L'Arabie saoudite prône l'État de droit à tous les niveaux

Nidaa Abou Ali, membre de la délégation permanente du Royaume auprès de l'ONU, a salué la vision du secrétaire général de l'ONU. (Photo, SPA)
Nidaa Abou Ali, membre de la délégation permanente du Royaume auprès de l'ONU, a salué la vision du secrétaire général de l'ONU. (Photo, SPA)
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Publié le Dimanche 10 octobre 2021

L'Arabie saoudite prône l'État de droit à tous les niveaux

  • Cela garantira la protection des droits de l'homme, l'instauration de la justice et de l'égalité, déclare la représentante saoudienne auprès de l'ONU
  • La confiance est essentielle afin de réinventer le contrat social qui établit à son tour la relation fondamentale entre l’individu, la société et l'État, a-t-elle affirmé

NEW YORK : L'Arabie saoudite a souligné l'importance de l'état de droit aux niveaux national et international, le qualifiant de «fondement et de condition préalable» à la réalisation de la paix et de la sécurité internationales. 

Nidaa Abou Ali, membre de la délégation permanente du Royaume à l'ONU, a déclaré lors de la sixième réunion du comité dans le cadre des travaux de la 76e session de l'Assemblée générale des Nations Unies : «L'état de droit est aussi un pilier important qui garantit la protection des droits de l'homme et la réalisation de la justice et de l'égalité, fondée sur la responsabilité partagée des États face aux défis internes et internationaux. 

Abou Ali a également loué, au nom du Royaume, les efforts reflétés dans le rapport du secrétaire général sur les activités annuelles de l'ONU liées à l'état de droit, en particulier dans le contexte de la vague de la pandémie de la Covid-19.

La pandémie a affecté les efforts qui visent à établir la suprématie du droit et a nui aux fonctions de protection des États.

Elle a révélé que la vision du secrétaire général de l'ONU, dans le rapport récemment publié, reflète un intérêt particulier pour l'état de droit avec son idée «d'un monde multilatéral plus complet, efficace et interconnecté de systèmes et d'institutions qui fournissent des services aux personnes, dans le but de rétablir la confiance du public».

La confiance est essentielle afin de réinventer le contrat social qui établit à son tour la relation fondamentale entre l’individu, la société et l'État, a-t-elle affirmé.

Abou Ali a ajouté : «L'état de droit aux niveaux national et international ne peut être instauré que par l’élaboration de mesures fortes basées sur la gouvernance et la responsabilité, applicables à toutes les personnes et toutes les entités.

«C’est l’approche que le Royaume suit pour accroître le niveau d’intégrité et de responsabilité sur la base de la prise de conscience des graves conséquences de la corruption sur les plans économique                         et social», dans l’intention d’atteindre les objectifs de la Vision 2030 du Royaume, a-t-elle signalé.

Grâce à sa commission anti-corruption «Nazaha» (intégrité) et aux réglementations et législations continues pour lutter contre la corruption sous toutes ses formes, l'Arabie saoudite s'efforce de combler les lacunes du système qui conduisent à la corruption.

Abou Ali a de plus souligné l'importance des efforts concertés de la communauté internationale et la nécessité d'une coopération mondiale fondée sur le partage des responsabilités.

Elle a encore constaté que l'initiative de Riyad visant à établir un réseau mondial d'autorités chargées de l'application des lois concernées par la lutte contre la corruption, lancée au siège des Nations Unies à Vienne d'ici la fin mai 2021, était l'une des étapes les plus importantes pour éradiquer ce problème.

Abou Ali a ainsi précisé que le Royaume accorde une attention particulière aux défis transfrontaliers tels que les menaces terroristes et à la nécessité de renforcer l'état de droit pour de lutter contre le terrorisme.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le Hezbollah lance une série d'attaques après les frappes israéliennes dans le sud du Liban

Le système antimissile israélien Iron Dome intercepte une roquette lancée vers Israël depuis le Liban près de la frontière israélo-libanaise, alors que les hostilités transfrontalières se poursuivent. (Fichier/Reuters)
Le système antimissile israélien Iron Dome intercepte une roquette lancée vers Israël depuis le Liban près de la frontière israélo-libanaise, alors que les hostilités transfrontalières se poursuivent. (Fichier/Reuters)
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  • Le Hezbollah abat un drone Hermes 900
  • Des attaques israéliennes tuent un membre du Hezbollah

BEYROUTH : Le Hezbollah a lancé une série d'attaques contre des positions militaires israéliennes samedi, suite à ce que les médias locaux ont décrit comme une escalade des frappes israéliennes dans la nuit de vendredi à samedi.

Les avions de guerre et les drones israéliens ont lancé une série de raids sur des villages et des villes du Sud-Liban, auxquels le Hezbollah a répondu en tirant des dizaines de roquettes.

Un bâtiment situé à Adloun, dans le district de Sidon, a été détruit lors d'un raid, tuant une femme nommée Amal Abboud et blessant quatre autres personnes. À Ain Qana, une autre attaque a entraîné la mort d'Ahmed Taboush, membre du Hezbollah.

Quelques heures plus tard, le Hezbollah a déclaré avoir abattu un drone israélien au-dessus du Sud-Liban.

Israël a confirmé qu'un drone militaire avait été touché par un missile sol-air et qu'il s'était écrasé dans un village du sud du Liban.

C'est la quatrième fois que le Hezbollah abat un drone israélien dans le sud du Liban, mais l'armée de l'air israélienne a déclaré qu'elle poursuivrait ses opérations dans l'espace aérien libanais malgré les pertes subies.

Les affrontements entre le Hezbollah et l'armée israélienne semblent s'être déplacés du sol vers le ciel. Les habitants des zones frontalières ont déclaré avoir vécu vendredi « l'une des nuits d'attaques les plus féroces depuis le début des affrontements le 8 octobre de l'année dernière », Israël ayant mené des frappes aériennes sur de nombreux villes et villages.

L'escalade a coïncidé avec un discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans lequel il a déclaré que le Sud-Liban était « un front puissant qui fait pression sur les Israéliens, comme l'ont confirmé ses responsables ».

Les médias israéliens ont déclaré que le Premier ministre Benjamin Netanyahou avait donné des instructions aux forces israéliennes pour qu'elles augmentent le niveau des frappes au Liban.

Le Hezbollah a confirmé dans un communiqué samedi qu'il avait abattu un drone israélien.

« Après avoir surveillé et suivi de près les drones israéliens qui commettent des assassinats et attaquent des maisons sécurisées, nous avons pris pour cible un drone Hermes 900 avec des armes appropriées au-dessus du territoire libanais et nous l'avons abattu », a déclaré le Hezbollah. Le drone serait tombé dans la région de Deir Kifa.

Les drones israéliens ont continué à cibler des véhicules autour de la zone frontalière. Un drone a bombardé une voiture dans la ville de Markaba, et un autre a visé une moto dans la ville de Majdal Selem, dans le district de Marjayoun.

Les drones israéliens ont continué à cibler des véhicules autour de la zone frontalière.

Les services d'urgence libanais ont transporté deux blessés depuis le site de la frappe.

Un drone a visé les alentours de la mosquée de la ville de Barin dans le secteur ouest, tandis qu'un autre a tiré trois missiles sur une voiture dans la ville de Harouf, faisant des victimes.

Le Hezbollah a déclaré qu'il avait lancé une frappe de missile réussie sur le site militaire israélien d'Al-Baghdadi.

En outre, le Hezbollah a précisé avoir mené « une attaque aérienne à l'aide de drones d'assaut sur la position récemment établie du groupe blindé au nord de la caserne de Yiftah, visant les emplacements des officiers et des soldats de l'ennemi, ce qui a provoqué des victimes confirmées parmi eux ».

Des sirènes ont retenti dans les régions de Yiftah et Hermon en Haute Galilée, et la chaîne israélienne Channel 12 a déclaré qu’« une roquette avait atterri à proximité de la zone en Haute Galilée, mais aucune victime n’a été signalée ».

L'armée israélienne a confirmé qu’« un incendie majeur s'était déclaré à l'intérieur du quartier général de la 769e brigade orientale (Camp Jibur) dans la colonie frontalière de Kiryat Shmona après la chute d'un missile lourd tiré par le Hezbollah depuis le Liban ».

Le Hezbollah a confirmé qu'il avait pris pour cible « le quartier général de la 769e brigade dans la caserne de Kiryat Shmona avec des missiles lourds Burkan ».

Les missiles ont frappé directement le quartier général, provoquant un incendie et quelques dégâts, a indiqué le Hezbollah. La municipalité de Kiryat Shmona a reconnu que les bombardements du Hezbollah sur la colonie « avaient causé de graves dommages aux infrastructures, aux biens et aux véhicules ».

La municipalité a appelé les habitants de Kiryat Shmona à rester à proximité des zones protégées.

La radio de l'armée israélienne a rapporté que « deux bâtiments, dont un militaire, avaient été touchés par des tirs de missiles du Liban sur Kiryat Shmona ».

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


«Biden est notre seul espoir»: des milliers d'Israéliens réclament un accord sur les otages

Rachel Goldberg-Polin, la mère de Hersh Goldberg-Polin, retenu en otage par le groupe militant palestinien Hamas, pose pour une photo à côté d'une affiche de son fils lors d'un entretien à Jérusalem (Photo, AFP).
Rachel Goldberg-Polin, la mère de Hersh Goldberg-Polin, retenu en otage par le groupe militant palestinien Hamas, pose pour une photo à côté d'une affiche de son fils lors d'un entretien à Jérusalem (Photo, AFP).
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  • Sur les 252 personnes enlevées le 7 octobre, 121 sont toujours retenues à Gaza
  • Des ministres israéliens d'extrême droite ont menacé samedi de quitter le gouvernement si M. Netanyahu allait de l'avant avec l'accord sur un cessez-le-feu à Gaza

TEL AVIV: Des milliers d'Israéliens ont manifesté samedi à Tel-Aviv pour exiger du gouvernement de Benjamin Netanyahu de parvenir à un accord pour la libération d'otages, un plan présenté la veille par le président américain Joe Biden.

"Un accord sur les otages maintenant", a réclamé une manifestante déguisée en statue de la Liberté, au milieu d'une nuée de drapeaux israéliens.

"Biden est notre seul espoir", a déclaré à l'AFP une manifestante, Abigail Zur, 34 ans.

Vendredi, le président américain a indiqué qu'Israël avait proposé une feuille de route en vue d'un cessez-le-feu complet entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas incluant la libération d'otages retenus dans la bande de Gaza.

A Tel-Aviv, les manifestants brandissaient une immense bannière: "Biden sauve-les de Netanyahu".

L'immense majorité des manifestants interrogés par l'AFP ont confié leurs craintes de voir Benjamin Netanyahu mettre en péril un accord.

Pour Diti Kapuano, le Premier ministre se soucie davantage de son "pouvoir" que du sort des otages.

"J'espère que M. Biden exercera suffisamment de pression pour que le gouvernement et M. Netanyahu acceptent l'accord", poursuit cette femme de 46 ans, drapeau israélien à la main.

Dans un communiqué, le Forum des familles d'otages et de disparus a affirmé qu'il allait "exiger que le gouvernement israélien approuve immédiatement l'accord de libération des otages et ramène tous les otages à la maison immédiatement".

"Nous demanderons également à tous les ministres du gouvernement et aux membres de la coalition de s'engager publiquement à soutenir l'accord et à ne pas permettre la possibilité de le torpiller et de mettre en danger les otages", a ajouté l'ONG.

Menaces

Des ministres israéliens d'extrême droite ont menacé samedi de quitter le gouvernement si M. Netanyahu allait de l'avant avec l'accord sur un cessez-le-feu à Gaza comprenant une libération des otages.

"Nous devons parvenir à un accord", estime Glick Gilad, 51 ans, un immense drapeau américain à la main.

"Nous sommes assez forts pour nous occuper de la guerre après. D'abord, ramenons-les à la maison."

La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1.189 personnes, en majorité des civils selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.

Sur les 252 personnes enlevées le 7 octobre, 121 sont toujours retenues à Gaza, dont 37 sont mortes, selon l'armée israélienne.

En riposte, Israël a promis de détruire ce mouvement et a lancé une vaste offensive à Gaza qui a fait jusqu'à présent 36.379 morts, majoritairement civils, selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

"J'ai de l'espoir parce que j'ai confiance en mon peuple, pas parce que j'ai confiance en mon gouvernement", conclut Dorit Laor, 60 ans.


L'armée américaine annonce avoir abattu un drone et deux missiles houthis en mer Rouge

Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Sarea, scande des slogans à Sanaa, au Yémen, après avoir fait une déclaration sur les dernières attaques du groupe contre des navires américains et britanniques, ainsi que contre des navires commerciaux en mer Rouge. (REUTERS)
Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Sarea, scande des slogans à Sanaa, au Yémen, après avoir fait une déclaration sur les dernières attaques du groupe contre des navires américains et britanniques, ainsi que contre des navires commerciaux en mer Rouge. (REUTERS)
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  • Aucun blessé ou dégât n'a été rapporté par les bateaux navigant dans la zone au moment de ces incidents, a indiqué dans un message sur X le Centcom, Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient
  • Les missiles «ont été tirés en direction de l'USS Gravely (destroyer américain) et ont été détruits dans le cadre de l'autodéfense, aucun dégât ni blessé n'ont été rapportés», souligne le Centcom

WASHINGTON : L'armée américaine a annoncé avoir abattu samedi, au-dessus du sud de la mer Rouge, un drone et deux missiles lancés par les rebelles yéménites houthis, lors de deux interceptions distinctes.

Aucun blessé ou dégât n'a été rapporté par les bateaux navigant dans la zone au moment de ces incidents, a indiqué dans un message sur X le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).

Le drone détruit a été abattu dans la journée, a précisé la même source, ajoutant que deux autres drones s'étaient eux abîmés en mer.

Dans la soirée, les forces du Centcom ont intercepté «avec succès» deux missiles balistiques antinavires au-dessus de la mer Rouge, poursuit le même message.

Les missiles «ont été tirés en direction de l'USS Gravely (destroyer américain) et ont été détruits dans le cadre de l'autodéfense, aucun dégât ni blessé n'ont été rapportés», souligne le Centcom.

Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, mènent depuis novembre des attaques contre les navires qu'ils estiment liés à Israël. Ils affirment agir en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza, où Israël mène une guerre meurtrière contre le Hamas en représailles à l'attaque sanglante sans précédent de ce mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre.

Face aux attaques houthies, les Etats-Unis, soutien d'Israël, ont mis en place en décembre une force multinationale de protection maritime et mené, parfois avec l'aide du Royaume-Uni, des frappes contre les Houthis au Yémen. Ces derniers ont depuis élargi leurs attaques à des navires liés aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni.