BEYROUTH: De la fumée noire a de nouveau envahi le ciel du centre-ville de Beyrouth ce matin. Elle émanait cette fois de l’emblématique immeuble conçu par l’architecte irakienne de renommée mondiale Zaha Hadid. Ce bâtiment, flambant neuf et inhabité, déjà durement touché par l’explosion du 4 août dernier, était en train d’être réparé en vue de sa prochaine inauguration quand l’incendie s’est déclaré à l’intérieur. Le feu a été rapidement maîtrisé.
Le premier lieutenant Michel Al-Murr, des sapeurs-pompiers de Beyrouth, a déclaré à Arab News que «l'incendie était important, mais les pompiers ont réagi rapidement et ont pu le maîtriser, l'empêchant de se propager davantage».
Al-Murr a déclaré que l'incendie était principalement à l'extérieur du bâtiment qui contient des matériaux fabriqués à partir de «fibre de verre et de résine, et comprimés».
Une enquête sur la cause de l'incendie est en cours, mais les médias locaux ont cité un travailleur disant que du goudron noir était en cours de traitement sur le site à l'aide d'une flamme alimentée au gaz.
Le bâtiment à usage mixte de 26 370 m², toujours en construction, comprend des espaces commerciaux et résidentiels et devait être achevé en 2019, mais a été retardé.
«Le bâtiment a été gravement endommagé par l'explosion du 4 août», a déclaré à Arab News Abdul Rahman Sultan, le propriétaire de la société sidérurgique qui travaillait à la mise en œuvre de la conception de la façade du bâtiment.
« La valeur des dégâts a atteint 7 millions de dollars, et avec cet incendie, les dégâts ont dû doubler », a-t-il déclaré.
«Le bâtiment aurait dû être achevé en 2019, mais avec les mauvais événements qui se suivent au centre-ville de Beyrouth, la date de son inauguration a été reporté. Maintenant, je doute qu’il se relèvera à nouveau à la lumière de ces pertes. »
Il s’agit là du troisième incendie en moins d’une semaine, puisque le port de Beyrouth a été par deux fois en proie aux flammes la semaine dernière. Vendredi, l’incendie gigantesque qui s’y est déclaré n’avait pu être maitrisé par la défense civile et l’armée libanaise qu’au bout de longues heures.