La panne met en évidence le caractère vital de Facebook

Les trois services plongés dans le noir lundi ont été un rappel brutal de la puissance et de la portée de Facebook. (Photo, AFP)
Les trois services plongés dans le noir lundi ont été un rappel brutal de la puissance et de la portée de Facebook. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 06 octobre 2021

La panne met en évidence le caractère vital de Facebook

  • Les trois services plongés dans le noir lundi ont été un rappel brutal de la puissance et de la portée de Facebook
  • La panne n'est qu'un exemple de la vulnérabilité des entrepreneurs et des petites entreprises à chaque fois que Facebook ou d'autres introduisent une nouvelle fonctionnalité ou apportent d’autres changements qui affectent le fonctionnement de leurs sites

NEW YORK: La panne de six heures de Facebook, Instagram et WhatsApp a ennuyé de nombreux utilisateurs occasionnels, mais a été bien plus grave pour les millions de personnes dans le monde qui comptent sur les réseaux sociaux pour gérer leur entreprise ou communiquer avec les membres de leurs familles, d'autres parents, des professeurs ou des voisins.

Les trois services plongés dans le noir lundi ont été un rappel brutal de la puissance et de la portée de Facebook, qui détient les applications de partage de photos et de messagerie.

Partout dans le monde, la perte de WhatsApp a laissé beaucoup de gens désemparés. Au Brésil, le service de messagerie est de loin l'application la plus utilisée dans le pays, installée sur 99% de tous les smartphones, selon le sondeur technologique Mobile Time.

WhatsApp est devenu essentiel au Brésil pour communiquer entre amis et familles, mais aussi dans le cadre professionnel, parce que de nombreuses entreprises l'utilisent afin de rester en contact avec leurs clients. WhatsApp est également utilisé à l'université et même pour les transactions quotidiennes telles que les commandes de nourriture.

Les bureaux, divers services et même les tribunaux ont eu du mal à prendre rendez-vous et les lignes téléphoniques étaient saturées.

Des centaines de milliers d'Haïtiens dans leur pays d'origine et à l'étranger se sont inquiétés de la panne de WhatsApp.

Une grande partie des plus de 11 millions d'habitants du pays s’en servent pour s’alerter mutuellement sur la violence des gangs dans une zone donnée ou pour parler à des parents aux États-Unis des transferts d'argent et d'autres problèmes urgents, tandis que les migrants haïtiens qui voyagent aux États-Unis comptent sur WhatsApp pour se retrouver ou partager des informations importantes telles que des endroits sûrs pour dormir.

Nelzy Mireille, une femme au chômage de 35 ans qui dépend de l'argent envoyé par des proches à l'étranger, a déclaré s'être arrêtée dans un atelier de réparation de téléphones dans la capitale de Port-au-Prince parce qu'elle croyait que son téléphone était tombé en panne.

«J'attendais la confirmation d'un transfert d'argent de mon cousin», a-t-elle signalé. «J'étais tellement frustrée.»

«Je n'ai pas pu avoir des nouvelles de mon amour», s'est plaint Wilkens Bourgogne, 28 ans, faisant référence à sa compagne, qui s’est rendue en République dominicaine voisine, pour acheter des produits abordables à rapporter en Haïti.

Il a déclaré s’être préoccupé par sa sécurité, car ils n'ont pas pu communiquer pendant sept heures alors qu'Haïti est aux prises avec une flambée de la violence des gangs.

«L'insécurité inquiète tout le monde», a-t-il souligné.

Pendant ce temps, pour les petites entreprises, les pannes de Facebook et d’Instagram ont représenté des centaines ou des milliers de dollars de pertes de revenus.

«La panne d'aujourd'hui a mis en évidence notre dépendance à l'égard de Facebook et de ses propriétés comme Whatsapp et Instagram», a expliqué Brooke Erin Duffy, professeure de communication à l'université Cornell. Selon elle, il existe des catégories tentaculaires de travailleurs dont les moyens de subsistance dépendent du fonctionnement de ces plateformes.

Elle a souligné que la panne n'est qu'un exemple de la vulnérabilité des entrepreneurs et des petites entreprises à chaque fois que Facebook ou d'autres introduisent une nouvelle fonctionnalité ou apportent d’autres changements qui affectent le fonctionnement de leurs sites.

Sarah Murdoch dirige une petite agence de voyage à Seattle appelée «Adventures with Sarah» et compte sur les vidéos Facebook Live pour promouvoir ses excursions. Elle a estimé que la panne lui a coûté des milliers de dollars en réservations.

«J'ai essayé d'autres plateformes parce que je me méfie beaucoup de Facebook, mais aucune d'entre elles n'est aussi puissante pour le type de contenu que je crée», a précisé Murdoch. Quant à ses pertes, «il ne s’agit peut-être que de quelques personnes, mais nous sommes suffisamment petits pour que cela fasse mal».

Heather Lynton dirige un studio de portraits à Lynton, dans l'Indiana, depuis dix-huit ans. Elle prend des photos pour les écoles et les équipes sportives et fabrique des pancartes avec les photos. Elle a son propre site Web, mais affirme que les parents et les autres clients essayent le plus souvent de la joindre via les réseaux sociaux.

Elle a indiqué avoir peut-être perdu trois ou quatre réservations pour des séances photo à $200 par client.

«Beaucoup de gens n'ont qu'une fenêtre spécifique durant laquelle ils peuvent passer des commandes et faire des réservations et des choses comme ça», a-t-elle déclaré. «S'ils ne peuvent pas obtenir de réponse directe, ils s'adressent certainement à quelqu'un d'autre».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.