La première vague de romans sur la pandémie va déferler en librairie

Des salariés rangent des livres sur une étagère de la Librairie Les Volcans, le dernier jour avant sa fermeture temporaire à Clermont-Ferrand, le 16 novembre 2020 lors d'un deuxième confinement en France visant à contenir la propagation de la pandémie de Covid-19. (Photo, AFP)
Des salariés rangent des livres sur une étagère de la Librairie Les Volcans, le dernier jour avant sa fermeture temporaire à Clermont-Ferrand, le 16 novembre 2020 lors d'un deuxième confinement en France visant à contenir la propagation de la pandémie de Covid-19. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 21 octobre 2021

La première vague de romans sur la pandémie va déferler en librairie

  • Deux de ces ouvrages à paraître sont signés des auteurs parmi les plus populaires du moment : la romancière américaine Jodi Picoult et la Canadienne Margaret Atwood
  • « Nous, membres de la race humaine, avons traversé une période très difficile ici sur la planète terre, et ce n'est pas fini », a prévenu Margaret Atwood, auteure du best-seller « La servante écarlate »

FRANCFORT : Les lecteurs sont-ils prêts à revivre la crise du Covid-19 à travers la fiction? La question hante les allées de la foire du livre de Francfort qui présente plusieurs récits directement inspirés par la pandémie.

Deux de ces ouvrages à paraître sont signés des auteurs parmi les plus populaires du moment : la romancière américaine Jodi Picoult et la Canadienne Margaret Atwood, qui s'est lancée dans un "roman collaboratif", avec d'autres écrivains, sur des habitants de Manhattan rapprochés par le confinement. 

"Nous, membres de la race humaine, avons traversé une période très difficile ici sur la planète terre, et ce n'est pas fini", a prévenu Margaret Atwood, auteure du best-seller "La servante écarlate", lors d'une intervention virtuelle pour la cérémonie d'ouverture de la foire qui se tient jusqu'à dimanche. 

L'ouvrage collectif qu'elle a supervisé - "Fourteen Days: An Unauthorised Gathering" ("Quatorze jours: Un rassemblement non autorisé"), doit sortir en 2022 et sera l'un des premiers témoignages de la façon dont la fiction peut s'emparer d'un thème d'actualité encore brûlant.

Auteure de succès traduits dans plus de trente langues, Jodi Picoult publiera dès le mois prochain un roman construit sur l'histoire d'une touriste bloquée loin de son pays par la pandémie.

Intitulé "Wish You Were Here", il s'agissait, selon l'Américaine, "de donner un sens à 2020".

"Les artistes sont censés trouver un sens aux choses que nous ne comprenons pas et une pandémie mondiale en fait partie", a expliqué l'écrivaine qui n'est pas présente à Francfort mais a répondu aux questions écrites de l'AFP. 

Si moins d'éditeurs et d'auteurs ont fait le déplacement à Francfort cette année, l'Allemand John von Dueffel y présentera vendredi "The Angry and The Guilty", l'histoire d'une femme devant se mettre en quarantaine au moment où le patriarche de la famille est en train de mourir.

Sceptiques

Toutefois, certains professionnels doutent que les lecteurs à peine sortis des turbulences de la pandémie veuillent y replonger en littérature.

Le critique littéraire allemand Denis Scheck met en garde contre la "précipitation" à sortir ces fictions, soulignant le talent nécessaire pour restituer les événements en temps quasi réel. 

"Sceptique" sur l'idée de romans traitant dès à présent du Covid-19, il estime qu'il faudrait "attendre encore 10 ou 20 ans".

Les meilleures fictions sur les attentats du 11 septembre 2001 n'ont vu le jour que des années, voire des décennies, après les faits, rappelle-t-il.

Et parallèlement, de nombreux lecteurs ont préféré se tourner durant la pandémie vers des classiques de la littérature évoquant d'autres épidémies, comme en témoigne le regain de succès de "La peste" d'Albert Camus. 

Traiter du deuil

Mais pour certains auteurs, il y a urgence à témoigner. L'Américaine Hilma Wolitzer a trouvé dans l'écriture un exutoire au drame qui l'a frappée durant la pandémie.

L'auteure de 91 ans a perdu en 2020 son mari décédé du Covid-19 et a elle-même dû être hospitalisée après avoir été infectée.

Poser des mots sur une page blanche "était une façon de faire face au chagrin, alors que tous les rituels habituels du deuil, comme les funérailles et la compagnie de la famille et des amis, m'étaient refusés", explique-t-elle à l'AFP.

Cet épisode douloureux de sa vie constitue l'ultime chapitre de son dernier livre "Today a Woman Went Mad in the Supermarket", un recueil d'histoires mettant en scène des personnages récurrents, dont certains déjà présents dans ses récits des années 1960 et 1970.

"J'espère que les gens le liront pour le plaisir et la consolation, comme ils le feraient pour toute oeuvre de fiction", confie-t-elle. 

Les lecteurs "devront décider eux-mêmes quand ils sont prêts à lire des romans sur le Covid", abonde Mme Picoult.

"Nous devons mettre en perspective ce que nous avons appris sur nous-mêmes au cours des 18 derniers mois", estime la romancière.

Et d'assurer: "Si mon livre permet de faire cela au moins pour une seule personne, je considérerai que c'est un succès".


AlUla accueille le Sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram

Le programme comprend des tables rondes interactives, des discours d'ouverture et des conversations sur l'avenir de la création de contenu, couvrant des sujets tels que les médias sociaux, l'intelligence artificielle et l'évolution du paysage numérique. (SPA)
Le programme comprend des tables rondes interactives, des discours d'ouverture et des conversations sur l'avenir de la création de contenu, couvrant des sujets tels que les médias sociaux, l'intelligence artificielle et l'évolution du paysage numérique. (SPA)
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  • Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira des créateurs de contenu de premier plan du monde entier

ALULA : AlUla s'apprête à accueillir le premier sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. L'événement aura lieu du 20 au 22 avril, organisé par Meta, la société de technologie, en partenariat avec la Commission royale pour AlUla, et en collaboration avec l'Autorité saoudienne du tourisme et Riyadh Air.

Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira les principaux créateurs de contenu du monde entier. Au programme figurent des tables rondes interactives, des allocutions d'ouverture ainsi que des discussions prospectives sur l’avenir de la création de contenu. Les échanges aborderont des thématiques telles que les médias sociaux, l’intelligence artificielle et l’évolution du paysage numérique.

Ces créateurs ont collectivement collecté plus de 231 millions de followers dans le monde entier, soulignant l'importance croissante du marketing d'influence dans les destinations de voyage d'aujourd'hui.

Le sommet proposera également des sessions sur la manière d'utiliser au mieux les outils de la plateforme, d'explorer les dernières mises à jour techniques et d'identifier de nouvelles opportunités dans la Creator Economy.

Des dialogues interactifs offriront aux participants l’opportunité d’échanger directement avec les directeurs de produit de Meta, tandis que des forums ouverts favoriseront le partage d’expertise et la création de collaborations durables entre créateurs.

Ce sommet est l'occasion d'acquérir des connaissances, d'entrer en contact avec les leaders de l'industrie et de rester à l'avant-garde de la scène numérique en constante évolution.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le lancement de Cinamaa, une nouvelle ère pour les études cinématographiques en Arabie saoudite

L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
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  • Des experts ont souligné l'importance du développement des études cinématographiques en Arabie saoudite

RIYAD : La Commission saoudienne du film a lancé une nouvelle initiative, Cinamaa, pour promouvoir les études cinématographiques et soutenir les personnes qui se lancent dans l'industrie.

Un événement de lancement a eu lieu mercredi au Palais culturel de Riyad, organisé par la commission et la National Film Archive.

Le site web Cinamaa, une plateforme destinée à aider à former les cinéastes, les critiques et les cinéphiles aspirants, en leur permettant de partager leur travail, offre aux utilisateurs l'accès à des articles, des études, des discussions, des ateliers et des courts-métrages sur divers sujets liés au cinéma.

À l’issue d’une table ronde consacrée à l’importance des études cinématographiques dans le milieu universitaire, Salma Tarek, professeure de littérature au département de langue française de l’Université du Caire, a déclaré à Arab News : « Nous devons distinguer entre les études universitaires et les études sur le cinéma, c'est-à-dire l'enseignement de niveau universitaire, et les études dans les instituts cinématographiques, qui visent à former des techniciens et des cinéastes ».

« Ces dernières sont très importantes et largement disponibles, mais les études cinématographiques aux niveaux scolaire et universitaire font encore défaut », a-t-elle ajouté. 

À l'étranger, par exemple, les enfants de l'école primaire suivent des programmes de lecture et d'alphabétisation qui comprennent une section sur la façon de "lire" un film. Ils apprennent ce qu'est un plan, ce que signifie un mouvement de caméra, car ces éléments font désormais partie du langage de base qui nous permet d'interpréter le monde qui nous entoure", a déclaré Mme Tarek.

« Le cinéma n'est plus seulement une forme d'art, c'est une forme de discours. Nous y sommes constamment exposés et il est très important que nous apprenions à décoder ses messages », a-t-elle indiqué. 

Selon Mme Tarek, ces messages sont constamment envoyés aux spectateurs, qui doivent les recevoir de manière ouverte et réfléchie.

« L'université est l'institution la mieux placée pour jouer ce rôle », a-t-elle précisé. 

Lorsqu'on lui demande ce qui peut être fait pour faire avancer ce programme, elle répond qu'il faut d'abord être convaincu de la valeur des études cinématographiques, une tâche qui, selon elle, n'est "pas simple".

Le point d'entrée, cependant, se trouve dans les études interdisciplinaires.

"Par exemple, les départements de littérature peuvent proposer des cours sur la relation entre l'art de la performance et le cinéma. Dans les départements d'histoire, il peut y avoir un cours sur le cinéma et l'histoire. Peu à peu, ces frontières s'ouvriront et nous commencerons à développer une culture cinématographique au sein des institutions académiques.

Ces institutions auront alors les capacités et les bases nécessaires pour créer des départements dédiés aux études cinématographiques, ce qui, selon M. Tarek, est le "but ultime".

Le panel a également discuté de la nécessité de produire davantage de contenu arabe original en plus des traductions de films étrangers.

Tareq Al-Khawaji, critique de cinéma et conseiller culturel au Centre du Roi Abdulaziz pour la culture mondiale, a déclaré que les jeunes Saoudiens intéressés par l'écriture de scénarios ont une grande opportunité de développer des scénarios qui peuvent contribuer à renforcer la scène cinématographique dans le Royaume.

Le lancement de Cinamaa a été suivi de la signature de deux protocoles d'accord entre la Commission du film saoudien et ses partenaires, la Saudi Broadcasting Authority et la Fédération internationale des critiques de cinéma.

Le directeur général de la commission, Abdullah Al-Qahtani, a pris la parole aux côtés de Mohammed Fahad Al-Harthi, directeur général de la SBA et ancien rédacteur en chef d'Arab News, et du directeur général de Fipresci, Ahmad Shawky.

La création de l'Association des critiques de cinéma a également été annoncée. Il s'agit de la première entité professionnelle indépendante dédiée à la critique cinématographique en Arabie Saoudite.

À la fin de la soirée, les portes se sont ouvertes pour accueillir les invités dans une exposition sur l'histoire du cinéma dans le monde arabe. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite célèbre la Journée du patrimoine mondial avec six jours d’évènements à Riyad

Abdullah Al-Fawzan est l'un des artistes participant à l'événement. Il présente ses œuvres en bois sculpté inspirées des motifs des portes Najdi. (Photo AN)
Abdullah Al-Fawzan est l'un des artistes participant à l'événement. Il présente ses œuvres en bois sculpté inspirées des motifs des portes Najdi. (Photo AN)
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  • Les événements, qui se déroulent du 16 au 21 avril à la vallée de Laysen, visent à honorer et à promouvoir les valeurs historiques et culturelles du Royaume et de son patrimoine par le biais d'activités éducatives et interactives
  • Les visiteurs seront accueillis par une expérience immersive qui les transportera dans les huit sites du patrimoine mondial du Royaume et mettra en valeur leur importance culturelle

RIYAD : Une série d'événements spéciaux se déroulent cette semaine à la vallée de Laysen à Riyad pour célébrer la Journée du patrimoine mondial le 18 avril.

Organisées par la Commission du patrimoine du ministère de la Culture, ces activités, qui se déroulent du 16 au 21 avril, visent à honorer et à promouvoir les valeurs historiques et culturelles de l'Arabie saoudite et de son patrimoine par le biais d'activités éducatives et interactives.

Selon les organisateurs, les visiteurs de la vallée de Laysen seront accueillis par une expérience immersive qui les transportera dans les huit sites du patrimoine mondial du Royaume et mettra en évidence leur importance culturelle par le biais de récits, d'un spectacle de lumière numérique et de recréations en direct des lieux.

Un certain nombre d'artistes participent aux événements, notamment Abdullah Al-Fawzan, dont les œuvres en bois sculpté s'inspirent des motifs najdi. Les portes de l'ancien Najd, connues pour leur riche décoration et leurs motifs inspirés des structures naturelles, sont emblématiques des racines profondes et de la culture de la région centrale de l'Arabie saoudite.

Interrogé par Arab News, M. Al-Fawzan a expliqué que la sculpture sur bois est un élément essentiel des traditions de sa famille, qui remonte à six générations. Sous la direction de son père, il a commencé à apprendre cette technique à l'âge de sept ans. Il a créé une centaine de portes de style najdi pour de nombreux projets dans différentes parties de la capitale, notamment à Diriyah et à Al-Doho, un quartier historique du sud de Riyad.

« On peut dire que les artisans sont considérés comme le pont entre le passé et le présent. Nous travaillons sur des pièces entièrement faites à la main, tout en préservant l'authenticité et l'identité du Najd », a-t-il affirmé. 

M. Al-Fawzan travaille de six à dix heures par jour pour sculpter et peindre ses œuvres, et son métier lui a appris l'art de la patience, en particulier lorsqu'il rencontre des problèmes.

« Nous avons un proverbe qui dit : Celui qui est patient triomphe. Je ne peux pas travailler sur quelque chose de grand si je suis de mauvaise humeur. Je dois être d'humeur claire, loin de tout problème et prêt à travailler », a-t-il lancé. 

Parmi les autres attractions de la Journée du patrimoine figurent un espace réservé aux enfants et des pavillons présentant des objets d'art et d'artisanat traditionnels. Des ateliers, des démonstrations en direct par des artisans et des marchés où les artisans vendront des articles faits à la main sont également prévus. En outre, une série de spectacles de drones sera organisée à Wadi Al-Turath le 18 avril.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com