Boris Johnson marque le centenaire controversé de l'Irlande du Nord

Le Premier ministre britannique Boris Johnson plante un arbre avec l'aide de jeunes élèves lors d'une visite à l'école primaire intégrée Crumlin dans le comté d'Antrim, en Irlande du Nord, le 21 octobre 2021, après avoir assisté à un service pour marquer le centenaire de la création de l'Irlande du Nord après la partition de l'Irlande en mai 1921. (Paul Faith/Pool/AFP)
Le Premier ministre britannique Boris Johnson plante un arbre avec l'aide de jeunes élèves lors d'une visite à l'école primaire intégrée Crumlin dans le comté d'Antrim, en Irlande du Nord, le 21 octobre 2021, après avoir assisté à un service pour marquer le centenaire de la création de l'Irlande du Nord après la partition de l'Irlande en mai 1921. (Paul Faith/Pool/AFP)
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Publié le Vendredi 22 octobre 2021

Boris Johnson marque le centenaire controversé de l'Irlande du Nord

  • «Notre passé nous a façonnés et meurtris, il nous a divisés. Et pourtant, il nous a aussi parfois rassemblés», a déclaré le doyen d'Armagh, le révérend Shane Forster
  • Les républicains, qui ne reconnaissent pas la couronne britannique, ne célèbrent pas l'anniversaire

ARMAGH, Royaume-Uni : Le Premier ministre britannique Boris Johnson a assisté jeudi, aux côtés de dirigeants nord-irlandais et irlandais, à une cérémonie religieuse controversée marquant le centenaire de la création de la province britannique d'Irlande du Nord, un sujet toujours brûlant.

Environ 150 personnes ont participé à cette cérémonie organisée en la cathédrale anglicane d'Armagh (sud de l'Irlande du Nord), dont le chef de la diplomatie irlandaise Simon Coveney et le Premier ministre nord-irlandais Paul Givan.

En revanche, le président irlandais Michael Higgins a décliné l'invitation, ne l'estimant pas politiquement neutre, de même que le parti nationaliste républicain Sinn Fein, qui participe au gouvernement de coalition local. 

Prévue, la reine Elizabeth II a renoncé à venir, mise au repos mercredi par ses médecins.

«Notre passé nous a façonnés et meurtris, il nous a divisés. Et pourtant, il nous a aussi parfois rassemblés», a déclaré le doyen d'Armagh, le révérend Shane Forster.

Il a appelé à s'engager «d'une voix unie» en faveur du «bien commun», «dans le respect mutuel et avec l'espoir partagé d'un avenir lumineux, prospère et pacifique». 

Depuis que la République d'Irlande s'est affranchie de la domination britannique le 3 mai 1921, l'existence de l'Irlande du Nord, créée au même moment et rattachée à la Grande-Bretagne, s'est retrouvée au centre d'un bras de fer parfois sanglant.

Les unionistes défenseurs de l'appartenance au Royaume-Uni, surtout protestants, et les républicains favorables à une réunification avec l'Irlande, en grande partie catholiques, se déchirent depuis des décennies sur le statut du territoire. Quelque 3.500 personnes sont mortes dans des violences qui ont cessé en 1998 avec la conclusion d'un accord de paix.  

Les républicains, qui ne reconnaissent pas la couronne britannique, ne célèbrent pas l'anniversaire.

Plus tôt en octobre, le ministre irlandais des Affaires étrangères Simon Coveney avait estimé que participer à la cérémonie était «la bonne chose à faire», tout en soulignant que «la partition» de l'Irlande «était une grave erreur» qui a entraîné «des divisions extraordinaires».

Cette cérémonie n'est «certainement pas une célébration», avait-t-il ajouté à la télévision irlandaise RTE. Elle permet «de réfléchir à la souffrance et à la division des 100 dernières années avec la volonté de regarder devant soi avec plus d'optimisme».

Les tensions communautaires dans la province, ainsi que les relations entre l'Irlande et le Royaume-Uni, ont aussi été secouées ces dernières années par le délicat dossier du Brexit, Londres et les unionistes contestant les dispositions douanières spécifiques à la province britannique mises en place dans le cadre du divorce.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.