Biden donne encore un coup de collier pour faire passer ses réformes

Le président américain Joe Biden s'exprime au NJ Transit Meadowlands Maintenance Complex lors d'un événement visant à promouvoir son programme de reconstruction à Kearny, New Jersey, le 25 octobre 2021. (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden s'exprime au NJ Transit Meadowlands Maintenance Complex lors d'un événement visant à promouvoir son programme de reconstruction à Kearny, New Jersey, le 25 octobre 2021. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mardi 26 octobre 2021

Biden donne encore un coup de collier pour faire passer ses réformes

  • Le président américain a indiqué qu'il avait «l'espoir» de boucler ce dossier avant de s'envoler jeudi pour Rome
  • Sur la scène nationale, le démocrate aurait bien besoin d'une victoire politique, lui dont la cote de confiance s'effrite sans discontinuer depuis le mois d'août

NEWARK : Joe Biden s'est rendu lundi dans le New Jersey pour vanter encore et encore son programme de réformes économiques et sociales, sur lequel les parlementaires démocrates pourraient enfin accorder leurs violons, après bien des compromis.

Le président américain a indiqué qu'il avait "l'espoir" de boucler ce dossier avant de s'envoler jeudi pour Rome, ce qui lui permettrait d'arriver en conquérant au sommet du G20 de Rome en fin de semaine, puis au grand sommet COP26 sur le climat de Glasgow.

Un vote du Congrès américain avant son départ serait "très positif", a encore déclaré lundi Joe Biden. 

Sur la scène nationale aussi, le démocrate aurait bien besoin d'une victoire politique, lui dont la cote de confiance s'effrite sans discontinuer depuis le mois d'août.

Le président s'est rendu dans l'Etat du New Jersey, voisin de New York, pour illustrer dans une école ses projets de meilleure prise en charge des jeunes enfants -- un domaine dans lequel les Etats-Unis sont à la traîne parmi les pays développés.

Il a ensuite visité un atelier de maintenance ferroviaire, pour exposer ses ambitions de développement des infrastructures.

Dépenses sociales d'un côté, rail, ponts et réseaux électriques de l'autre: ce sont les deux piliers du grand programme d'investissements du président démocrate.

Dans le New Jersey, il a déroulé les arguments qu'il matraque depuis des semaines: soutenir son plan, c'est choisir "la compétitivité plutôt que la complaisance", vouloir que "l'Amérique guide le monde", soutenir la classe moyenne et faire face au changement climatique.

Mais la grande ambition est pour l'heure bloquée dans les méandres parlementaires, faute d'accord au sein du camp démocrate entre les plus progressistes, qui veulent frapper un grand coup face à la montée des inégalités, et les centristes, qui appellent à la retenue budgétaire et fiscale.

«Encore des choses à régler»

Alors Joe Biden a donné ces derniers jours un coup de collier. 

Il a multiplié les déplacements, répétant inlassablement les mêmes arguments et les mêmes anecdotes - Joe Biden jeune père de famille confronté à des problèmes de garde d'enfants, Joe Biden sénateur faisant des allers-retours en train entre Washington et son Etat du Delaware (nord-est), Joe Biden enfant de la classe moyenne, dont le père repartait travailler après le dîner...

Le président a aussi reçu dimanche pour le petit-déjeuner, dans sa résidence familiale du Delaware, le sénateur Joe Manchin, l'un des élus démocrates réfractaires.

Cette entrevue "s'est bien passée. Il y a encore des choses à régler mais cela s'est bien passé", a estimé Joe Biden lundi.

La majorité démocrate au Sénat, la chambre haute du Congrès, est tellement mince que le camp démocrate ne peut se permettre aucune défection.

A en croire les informations de presse les plus fraîches, un compromis semble se dessiner sur un programme moins ambitieux et financé, au moins en partie, par une mesure fiscale plutôt inédite, et très populaire auprès des économistes progressistes: la taxation des plus-values dites "latentes".

La Maison Blanche renoncerait en contrepartie à son projet d'augmentation de l'impôt sur les plus hauts revenus américains.

Programme raboté

En clair, il s'agirait de taxer les gains dormant dans les épais portefeuilles d'actions des grandes fortunes américaines, après une période particulièrement faste sur les marchés.

Ce projet fiscal inédit ne peut faire oublier que Joe Biden, pour faire passer son programme "Build Back Better" ("Reconstruire en mieux"), a dû accepter bien des compromis.

Le volet consacré aux infrastructures, lourd de plus de 1 000 milliards de dollars, n'a pas posé de problème majeur et devrait même récolter des voix de l'opposition républicaine.

Mais le démocrate de 78 ans a dû tempérer ses ambitions en termes de dépenses environnementales et sociales.

Le président américain voulait au départ faire voter un programme de 3 500 milliards de dollars sur 10 ans pour améliorer la prise en charge de la santé, de l'éducation et de la petite enfance, mais aussi doper la transition énergétique.

Au cours des discussions au sein de son parti, ce montant a fondu et se situerait désormais autour de 2 000 milliards.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Short Url
  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Short Url
  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Short Url
  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.