L'UNRWA souffre d’une crise budgétaire existentielle

Un volontaire palestinien pousse un chariot de rations alimentaires à l'extérieur d'un centre de distribution d'aide géré par l'Agence de secours et de travaux des Nations Unies dans le camp d'Al-Shati dans la ville de Gaza. (Photo, AFP)
Un volontaire palestinien pousse un chariot de rations alimentaires à l'extérieur d'un centre de distribution d'aide géré par l'Agence de secours et de travaux des Nations Unies dans le camp d'Al-Shati dans la ville de Gaza. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 03 octobre 2021

L'UNRWA souffre d’une crise budgétaire existentielle

  • La situation financière est une véritable menace existentielle pour l'agence, estime son haut-commissaire Philippe Lazzarini
  • L'UNRWA recherche $800 millions par an pendant trois ans pour ses services «de base» tels que l'éducation, les soins de santé, la protection sociale et les filets de protection

NEW YORK : L'agence des Nations Unies qui aide les réfugiés palestiniens est confrontée à une crise budgétaire «existentielle» et lance un appel pour un financement urgent de $120 millions afin de maintenir l'éducation, les soins de santé et d'autres services essentiels, a déclaré le haut-commissaire de l’agence.

«Nous continuons à lutter, à courir après l'argent», a souligné Philippe Lazzarini.

«La situation financière est une véritable menace existentielle pour l'organisation, et nous ne devons pas la sous-estimer car elle pourrait forcer l'organisation à diminuer ses services», a-t-il ajouté, et si cela se produit, «nous risquons de nous effondrer très rapidement».

L'enjeu reste la capacité de l'agence à garder 550 000 enfants à l'école, à fournir des soins de santé à des milliers de personnes et à payer les salaires de ses 28 000 employés en novembre et décembre, a expliqué Lazzarini. 

L'Agence de secours et de travaux des Nations Unies connue sous le nom de l'UNRWA a été créée pour fournir l’éducation, des soins de santé, de la nourriture et d'autres services aux 700 000 Palestiniens qui ont fui ou ont été forcés de quitter leurs maisons pendant la guerre pendant l'établissement d'Israël en 1948.

Lazzarini a ajouté que ce n'était pas clair pour les responsables de l'agence «si oui ou non, nous pourrons maintenir nos activités jusqu’en novembre et décembre». Il a souligné l'importance du retour des États-Unis en tant que donateur majeur à l'UNRWA cette année, après que l'ancien président Donald Trump a arrêté tout financement en 2018. L'administration du président Joe Biden a annoncé en avril qu'elle fournirait un total de $235 millions à des projets en Cisjordanie et à Gaza ainsi qu'à l'UNRWA.

Mais Lazzarini a révélé que le financement américain a été contrebalancé par une diminution du financement d'autres donateurs à cause de l'impact économique de la pandémie de la Covid-19, et on ne dispose d’aucune information des donateurs potentiels au Moyen-Orient.

Il a souligné la diminution du budget d'aide à l'étranger du Royaume-Uni de 0,7% à 0,5% du PIB, et la baisse du soutien arabe à l'UNRWA de $200 millions en 2018 à environ $89 millions en 2019 et $37 millions en 2020.

Lazzarini a de plus indiqué que le financement incertain de l'UNRWA a généré l'anxiété parmi les réfugiés palestiniens que le «lien vital» fourni par l'agence pourrait être affaibli, ainsi qu’un sentiment d'être abandonné par la communauté internationale.

Dans un effort pour inverser cette tendance, Lazzarini a assuré que la Suède et la Jordanie co-organiseront une conférence à la mi-novembre à Bruxelles dont l'objectif principal est d'assurer un financement pluriannuel plus prévisible pour l'agence.

Il a signalé que l'UNRWA recherche $800 millions par an pendant trois ans pour ses services «de base» tels que l'éducation, les soins de santé, la protection sociale et les filets de protection.

L'UNRWA dispose également d'un budget d'urgence distinct qui fournit une aide humanitaire à Gaza et à la Syrie, a-t-il éclairci. Cette année, ce budget était d'environ $500 millions, et il a soutenu qu'il serait probablement similaire en 2022.

Il y a maintenant 5,7 millions de réfugiés palestiniens, en plus de leurs enfants et petits-enfants, néanmoins, Lazzarini a précisé que l'UNRWA n'aide que les 550 000 enfants scolarisés et les 2,8 millions qui bénéficient de prestations de santé. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'armée israélienne dit avoir frappé plusieurs cibles du Hezbollah au Liban

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
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  • "Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux
  • Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi matin avoir frappé dans la nuit plusieurs cibles du mouvement islamiste Hezbollah dans l'est du Liban, malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre.

"Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux, affirmant rester "engagée" dans le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement libanais.

Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée, qui dit avoir également frappé des installations "à la frontière syro-libanaise utilisées par le Hezbollah pour le trafic d'armes à destination du Liban".

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien.

Les hostilités entre Israël et le Hezbollah avaient débuté le 8 octobre 2023 au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas, allié du mouvement libanais, contre Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

 


Liesse à Ramallah à l'arrivée des prisonniers palestiniens libérés

A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
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  • Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration
  • Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes

RAMALLAH: Agitant des drapeaux et tirant des coups de feu en l'air, des milliers de Palestiniens en liesse ont accueilli les prisonniers libérés par Israël à Ramallah en Cisjordanie occupée.

Pour ce troisième échange d'otages israéliens à Gaza contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas, l'Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas a organisé l'accueil et seuls les drapeaux jaunes du parti Fatah de M. Abbas étaient visibles au départ.

Mais à l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration. Plusieurs Palestiniens ont scandé des slogans pro-Hamas et d'autres ont agité le drapeau vert du mouvement islamiste palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes.

Selon Amin Shuman, chef du comité chargé des affaires des prisonniers palestiniens à Ramallah, 66 sont arrivés en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, 21 ont été expulsés, 14 ont été transféré à Jérusalem-Est et neuf à Gaza.

Ils ont tous été libérés en échange de trois Israéliens enlevés lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et retenus depuis à Gaza.

Après plusieurs heures d'attente, la foule a fait exploser sa joie à la vue des bus affrétés par la Croix-Rouge internationale.

"Où est papa?" 

"Où est papa?" En larmes, Raghda Nasser, 21 ans, s'est faufilée dans la foule pour atteindre son père, Hussein Nasser, qu'elle serrait dans ses bras pour la première fois.

Hussein Nasser avait été emprisonné alors que sa femme était enceinte il y a 22 ans, pour des motifs que Raghda n'a pas révélés. Elle et sa sœur Hedaya, 22 ans, ont enlacé leur père qui pleurait avec elles.

Quelques heures avant sa libération, Raghda Nasser a raconté à l'AFP qu'elle venait de lui rendre visite en prison "derrière la vitre".

Elle et sa soeur avaient quitté tôt le matin leur village près de Naplouse (nord) pour venir à Ramallah. Pour l'occasion, elles ont porté des robes noires traditionnelles palestiniennes avec des motifs rouges finement cousus.

Etudiante en littérature anglaise, Raghda Nasser a dit avoir de la chance car son père serait présent pour sa remise de diplôme dans quelques mois.

Porté en triomphe 

Parmi les prisonniers libérés jeudi, figurent Mohammad Abou Warda qui purgeait 48 peines de prison à vie et Zakaria al-Zoubeidi, responsable d'attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah.

Drapeau palestinien autour du cou, souriant et faisant le V de la victoire, Zakaria al-Zoubeidi a été porté en triomphe par la foule à sa descente du bus l'ayant emmené de la prison militaire israélienne d'Ofer en Cisjordanie.

L'ex-détenu qui portait toujours son survêtement gris de prisonnier, a embrassé des bébés et serré la main des gens.

Plus d'une heure après l'arrivée des bus, la foule a commencé à se disperser dans la nuit alors que les familles ramenaient leurs proches libérés à la maison, au milieu d'une parade de scooters klaxonnant joyeusement.

 


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.