Des élus US réclament, sans succès, à Facebook de protéger davantage les enfants

"Etes-vous prêts à promettre que Facebook ne lancera pas de plateforme pour les enfants de 12 ans et moins qui leur permettrait de mesurer leur popularité?", a lancé le sénateur démocrate Ed Markey, en référence aux boutons "like" (Facebook) ou aux coeurs que les utilisateurs peuvent cliquer sur Twitter, TikTok ou Instagram (Photo, AFP)
"Etes-vous prêts à promettre que Facebook ne lancera pas de plateforme pour les enfants de 12 ans et moins qui leur permettrait de mesurer leur popularité?", a lancé le sénateur démocrate Ed Markey, en référence aux boutons "like" (Facebook) ou aux coeurs que les utilisateurs peuvent cliquer sur Twitter, TikTok ou Instagram (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 01 octobre 2021

Des élus US réclament, sans succès, à Facebook de protéger davantage les enfants

  • Audition tendue entre des parlementaires et une dirigeante de la plateforme sociale après des révélations d'un lanceur d'alerte
  • Le géant aux 2,9 milliards de comptes actifs est accusé d'avoir négligé des études montrant ses effets néfastes sur les adolescents

WASHINGTON : Des parlementaires américains ont réclamé jeudi, sans succès, à une dirigeante de Facebook que le groupe s'engage à protéger davantage les enfants qui utilisent ses plateformes, au cours d'une audition tendue.


L'entreprise de Menlo Park, en Californie, avait annoncé lundi la suspension du travail sur cette version du réseau social pour les moins de 13 ans, mais le responsable d'Instagram, Adam Mosseri avait indiqué que le groupe croyait toujours au projet.


Jeudi, des membres de la commission au Commerce du Sénat américain ont saisi la balle au bond lors de l'audition d'Antigone Davis, responsable de la sûreté chez Facebook, pour demander à la dirigeante d'aller plus loin.


"Etes-vous prêts à promettre que Facebook ne lancera pas de plateforme pour les enfants de 12 ans et moins qui leur permettrait de mesurer leur popularité?", a lancé le sénateur démocrate Ed Markey, en référence aux boutons "like" (Facebook) ou aux coeurs que les utilisateurs peuvent cliquer sur Twitter, TikTok ou Instagram.


Antigone Davis a esquivé et préféré insister sur le fait que, selon elle, les produits de Facebook "enrichissent" la vie en permettant à des adolescents de rester en contact avec leurs amis et leur famille.


Les élus ont également demandé à la responsable de promettre que le groupe publierait les résultats de ses recherches sur les effets des réseaux sociaux.


Dans un article publié mi-septembre, le Wall Street Journal a révélé que l'entreprise effectuait des recherches sur le sujet depuis trois ans, sur la base de documents fournis par un lanceur d'alerte.


Les études ont notamment montré que 32% des adolescentes estimaient que l'utilisation d'Instagram leur avait donné une image plus négative de leur corps lorsqu'elles n'en étaient déjà pas satisfaites.

«Une bombe»

"Les adolescents reprochent à Instagram d'avoir fait augmenter l'anxiété et la dépression" chez les jeunes, disait un transparent produit par les chercheurs pour une présentation, toujours selon les documents transmis par le lanceur d'alerte.


Jeudi, Antigone Davis a expliqué que Facebook étudiait des moyens de publier davantage d'éléments sur ses recherches, mais qu'il devait prendre en compte des "questions de vie privée".


Quelques heures avant l'audition, le géant aux 2,9 milliards de comptes actifs avait publié des documents pour réfuter la thèse développée par le Wall Street Journal, selon laquelle Facebook a conscience des problèmes que peuvent provoquer la fréquentation des réseaux sociaux chez les jeunes.


"Ces recherches sont une bombe", a dit le sénateur démocrate Richard Blumenthal, lors de l'audition, en référence aux documents qu'a fait fuiter le lanceur d'alerte. "C'est une preuve puissante, saisissante et captivante que Facebook connaît les effets néfastes qu'ont ses sites sur les enfants, et qu'il a cherché à le cacher."


Le sénateur a comparé les méthodes de Facebook avec celles des grands cigarettiers, qui gardaient pour eux les conclusions de leurs recherches sur les dégâts que cause la consommation de tabac.


"Avez-vous changé votre fonctionnement après que ces études vous ont montré que ces produits augmentaient la probabilité de suicide chez ces adolescentes?", a interrogé le sénateur républicain Ted Cruz.


Mme Davis a répondu que Facebook travaillait avec des experts de la prévention du suicide et avait créé des outils pour suggérer aux utilisateurs des structures spécialisées s'il apparaît qu'ils sont en difficulté psychologiquement.


Un lanceur d'alerte en lien avec Facebook doit être auditionné mardi devant les mêmes élus, qui n'ont pas indiqué s'il s'agissait de la personne à l'origine de la fuite des documents.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

Short Url

JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Short Url
  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
Short Url
  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.