PARIS: Emmanuel Macron a félicité vendredi les militaires et agents ayant contribué à l’opération "Apagan" qui a permis d'évacuer 2 800 personnes d'Afghanistan après la prise de Kaboul par les talibans, en restant sur place "jusqu'au bout".
"Après avoir évacué les personnes restées à l'ambassade, vous, diplomates de l'ambassade, policiers du détachement de sécurité et de l’escorte du RAID, militaires des forces spéciales, des forces françaises stationnées aux Émirats arabes unis, de l’armée de l’air et de l’espace, avez littéralement tiré à bout de bras, d’un égout à ciel ouvert, des personnes en danger, malgré les tirs réguliers, et la menace permanente d'un attentat", leur a dit le chef de l'Etat, lors d'une réception à l'Elysée.
"Un exemple, ce dernier avion français qui a décollé jusqu'à l'ultime extrémité des créneaux alloués. Nous avons tenu jusqu’au bout", a ajouté Emmanuel Macron, en rendant aussi hommage à la société civile qui a aidé à l'accueil en France des familles évacuées.
Entre le 15 et le 27 août, un pont aérien a permis d'évacuer 2.800 personnes, dont une centaine de ressortissants français et plus de 2.600 Afghans menacés pour avoir travaillé pour la France ou pour leur engagement en faveur des droits humains.
Au total, l'armée française a assuré 26 rotations entre Kaboul et la base aérienne 104 d'Abou Dhabi, pivot du dispositif, et 16 vols entre Abou Dhabi et Paris.
L'opération Apagan, déclenchée le 15 août à la demande du chef de l'Etat, a pris fin le 28 août, les conditions de sécurité n’étant plus remplies sur l'aéroport de Kaboul en raison du départ des forces américaines le 31 août.
Les services de l'Etat ont reçu 270 000 mails et 70 000 coups de fils de sollicitation, dont des Afghans en France inquiets pour leur famille restée sur place.
La France s'est concentrée sur les personnes en danger le plus immédiat, a expliqué l'Elysée.
Dans les mois précédant l’évacuation, de mai à juillet dernier, plus de 600 personnes, essentiellement des femmes et des enfants, ont pu quitter l'Afghanistan et être accueillis, a-t-il ajouté.
Lors de la réception à l'Elysée en présence d'environ 200 agents de l'Etat, outre le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, se trouvaient également Benoît Hamon et Christiane Taubira, qui ont fait partie de ceux qui ont signalé des cas d'Afghans menacés. Christiane Taubira a ainsi signalé plusieurs cas de femmes afghanes menacées, qui ont pu être évacuées, a-t-elle indiqué à l'AFP.