ROME: Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé vendredi le G20 à remettre "sur le bon chemin" les efforts mondiaux pour limiter le réchauffement climatique, à quelques jours de l'ouverture de la COP26 à Glasgow, en Ecosse.
Il y a un "risque grave" que Glasgow ne donne pas le résultat espéré, a-t-il réaffirmé au cours d'une conférence de presse à la veille d'une réunion des chefs d'Etat et de gouvernement du G20 ce week-end à Rome.
"Ce n'est pas une prédiction, c'est un avertissement. Nous avons encore le temps de remettre les choses sur le bon chemin et cette réunion du G20 est l'occasion de faire cela", a-t-il ajouté.
"Sur tous nos objectifs climatiques, nous avons du chemin à faire et nous devons accélérer l'allure", a-t-il insisté. "Ce n'est pas trop tard, mais nous devons agir maintenant."
Johnson insiste auprès de Xi Jinping sur la nécessité de «mesures concrètes»
LONDRES: Le Premier ministre britannique Boris Johnson a insisté vendredi auprès du président chinois Xi Jinping sur la nécessité de prendre des "mesures concrètes" contre le réchauffement climatique, avant la COP26 à Glasgow où le dirigeant chinois sera absent.
Selon Downing Street, le dirigeant britannique a pris acte de la nouvelle contribution nationale de la Chine, mais également "souligné l'importance pour tous les pays de revoir à la hausse leurs ambitions sur le changement climatique à la COP26 et prendre des mesures concrètes pour diminuer les émissions et accélérer la transition vers les énergies renouvelables, notamment en abandonnant progressivement le charbon".
Dans sa nouvelle "contribution nationale" dévoilée jeudi, la Chine a promis d'atteindre son pic d'émissions "avant 2030" et la neutralité carbone "avant 2060", conformément aux engagements déjà pris publiquement par le dirigeant chinois.
Pékin n'a en revanche pas précisé la valeur absolue de son pic d'émissions et peut continuer à les accroître sans limite jusqu'en 2030. La Chine promet également d'accroître ses capacités dans l'énergie solaire et éolienne mais ne précise guère comment il atteindra ses objectifs climatiques.
M. Guterres a déjà tiré à plusieurs reprises la sonnette d'alarme, mettant en garde contre la "catastrophe climatique" à venir et mettant en exergue la "responsabilité particulière" des pays du G20, qui représentent la plus grosse part des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
"Si nous voulons un succès réel, et pas seulement un mirage, nous avons besoin de davantage d'ambition et de davantage d'action", a-t-il redit vendredi.
"Ce sera seulement possible avec une mobilisation massive de volonté politique et cela requiert de la confiance entre les acteurs clés", une confiance aujourd'hui "en quantité limitée" entre les grandes économies tant émergentes que développées, a souligné le secrétaire général de l'ONU.
Aussi "l'objectif le plus important de cette réunion du G20 doit être de rétablir la confiance", a-t-il estimé.