer à jouer de cette manière? Je pense que les socialistes sont des gens responsables et qu'à un moment ou un autre, ils marqueront  clairement qu'ils ne sont pas d'accord avec ce budget", a défendu le président du Sénat. "Mais l'idée de censurer à nouveau le gouvernement m'apparaît une idée irresponsable".

Interrogé sur le point d'achoppement spécifique de l'aide médicale d'État (AME) avec la gauche mais aussi les macronistes, qui appartiennent à la coalition gouvernementale, Gérard Larcher a souhaité que la réduction de son enveloppe par le Sénat ne soit pas "caricaturée".

"Bien entendu, les soins d'urgence, les grossesses, la prévention, les vaccins, tout ceci est maintenu", a-t-il assuré, "mais nous réduisons l'enveloppe de l'aide médicale d'État et nous mettons sous condition d'avis médical un certain nombre d'interventions".

La droite souhaite diminuer de 200 millions les crédits alloués à l'AME réservée aux étrangers en situation irrégulière. In fine, la version commune proposée devrait acter cette réduction, selon une source parlementaire.