LE CAIRE: Le maréchal Khalifa Haftar, chef de l'armée libyenne, a déclaré devant une délégation égyptienne que des «garanties» étaient prévues pour que les importations de pétrole ne tombent pas entre les mains de milices armées et de mercenaires, dans ce pays ravagé par le conflit.
Lors de la rencontre à Benghazi entre Haftar et Ayman Badie, chef du Comité national égyptien chargé des affaires libyennes, les discussions ont porté sur les problèmes communs aux deux pays.
La délégation égyptienne a appelé au retour à la stabilité politique et à un cessez-le-feu qui aiderait à sortir de la crise. Elle a également mentionné qu’il serait possible de relancer les exportations de pétrole.
Ont également été abordées les récentes réunions que le Caire a accueillies pour la création d’une délégation représentant la région occidentale de la Libye.
D'après certaines sources, la délégation égyptienne a informé le commandant de l'armée libyenne ainsi qu'Aguila Saleh, chef du Parlement libyen, des résultats des discussions qui ont eu lieu ces derniers jours entre Le Caire et la délégation de Misrata.
La délégation a par ailleurs affirmé son appui à une solution politique et à un cessez-le-feu dans toutes les régions de la Libye. Elle s’est déclarée «prête à fournir tous les moyens de soutien au peuple libyen pour surmonter les épreuves qu’il subit».
Auparavant, la délégation égyptienne avait tenu une réunion avec Aguila Saleh dans son bureau à Al-Qubah. Ils ont discuté de la nécessité d’apporter une solution politique rapide à la crise qui ravage le pays depuis près d'une dizaine d'années.
Pour sa part, le porte-parole du Parlement libyen, Abdallah Bleheq, a déclaré que les deux parties ont parlé des moyens de mettre fin à la crise libyenne et d’accélérer une solution politique. Elles ont appelé toutes les parties concernées à «revenir sur la voie politique et à stabiliser le cessez-le-feu».
À la suite de la démission du leader intérimaire Abdallah al-Thani, M. Saleh a entamé des discussions pour choisir un nouveau Premier ministre.
Selon une source au bureau du président du Parlement, M. Al-Thani a proposé un certain nombre de candidats pour former le nouveau gouvernement, dont Aref Ali Nayed, président du parti Ihya Libya («renaissance de la Libye»).
Cette nomination intervient à la suite de la décision, en 2015, de la Chambre des représentants libyenne qui a désigné Nayed, entre autres personnes, pour superviser la formation du gouvernement, lors d'une session avec un quorum complet et devant un grand nombre de députés.
À travers le Comité national égyptien chargé des affaires libyennes, qui réunit tous les acteurs souverains égyptiens ainsi que le ministère des Affaires étrangères, l'administration égyptienne cherche à combler le fossé qui sépare les Libyens et à unifier les institutions dans le pays.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com