Pas d'allégement du pass sanitaire avant le 15 novembre, dit Attal

«Notre vigilance doit rester totale», a exhorté Gabriel Attal. (Photo, AFP)
«Notre vigilance doit rester totale», a exhorté Gabriel Attal. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 07 octobre 2021

Pas d'allégement du pass sanitaire avant le 15 novembre, dit Attal

  • La loi prévoit une application du pass sanitaire jusqu'au 15 novembre, et un projet de loi pour le proroger au-delà de cette date doit être présenté le 13 octobre en Conseil des ministres
  • Si allégement il y avait, les décisions seraient «plutôt d'ordre national» et seraient prises «probablement par secteur»

PARIS: Il n'y aura pas d'"adaptation" du pass sanitaire avant le 15 novembre, a indiqué jeudi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, appelant à la "vigilance" face au risque d'un regain de l'épidémie de Covid avec l'arrivée de l'hiver.

Le gouvernement "travaille à des adaptations du pass sanitaire", car "ni le masque, ni aucune autre mesure qui existe aujourd'hui ne sont éternels, et dès lors qu'on pourra les réduire, évidemment nous le ferons", sur la base des recommandations des scientifiques, a-t-il expliqué à l'issue du Conseil des ministres.

Mais "l'heure de lever toutes les contraintes n'est pas venue (...) Si adaptation du pass il devait y avoir, elle ne saurait être envisagée avant le 15 novembre", a-t-il souligné.

La loi prévoit une application du pass sanitaire jusqu'au 15 novembre, et un projet de loi pour le proroger au-delà de cette date doit être présenté le 13 octobre en Conseil des ministres.

Mercredi, le conseil scientifique a remis un avis évoqué en Conseil de défense jeudi matin, avis "qui nous appelle à une certaine prudence parce que nous rentrons dans la période hivernale, et nous savons qu'à cette occasion, l'épidémie peut repartir" - même si la couverture vaccinale de la France est "très importante", a expliqué Gabriel Attal.

De plus, le gouvernement ne ressent de la part des Français, qui "se sont emparés" du pass sanitaire, aucune "attente particulièrement forte autour d'une urgence qu'il y aurait à adapter ou alléger le pass sanitaire".

Si allégement il y avait, les décisions seraient "plutôt d'ordre national" et seraient prises "probablement par secteur", a-t-il ajouté, sans préciser davantage.

Il a souligné que "dans près d'une trentaine de départements, l'épidémie ne recule plus, voire repart très légèrement à la hausse", comme dans "plusieurs départements de la région Pays de Loire" ou dans l'Aude, tandis que "la Guyane demeure un point d'alerte majeur". 

"Notre vigilance doit rester totale", a-t-il encore exhorté.


Alors qu'une crise diplomatique est en cours avec l'Algérie, Larcher se rend au Sahara occidental mardi

Président du Sénat Larcher (Getty Images)
Président du Sénat Larcher (Getty Images)
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  • Le président du Sénat, Gérard Larcher, en visite officielle au Maroc depuis dimanche, se rendra mardi au Sahara occidental
  • M. Larcher est arrivé dimanche à Rabat, à l'invitation de son homologue marocain, « afin de renforcer la coopération interparlementaire et les liens d'amitié » entre les deux pays, selon un communiqué du Sénat.

PARIS : Gérard Larcher, président du Sénat, se rendra mardi au Sahara occidental, territoire contesté de longue date par l'Algérie et sujet de discorde avec la France depuis que Paris y a reconnu la souveraineté de Rabat. Le président du Sénat est en visite officielle au Maroc depuis dimanche.

Ce déplacement survient par ailleurs quelques jours après l'attentat de Mulhouse, perpétré par un individu né en Algérie et en situation irrégulière en France. Il est sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) après avoir purgé une peine de prison pour apologie du terrorisme.

Toutefois, l'Algérie a « refusé à dix reprises » de le reprendre sur son territoire, selon le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau.

Dans ce contexte inflammable avec Alger, M. Larcher est arrivé dimanche à Rabat, à l'invitation de son homologue marocain, « afin de renforcer la coopération interparlementaire et les liens d'amitié » entre les deux pays, selon un communiqué du Sénat.

Accompagné de plusieurs élus de la chambre haute, le président du Sénat doit également rencontrer le Premier ministre marocain à Rabat, avant de se rendre mardi à Laâyoune, capitale du Sahara occidental, pour y « refléter la nouvelle position de la France selon laquelle le présent et l'avenir du Sahara occidental s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ».

Une formule calquée sur celle d'Emmanuel Macron, qui avait acté fin octobre ce tournant diplomatique, selon lui « hostile à personne », mais qui a suscité l'ire du régime algérien.

Avant M. Larcher, la ministre française de la Culture, Rachida Dati, s'était déjà rendue au Sahara occidental en février. Alger avait considéré cette visite « d'une gravité particulière » et « condamnable à plus d'un titre ».


Attaque au couteau en France: la porte-parole du gouvernement veut durcir le ton avec l'Algérie

La porte-parole du gouvernement français Sophie Primas a évoqué lundi diverses mesures de rétorsion contre l'Algérie, deux jours après une attaque mortelle au couteau à Mulhouse dans l'est de la France. (AFP)
La porte-parole du gouvernement français Sophie Primas a évoqué lundi diverses mesures de rétorsion contre l'Algérie, deux jours après une attaque mortelle au couteau à Mulhouse dans l'est de la France. (AFP)
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  • L'Algérien de 37 ans a été interpellé samedi peu après l'attaque au couteau qui a tué un passant, un Portugais de 69 ans, et blessé au moins trois policiers municipaux, aux cris de "Allah Akbar"
  • "On n'est pas obligé d'avoir des visas en quantité aussi importante", a estimé la porte-parole du gouvernement Sophie Primas sur la radio RTL

PARIS: La porte-parole du gouvernement français Sophie Primas a évoqué lundi diverses mesures de rétorsion contre l'Algérie, deux jours après une attaque mortelle au couteau à Mulhouse dans l'est de la France.

Le principal suspect, né en Algérie et en situation irrégulière en France, est sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), mais l'Algérie a "refusé à dix reprises" de le reprendre sur son territoire, selon le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau.

L'Algérien de 37 ans a été interpellé samedi peu après l'attaque au couteau qui a tué un passant, un Portugais de 69 ans, et blessé au moins trois policiers municipaux, aux cris de "Allah Akbar".

"On n'est pas obligé d'avoir des visas en quantité aussi importante", a estimé la porte-parole du gouvernement Sophie Primas sur la radio RTL, suggérant aussi de "cibler un certain nombre de personnes qui sont importantes dans les relations (franco-algériennes) et ne plus leur donner de visas".

Ces deux mesures seront "sur la table" d'un conseil interministériel de contrôle de l'immigration prévu mercredi, qui concernera également "d'autres pays avec lesquels on a des problèmes de retour" pour les étrangers en instance d'expulsion du territoire.

Abondant dans le même sens, le député du parti présidentiel de Macron, David Amiel, a estimé que "la priorité absolue à court terme" était de "remettre en cause l'accord de 2007 qui prévoit que les dignitaires algériens peuvent se rendre en France sans visa", afin de "faire pression sur le régime" en ciblant "la nomenklatura algérienne, pas les citoyens ordinaires".

Le vice-président du Rassemblement national (extrême droite), Sébastien Chenu, a pour sa part jugé que "le nombre de visas est excessivement important" et qu'on "pourrait aller jusqu'à (ce) qu'il n'y ait plus aucun visa".

Il a ensuite énuméré d'autres leviers dont "les transferts de fonds, le fait de soigner des dirigeants algériens dans notre pays", ainsi que la révision de l'accord d'association entre l'Union européenne et l'Algérie - réclamée par le président Abdelmadjid Tebboune.

"Il y a de quoi pouvoir faire pression" et "nous disons au gouvernement: +vous ne pouvez pas manquer ce coche+", a souligné M. Chenu.

Sophie Primas a par ailleurs plaidé pour un durcissement de la loi sur la "rétention de sûreté", toujours en lien avec l'attentat de Mulhouse dont le suspect avait récemment purgé une peine de prison pour apologie du terrorisme.


Attentat de la basilique de Nice: l'accusé tunisien reconnaît les faits

Le jeune homme, très maigre, a justifié son acte en expliquant que "tous les jours il y a des musulmans qui meurent". "Tous les jours, vous tuez des musulmans et cela vous est égal. Vous n'avez aucune empathie pour ces gens", a-t-il ajouté. (AFP)
Le jeune homme, très maigre, a justifié son acte en expliquant que "tous les jours il y a des musulmans qui meurent". "Tous les jours, vous tuez des musulmans et cela vous est égal. Vous n'avez aucune empathie pour ces gens", a-t-il ajouté. (AFP)
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  • L'interrogatoire de Brahim Aouissaoui, qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité, est prévu toute la journée
  • "Je ne suis pas un terroriste, je suis un musulman", a dit l'accusé qui s'exprime en arabe et dont les propos sont traduits par un interprète

PARIS: Brahim Aouissaoui, accusé d'avoir assassiné trois personnes dans la basilique de Nice (sud de la France) le 29 octobre 2020, a finalement reconnu les faits lundi lors de son procès à Paris, en expliquant qu'il avait agi pour "venger les musulmans" tués par les Occidentaux.

"Oui, je reconnais les faits", a déclaré l'accusé, jugé par la cour d'assises spéciale de Paris pour assassinats et tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste.

C'est la première fois depuis son interpellation juste après les faits que le Tunisien de 25 ans reconnaît être l'auteur des assassinats, avec un couteau de cuisine, de la paroissienne Nadine Devillers, 60 ans, du sacristain Vincent Loquès, 54 ans, et de la mère de famille Simone Barreto Silva, 44 ans.

"Je ne suis pas un terroriste, je suis un musulman", a dit l'accusé qui s'exprime en arabe et dont les propos sont traduits par un interprète.

Le jeune homme, très maigre, a justifié son acte en expliquant que "tous les jours il y a des musulmans qui meurent". "Tous les jours, vous tuez des musulmans et cela vous est égal. Vous n'avez aucune empathie pour ces gens", a-t-il ajouté.

"L'Occident tue aveuglément" les musulmans "innocents" et "se venger" est "un droit et une vérité", a-t-il asséné.

Le choix de ses victimes, les tuer dans une église, relèvent du "hasard", a affirmé Brahim Aouissaoui.

"C'est le droit et la vérité d'aller tuer des gens au hasard ?", l'interroge le président de la cour Christophe Petiteau.

- "Oui", répond catégoriquement l'accusé. "Je n'avais rien préparé" mais les assassinats étaient "légitimes", estime-t-il.

L'interrogatoire de Brahim Aouissaoui, qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité, est prévu toute la journée.

Son procès doit s'achever mercredi.