Attaque dans un train à Tokyo: 17 blessés, un suspect arrêté

Cette image aérienne montre des pompiers et des secouristes rassemblés devant la gare de Kokuryo sur la ligne Keio dans la ville de Chofu, dans l'ouest de Tokyo, le 31 octobre 2021 (Photo, AFP)
Cette image aérienne montre des pompiers et des secouristes rassemblés devant la gare de Kokuryo sur la ligne Keio dans la ville de Chofu, dans l'ouest de Tokyo, le 31 octobre 2021 (Photo, AFP)
Des pompiers et des secouristes rassemblés devant la gare de Kokuryo sur la ligne Keio dans la ville de Chofu, dans l'ouest de Tokyo, le 31 octobre 2021 (Photo, AFP)
Des pompiers et des secouristes rassemblés devant la gare de Kokuryo sur la ligne Keio dans la ville de Chofu, dans l'ouest de Tokyo, le 31 octobre 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 01 novembre 2021

Attaque dans un train à Tokyo: 17 blessés, un suspect arrêté

Cette image aérienne montre des pompiers et des secouristes rassemblés devant la gare de Kokuryo sur la ligne Keio dans la ville de Chofu, dans l'ouest de Tokyo, le 31 octobre 2021 (Photo, AFP)
Des pompiers et des secouristes rassemblés devant la gare de Kokuryo sur la ligne Keio dans la ville de Chofu, dans l'ouest de Tokyo, le 31 octobre 2021 (Photo, AFP)
  • Une vidéo filmée à bord publiée sur Twitter montrait des passagers paniqués courant dans le train, fuyant des flammes et de la fumée envahissant les wagons
  • Selon l'agence Kyodo, le suspect a déclaré aux enquêteurs qu'il «voulait tuer des gens et être condamné à mort»

TOKYO: Un homme a été arrêté après avoir attaqué dimanche des passagers dans un train à Tokyo avec un couteau et avoir déclenché un incendie à bord, ont annoncé des médias locaux faisant état de 17 blessés, dont un grave. 

Une vidéo filmée à bord et publiée sur Twitter a montré des passagers paniqués courant dans le train, fuyant des flammes et de la fumée envahissant des wagons. 

Une autre vidéo filmait des passagers en train d'évacuer par des fenêtres le train de la ligne Keio immobilisé dans une station de la banlieue ouest de la capitale japonaise. 

L'agence de presse Kyodo a donné un bilan de 15 blessés, tandis que la chaîne de télévision publique NHK faisait état de 17 blessés, dont un grave, un homme d'une soixantaine d'années. 

L'agresseur présumé, qui serait âgé d'une vingtaine d'années, a attaqué des personnes avec un couteau et allumé un incendie en répandant dans le train en liquide non identifié, selon des médias. Il aurait été arrêté pour tentative de meurtre. 

Sollicitée par l'AFP, la police a décliné tout commentaire, et la compagnie ferroviaire Keio a déclaré qu'« un incident impliquant des blessés » s'était produit peu avant 20H00 (11H00 GMT) près de Kokuryo, dans la banlieue ouest de Tokyo. 

Halloween et élections 

« D'abord j'ai cru que c'était un événement lié à Halloween. Mais j'ai fui quand un homme armé d'un long couteau est entré », a déclaré à l'AFP un passager qui s'en est sorti indemne. 

L'assaillant a commis ses actes sans montrer la moindre émotion, « juste mécaniquement », a dit une passagère, ajoutant: Je pense que ça a fait peur à tout le monde ». 

Selon l'agence Kyodo, le suspect a déclaré aux enquêteurs qu'il « voulait tuer des gens et être condamné à mort ». Il leur a également raconté qu'il avait répandu de l'essence à briquet dans le train.  

Aussitôt après l'attaque, des dizaines de pompiers et de policiers se sont rendus sur place.  

L'attaque est survenue au moment où les bureaux de vote fermaient dans le pays qui organisait dimanche des élections législatives, et aussi en pleine fête d'Halloween, très populaire dans l'archipel nippon. 

Les agressions sont rares au Japon, où la législation sur les armes à feu est par ailleurs extrêmement stricte. 

Cependant en août, deux autres attaques ont eu lieu dans les transports publics de Tokyo. 

Début août, alors que se tenaient les Jeux olympiques dans la capitale japonaise, une attaque au couteau à bord d'un autre train de banlieue avait fait dix blessés. 

Puis le 24 août, deux personnes avaient subi des brûlures à l'acide sulfurique dans une station de métro de la capitale. 

Dans les deux cas, les suspects, des Japonais, avaient été arrêtés peu après. 


L'Allemagne ferme les consulats iraniens après l'exécution d'un dissident

Des policiers allemands montent la garde devant le consulat général de la République islamique d'Iran à Francfort-sur-le-Main, dans l'ouest de l'Allemagne, le 31 octobre 2024, après que le ministre allemand des Affaires étrangères a annoncé la fermeture des trois consulats iraniens sur son sol en réponse à l'exécution de l'Iranien d'origine allemande Jamshid Sharmahd. (AFP)
Des policiers allemands montent la garde devant le consulat général de la République islamique d'Iran à Francfort-sur-le-Main, dans l'ouest de l'Allemagne, le 31 octobre 2024, après que le ministre allemand des Affaires étrangères a annoncé la fermeture des trois consulats iraniens sur son sol en réponse à l'exécution de l'Iranien d'origine allemande Jamshid Sharmahd. (AFP)
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  • L'Allemagne a annoncé jeudi avoir décidé la fermeture des trois consulats iraniens sur son sol en réaction à l'exécution par Téhéran d'un dissident iranien naturalisé allemand
  • Le ministère iranien des Affaires étrangères a réagi jeudi soir, dénonçant une "décision irrationnelle" qui "ne peut être justifiée"

BERLIN: L'Allemagne a annoncé jeudi avoir décidé la fermeture des trois consulats iraniens sur son sol en réaction à l'exécution par Téhéran d'un dissident iranien naturalisé allemand, une décision à son tour dénoncée par l'Iran.

La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a "décidé de fermer les trois consulats généraux iraniens à Francfort-sur-le-Main, Munich et Hambourg" après l'"assassinat" de Jamshid Sharmahd par "un régime dictatorial et inique", a-t-elle dit depuis New York, dans une allocution retransmise à la télévision.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a réagi jeudi soir, dénonçant une "décision irrationnelle" qui "ne peut être justifiée" et dit avoir convoqué le chargé d'affaires pour lui transmettre la "vive protestation" de l'Iran.

L'ambassadeur d'Allemagne à Téhéran, Markus Potzel, avait déjà été rappelé à Berlin pour consultations.

Ces fermetures vont affecter 32 agents consulaires employés sur les sites, selon le ministère allemand des Affaires étrangères.

Cette décision va "priver les Iraniens des services et facilités consulaires", a déploré Téhéran.

L'Allemagne maintient en revanche son ambassade à Téhéran et ses "canaux diplomatiques" avec l'Iran, et ce notamment pour défendre les "autres Allemands" que le "régime détient injustement", a précisé Mme Baerbock.

Le régime iranien était "plus que conscient de l'importance (...) des cas de détention allemands", a estimé la ministre, qui rappelle que Berlin a "régulièrement et clairement fait savoir à Téhéran que l'exécution d'un ressortissant allemand aurait de graves conséquences".

"Le fait que l'assassinat" de M. Sharmahd se produise en même temps que les "derniers développements au Proche-Orient montre qu'un régime dictatorial et inique comme celui des mollahs ne fonctionne pas selon la logique diplomatique normale", a encore souligné la cheffe de la diplomatie.

- "Position interventionniste" -

Israël est engagé dans un conflit avec l'Iran et ses relais régionaux depuis le début de la guerre à Gaza contre le Hamas le 7 octobre 2023. Outre le Hamas, il affronte le Hezbollah libanais à sa frontière nord.

Jamshid Sharmahd, 69 ans, a été exécuté lundi, après avoir passé plusieurs années en prison pour son implication présumée dans un attentat contre une mosquée à Chiraz (sud) en avril 2008.

Iranien naturalisé allemand, l'opposant accusé de diriger un mouvement de la mouvance monarchiste avait été arrêté par les autorités iraniennes en 2020 alors qu'il transitait par les Emirats arabes unis.

Le chancelier Olaf Scholz a qualifié cette exécution de "scandale". Le chargé d'affaires iranien en Allemagne, principal diplomate de Téhéran en l'absence depuis juillet d'un ambassadeur, a été convoqué dans les heures suivant cette annonce.

Dans le même temps, l'ambassadeur allemand à Téhéran a "protesté" auprès du ministère iranien des Affaires étrangères, avant d'être convoqué par ce dernier qui a fustigé "la position interventionniste de certains responsables allemands".

Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a dénoncé les critiques de Berlin. "Aucun terroriste ne bénéficie de l'impunité en Iran. Même s'il est soutenu par l'Allemagne", a-t-il dit, s'adressant à Annalena Baerbock.

Berlin pousse aussi au niveau européen pour que Bruxelles impose des sanctions supplémentaires à l'Iran.

Mme Baerbock a rappelé jeudi qu'elle était favorable à ce que l'Union européenne classe le Corps des Gardiens de la révolution iraniens parmi les organisations terroristes.

La définition de nouvelles mesures doit être "discutée avec tous les Etats membres", a souligné mardi une porte-parole de la Commission. "La politique européenne en matière de sanctions est bien entendu décidée à l'unanimité", a fait écho mercredi un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères.


Russie: un ex-employé russe d'un consulat américain condamné à près de 5 ans de prison

Le drapeau des États-Unis flotte à l'extérieur du bâtiment du consulat américain à Saint-Pétersbourg le 30 mars 2018. (AFP)
Le drapeau des États-Unis flotte à l'extérieur du bâtiment du consulat américain à Saint-Pétersbourg le 30 mars 2018. (AFP)
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  • Un ex-employé du consulat américain de Vladivostok, dans l'extrême-orient russe, a été condamné à quatre ans et dix mois de prison pour "collaboration secrète avec un Etat étranger"
  • Il avait été arrêté en début d'année, soupçonné d'avoir transmis aux Etats-Unis des informations secrètes sur le conflit en Ukraine, en échange d'argent

MOSCOU: Un ex-employé du consulat américain de Vladivostok, dans l'extrême-orient russe, a été condamné à quatre ans et dix mois de prison pour "collaboration secrète avec un Etat étranger", ont annoncé vendredi les agences russes.

La Russie avait annoncé le 14 septembre 2023 l'expulsion de deux diplomates américains, accusés d'avoir servi d'agents de "liaison" pour Robert Shonov, un ex-employé russe du consulat américain de Vladivostok.

Il avait été arrêté en début d'année, soupçonné d'avoir transmis aux Etats-Unis des informations secrètes sur le conflit en Ukraine, en échange d'argent.

Selon le jugement publié sur le site du tribunal de Primorié à Vladivostok, 400.000 roubles (4.000 euros) et un appareil électronique lié à la commission des faits avaient été saisis.

Selon Washington, M. Shonov n'avait été embauché par le consulat que pour faire une veille de routine des médias russes libres d'accès.

Ces dernières années, plusieurs citoyens américains ont été arrêtés et condamnés à de lourdes peines en Russie. D'autres sont détenus en attente de jugement.

Washington, qui soutient militairement et financièrement Kiev face à l'armée russe en Ukraine, accuse Moscou de vouloir les échanger contre des Russes détenus aux Etats-Unis.

Le 1er août, l'Occident et la Russie ont procédé au plus grand échange de prisonniers depuis la fin de la Guerre froide, parmi lesquels figuraient des opposants russes, le journaliste américain Evan Gershkovich et l'ancien Marine Paul Whelan, libérés par Moscou.

L'accord avait permis la libération de seize personnes détenues en Russie et au Bélarus, en échange de huit Russes incarcérés aux Etats-Unis, en Allemagne, en Pologne, en Slovénie et en Norvège, ainsi que les deux enfants d'un couple condamné pour espionnage.


Après les frappes israéliennes, la dissuasion iranienne affaiblie

Des banlieusards passent devant un panneau d'affichage portant des photos du président iranien Masoud Pezeshkian (2 G), du chef d'état-major des forces armées, le général de division Mohammad Bagheri (G), du président américain Joe Biden (2 D) et du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (D) sur la place Vali-Asr à Téhéran, le 27 octobre 2024. (AFP)
Des banlieusards passent devant un panneau d'affichage portant des photos du président iranien Masoud Pezeshkian (2 G), du chef d'état-major des forces armées, le général de division Mohammad Bagheri (G), du président américain Joe Biden (2 D) et du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (D) sur la place Vali-Asr à Téhéran, le 27 octobre 2024. (AFP)
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  • Les récentes frappes d'Israël sur l'Iran ont touché plusieurs installations militaires et, selon des analystes, affaibli encore la force de frappe de la République islamique, donc sa capacité de dissuasion
  • Même si l'Iran n'admet que des "dégâts limités", cet énième avatar de l'escalade bilatérale est significatif

PARIS: Téhéran minimise, Israël évoque un nouvel "équilibre des forces". Les récentes frappes d'Israël sur l'Iran ont touché plusieurs installations militaires et, selon des analystes, affaibli encore la force de frappe de la République islamique, donc sa capacité de dissuasion.

Samedi dernier, Israël a effectué des raids aériens en réponse à l'attaque de missiles iraniens du 1er octobre. Une attaque menée elle-même en représailles à l'assassinat de dirigeants du Hamas palestinien et du Hezbollah libanais, mouvements islamistes soutenus par Téhéran.

Même si l'Iran n'admet que des "dégâts limités", cet énième avatar de l'escalade bilatérale est significatif, pour les analystes occidentaux consultés par l'AFP: les raids ont visé tant les défenses aériennes de l'Iran que sa capacité à frapper.

"Israël a utilisé quelque 100 avions de combat, et possiblement des systèmes de drones", affirme l'institut américain Hudson. "Attaquant sur trois vagues, les forces armées israéliennes ont visé les capacités de production de missiles et l'architecture de la défense aérienne" iraniennes.

Sur les quatre sites de production de combustible solide, utilisé par les fusées et missiles iraniens, trois ont été touchés à Sharhoud, Khojir (Est) et Parchin (près de Téhéran), selon Fabian Hinz, expert de l'Institut international pour les études stratégiques (IISS).

Israël a "délibérément visé un goulot d'étranglement du processus de fabrication qui aura d'importantes conséquences sur la production de missiles", explique-t-il à l'AFP.

Les frappes ont aussi détruit des systèmes anti-aériens russes S-300, ainsi que des radars longue portée.

"Des responsables américains et israéliens ont confirmé que les frappes avaient rendu inutilisables les S-300" et endommagé des sites de radars "présentés comme capables de détecter les missiles balistiques et avions furtifs", assure l'American Enterprise Institute (AEI) à Washington.

- "Course contre la montre" -

Israël a en outre préalablement frappé des groupes pro-iraniens en Irak et Syrie, tout en poursuivant son offensive au Liban contre le Hezbollah.

Ce dernier disposait de missiles longue portée qui permettaient de défendre les installations nucléaires de son allié. Mais ses capacités ont chuté. "Le mouvement dissuadait Israël et ce n'est plus le cas", tranche Fabian Hinz.

Israël peut désormais, plus facilement qu'auparavant, frapper des installations énergétiques ou militaires iraniennes. Et les deux pays, dotés d'industries militaires puissantes, sont condamnés à la surenchère.

"Il y a une course contre la montre entre l'Iran, qui doit produire un maximum de missiles balistiques suffisamment précis et efficaces, et Israël qui doit produire ou acquérir aux Etats-Unis un maximum de missiles anti-missiles", résume pour l'AFP Pierre Razoux, directeur académique de la Fondation méditerranéenne d'études stratégiques (FMES). "Le premier qui tombe à court de munition se trouvera en situation de très grande vulnérabilité".

Le bras de fer prend dès lors une dimension planétaire. L'Iran attend les chasseurs Soukhoï Su-35 promis par la Russie il y a 18 mois et doit se réapprovisionner en S-300, voire en leur version plus avancée S-400.

- Peu de bonnes options -

Mais la négociation est incertaine. Téhéran a livré à son allié des drones Shahed pour sa guerre en Ukraine. Or, ce dernier mobilise tout son arsenal et son industrie de défense pour poursuivre son propre effort de guerre.

"Si l'Iran signe un partenariat stratégique avec la Russie", batteries et chasseurs peuvent "être un cadeau dans la corbeille de la mariée", estime Pierre Razoux. "Mais si les Russes ne les livrent pas, Téhéran n'a plus vraiment les moyens de défendre correctement son espace aérien".

Israël, lui, compte sur l'appui de Washington, pour autant réticent à laisser les deux pays plonger dans un affrontement direct.

"Un examen de ce qu'Israël s'est abstenu de viser est important pour comprendre les implications géopolitiques des frappes", note l'institut Hudson. "Le poids de l'administration Biden sur les dirigeants politiques et militaires d'Israël a limité l'ampleur des frappes".

Le programme nucléaire iranien a ainsi été épargné. Pierre Razoux, comme d'autres, émet des doutes sur la capacité israélienne à détruire les installations profondément enfouies dans des bunkers en sous-sol.

"Le programme nucléaire est en outre éparpillé sur plusieurs sites, dont certains situés sous des grandes villes", ajoute-t-il. Les détruire entraînerait un bain de sang auquel Washington ne saurait se résoudre.

Reste que Téhéran est acculé face à une armée israélienne qui, depuis le 7 octobre, a considérablement augmenté sa "tolérance au risque", souligne Fabian Hinz.

Si les Iraniens frappent à nouveau, Israël sera en position idéale pour riposter plus fort. S'ils s'en abstiennent, leur ennemi pourrait y voir une incitation à reprendre les frappes.

L'Iran "va devoir trouver un moyen de rétablir sa dissuasion et je ne vois pas beaucoup de bonnes options pour lui actuellement", conclut l'analyste de l'IISS.