WASHINGTON: Vendredi, le Trésor américain a imposé des sanctions sur le programme de drones iranien, renforçant la pression sur Téhéran avant la reprise des négociations sur le programme nucléaire de l’Iran.
Le Trésor a déclaré que des drones du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) ont été utilisés pour attaquer les forces américaines et la navigation internationale dans la région du Golfe.
Des drones ont également été fournis au Hezbollah, au Hamas et aux Houthis du Yémen. Ils ont également été aperçus en Éthiopie, «où l'escalade de la crise menace de déstabiliser la région dans son ensemble», a précisé le Trésor.
Les sanctions ont ciblé le général de brigade Saïd Aghajani, chef du commandement des drones du CGRI. Le Trésor a affirmé qu'il était à l'origine d'attaques de drones en 2019 contre une raffinerie de pétrole en Arabie saoudite et contre un navire commercial au large des côtes d'Oman, qui a fait deux morts parmi les membres d'équipage, le 29 juillet 2021.
Deux sociétés, Kimia Part Sivan et Oje Parvaz Mado Nafar, qui fournissent des composants, et aident à développer les drones des Gardiens de la révolution, ont également été inscrites sur la liste noire des sanctions.
«La prolifération des drones iraniens dans la région menace la paix et la stabilité internationales», a déclaré le secrétaire adjoint au Trésor, Wally Adeyemo, dans un communiqué. «Le Trésor continuera de tenir l'Iran pour responsable de ses actes violents et lourds de conséquences», a-t-il affirmé.
Les sanctions sont intervenues neuf jours après une attaque contre une base militaire américaine à Al-Tanf, en Syrie, comportant des drones.
Le Pentagone n'a pas déterminé la source de cet incident, qui n'a fait aucun blessé, mais a affirmé que l'Iran fournissait généralement des drones pour de telles attaques dans la région. «Nous avons assisté à ce genre d'attaques dans le passé de la part de milices chiites, que nous savons être soutenues par l'Iran», a déclaré lundi le porte-parole du Pentagone, John Kirby.
Par ailleurs, les sanctions ont été annoncées deux jours seulement après que l'Iran a affirmé qu'il reprendrait les pourparlers avec les puissances mondiales en novembre pour relancer l’accord nucléaire.
L’annonce de la reprise des discussions est intervenue après une interruption de cinq mois, au cours de laquelle de nombreux avertissements ont été formulés, indiquant que la patience des puissances mondiales avec Téhéran commençait à s’épuiser.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com