La sécurité alimentaire parmi les principaux objectifs de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite

 « Des aliments sains pour un avenir sain », thème de la Journée mondiale de l'alimentation 2022. (Photo fournie)
« Des aliments sains pour un avenir sain », thème de la Journée mondiale de l'alimentation 2022. (Photo fournie)
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Publié le Dimanche 17 octobre 2021

La sécurité alimentaire parmi les principaux objectifs de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite

  • La banque alimentaire Eta'am a distribué à ce jour 100 464 paniers alimentaires à 82 653 familles nécessiteuses dans le Royaume depuis le lancement de ses activités le 30 novembre 2020
  • C'est le 16 octobre que le monde entier célèbre la Journée mondiale de l'alimentation en commémoration de la création, en 1945, de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO),

RIYAD : Parmi les menaces qui pèsent sur la sécurité alimentaire, figure le gaspillage alimentaire. Des études révèlent que le Royaume gaspille en moyenne 200 à 500 kg de nourriture par habitant. Ainsi, la Vision 2030 s'attache à instaurer des stratégies de sécurité alimentaire axées sur la prévention du gaspillage alimentaire.

C'est le 16 octobre que le monde entier célèbre la Journée mondiale de l'alimentation en commémoration de la création, en 1945, de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), dont l'objectif est d'éradiquer la faim dans le monde.

La délégation hongroise dirigée par l'ancien ministre hongrois de l'Agriculture, le Dr Pal Romany, a lancé en novembre 1979 l'idée de faire de cette journée un événement mondial. Depuis lors, plus de 150 pays célèbrent chaque année cette journée, qui vise à sensibiliser les populations aux problèmes relatifs à la pauvreté et à la faim.

Cette année, la journée portera sur le thème suivant : « Des aliments sains pour un avenir sain ».

Mohammad Shamsul Ola est professeur associé à la faculté de biochimie de la King Saud University et rédacteur en chef adjoint du Saudi Journal of Biological Science et du journal Frontiers in Ophthalmology. Il estime que les terres arides et les sources d'eau peu abondantes de l'Arabie saoudite empêchent ce pays de se lancer dans une agriculture de masse. Il convient par conséquent de déployer de plus amples efforts pour garantir la sécurité alimentaire, notamment en améliorant le système alimentaire et la sécurité sanitaire des aliments, en réduisant le gaspillage alimentaire et les coûts des denrées alimentaires, en luttant contre la pauvreté et en préconisant des habitudes alimentaires saines.

« Que ce soit en Arabie saoudite ou dans le reste du monde, on gaspille près de 1/3 des aliments. Ce gaspillage occasionne des pertes économiques considérables et compromet la sécurité alimentaire mondiale », ajoute-t-il.

En 2019, la Saudi Grains Organization (Organisation saoudienne des céréales) a rapporté que 33 % du total des aliments sont inutilisés ou gaspillés. Ce chiffre correspond à une valeur annuelle de 12 980 millions de SAR (soit 3,5 millions de dollars). Ce gaspillage est en grande partie occasionné par les détaillants et les consommateurs.

En effet, le Royaume se caractérise par des coutumes liées à l'hospitalité, aux festivals et aux célébrations. Ces traditions s’accompagnent par de grosses quantités de nourriture qui ne sont pas consommées, du fait de la mauvaise évaluation des quantités requises tant dans les foyers que dans les hôtels et les restaurants. Selon le Dr Ola, les clients ont l'habitude de commander de grandes quantités de nourriture dans les restaurants, mais ils ne les consomment pas entièrement. Les restes atterrissent à la poubelle.

« Dans le contexte de la faim qui frappe le monde, gaspiller les aliments revient à gaspiller des ressources naturelles, ce qui fait du tort à l'écosystème et à la biodiversité. Les consommateurs doivent acheter les denrées alimentaires en fonction d'un plan de repas et améliorer leurs méthodes de conservation et de recyclage des restes alimentaires. Dans les restaurants, ils doivent commander une portion plus petite. En agissant de la sorte, les clients peuvent contribuer à la réduction du gaspillage alimentaire. Ainsi, les aliments seront consommés au cours des repas et ne finiront pas dans les décharges », explique le Dr. Ola.

Il précise également que l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ainsi que d'autres agences gouvernementales déploient de gros efforts pour réduire le gaspillage alimentaire à travers la sensibilisation et l'adoption de lois interdisant le gaspillage alimentaire. Ces mesures se traduisent par la création de nombreuses associations caritatives et banques alimentaires qui aident les personnes dans le besoin.

Des milliers de banques alimentaires à travers le monde apportent de l'aide aux personnes démunies. En Arabie Saoudite, la banque alimentaire Eta'am a distribué à ce jour 100 464 paniers alimentaires à 82 653 familles nécessiteuses dans le Royaume depuis le lancement de ses activités le 30 novembre 2020.

En collaboration avec la Saudi Grains Organization (Organisation saoudienne des céréales) et la Saudi Food Bank (Banque alimentaire saoudienne), la fondation Savola World Program a lancé un grand nombre de campagnes de sensibilisation en ligne, dont Eta'am qui vise à réduire les déchets alimentaires et les déchets ménagers. En effet, l'Arabie saoudite compte environ 40 banques alimentaires proposant la collecte et la distribution de nourriture de porte à porte.

Les Saoudiens sont, eux aussi, soucieux de réduire le gaspillage et de fournir de la nourriture aux pauvres: ils installent de grands réfrigérateurs devant leur maison et encouragent leurs voisins à faire des dons de nourriture.

« L’objectif de la Journée mondiale de l'alimentation est de braquer les projecteurs sur les problèmes liés à la sécurité alimentaire et à la nutrition à l'échelle mondiale. Selon la FAO, plus de 720 millions de personnes vivaient dans la faim en 2020 », explique le Dr Ola à Arab News.

« À l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation, il convient de sensibiliser davantage à la faim qui sévit aux quatre coins du monde et aux causes qui la sous-tendent. Il faut également apporter des solutions à ce problème ».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.