L'Europe redevient l'épicentre de la pandémie de Covid-19

Des patients allemands contaminés par le coronavirus sont transportés à bord d'un avion de la Luftwaffe vers des centres médicaux spécialisés en milieu urbain. En Allemagne, 19702 cas quotidiens ont été enregistrés en moyenne sur les sept derniers jours, un chiffre qui n'avait pas été atteint depuis fin avril. (Photo, AFP)
Des patients allemands contaminés par le coronavirus sont transportés à bord d'un avion de la Luftwaffe vers des centres médicaux spécialisés en milieu urbain. En Allemagne, 19702 cas quotidiens ont été enregistrés en moyenne sur les sept derniers jours, un chiffre qui n'avait pas été atteint depuis fin avril. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 05 novembre 2021

L'Europe redevient l'épicentre de la pandémie de Covid-19

  • Cette quatrième vague «massive» frappe tout particulièrement l'Allemagne, qui a battu jeudi son précédent record avec 33949 nouveaux cas en 24 heures
  • Dans le même temps, aux Etats-Unis, des dizaines de millions de salariés devraient être vaccinés sous peine de devoir se soumettre à des tests très réguliers

BERLIN : L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est alarmée jeudi de la nouvelle aggravation de la pandémie de Covid-19 en Europe, tandis que, de l'autre côté de l'Atlantique, la majorité des salariés américains seront tenus de se faire vacciner.

Cette quatrième vague "massive" sur le continent européen frappe tout particulièrement l'Allemagne, qui a battu jeudi son précédent record de contaminations quotidiennes datant de décembre 2020, avec 33949 nouveaux cas en 24 heures.

"Nous sommes, de nouveau, à l'épicentre", a déploré le directeur de l'OMS Europe, Hans Kluge, au cours d'une conférence de presse en ligne.

"Le rythme actuel de transmission dans les 53 pays de la région européenne est très préoccupant (...). Si nous restons sur cette trajectoire, nous pourrions voir un autre demi-million de décès dus au Covid-19 dans la région d'ici à février", a-t-il mis en garde.

"Je pense que c'est un coup de semonce" pour le reste du monde car "beaucoup d'autres régions n'ont pas nécessairement" les mêmes moyens que l'Europe de faire face à une telle poussée de la pandémie, en termes de finances, d'accès à la vaccination ou de systèmes sanitaires, a noté Michael Ryan, le responsable des urgences à l'OMS.

Pour cette organisation internationale, l'augmentation des cas s'explique par la combinaison d'une couverture vaccinale insuffisante et d'un assouplissement des dispositifs mis en place contre le Covid.

Selon les données de l'OMS Europe, le nombre des hospitalisations liées au coronavirus a plus que doublé en une semaine.

Le seuil des cinq millions de morts provoquées par la pandémie depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre 2019 a été franchi lundi soir.

A elle seule, l'Europe en a enregistré plus d'1,4 million.

Le nombre des nouveaux cas par jour y est en hausse depuis près de six semaines consécutives et le nombre des morts supplémentaires en 24 heures est en hausse depuis un peu plus de sept semaines, avec environ 250000 cas et 3600 décès quotidiens, selon les données officielles par pays compilées par l'AFP.

La flambée actuelle est notamment portée par la Russie (8.162 morts ces sept derniers jours, +8% par rapport à la semaine précédente), l'Ukraine (3.819 morts, +1%) et la Roumanie (3.100 morts, +4%).

"La plupart des personnes hospitalisées et mourant du Covid-19 aujourd'hui, ne sont pas complètement vaccinées", a souligné M. Kluge.

En moyenne, d'après l'OMS, seuls 47% des habitants de la région, qui comprend les pays européens et plusieurs d'Asie centrale, ont reçu deux doses de vaccin.

Pour lutter contre la pandémie, l'organisation a appelé à poursuivre la vaccination, à utiliser massivement les masques et à pratiquer les mesures de distanciation sociale.

"Des projections fiables montrent que si nous parvenions à un taux d'utilisation de 95% des masques en Europe et en Asie centrale, nous pourrions sauver jusqu'à 188 000 vies sur le demi-million que nous risquons de perdre d'ici à février 2022", a noté M. Kluge.

En Allemagne, 19702 cas quotidiens ont été enregistrés en moyenne sur les sept derniers jours, un chiffre qui n'avait pas été atteint depuis fin avril.

"La situation est grave", a commenté sur la chaîne publique de télévision ZDF Helge Braun, le bras droit de la chancelière Angela Merkel.

La reprise de l'épidémie intervient en Allemagne dans un contexte politique compliqué, avec un gouvernement réduit depuis les dernières élections législatives à expédier les affaires courantes, en attendant qu'aboutissent des négociations en cours en vue de la formation d'une nouvelle coalition entre sociaux-démocrates, Verts et libéraux.

Le ministre de la Santé, Jens Spahn, a appelé l'ensemble des Etats régionaux, compétents pour les questions sanitaires, à durcir les règles pour les non-vaccinés en leur interdisant l'accès à certains lieux publics ou en exigeant un coûteux test PCR.

La situation est également préoccupante en Croatie, où le taux de vaccination contre le Covid-19 est un des plus bas dans l'Union européenne et qui a enregistré jeudi un nombre record de contaminations en une journée. Les autorités y ont "supplié" la population de se faire vacciner.

En Autriche, la ville de Vienne va interdire l'accès des personnes non-vaccinées ou sans anticorps aux restaurants et aux salons de coiffure.

Dans le même temps, aux Etats-Unis, le gouvernement a annoncé jeudi que des dizaines de millions de salariés devraient être vaccinés contre le Covid-19 d'ici au 4 janvier, sous peine de devoir se soumettre à des tests très réguliers.

Plus au sud, en Colombie, un certificat de vaccination contre le Covid-19 sera exigé à compter du 16 novembre pour l'entrée dans les bars, les restaurants et les manifestations sportives ou culturelles.

Espoir considérable pour soulager les services hospitaliers, le Royaume-Uni est devenu jeudi le premier pays à autoriser le molnupiravir, un traitement du laboratoire américain Merck considéré comme un outil crucial dans la lutte contre la pandémie.

 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.