Elections: l'Allemagne entre dans une période d'incertitude

Les candidats des élections législatives allemandes participent à un débat télévisé sur la chaîne de télévision publique allemande ZDF à la suite des premiers résultats des élections le 26 septembre 2021 à Berlin. (Photo, AFP)
Les candidats des élections législatives allemandes participent à un débat télévisé sur la chaîne de télévision publique allemande ZDF à la suite des premiers résultats des élections le 26 septembre 2021 à Berlin. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Lundi 27 septembre 2021

Elections: l'Allemagne entre dans une période d'incertitude

  • Les sociaux-démocrates remportent les législatives avec 25,7% des voix selon des résultats provisoires
  • Jamais les conservateurs n'étaient tombés sous le seuil de 30%. Il s'agit d'un cuisant revers pour le camp de la chancelière Angela Merkel au moment où elle doit prendre sa retraite politique

BERLIN: L'Allemagne, pôle de stabilité sous l'ère Merkel, entre dans une phase beaucoup plus imprévisible avec de difficiles tractations en vue pour former le prochain gouvernement suite aux législatives: tant les sociaux-démocrates, vainqueurs d'une courte tête, que les conservateurs en revendiquent la direction.


Dès lundi matin, les directions des différents partis susceptibles d'entrer dans une future coalition se réunissent à Berlin et devraient donner des indications sur les alliances qu'elles envisagent.


Selon les résultats officiels provisoires annoncés par la commission électorale, le centre-gauche du SPD et leur chef de file Olaf Scholz ont recueilli 25,7% des suffrages, devançant de peu l'union conservatrice CDU-CSU d'Armin Laschet, qui accuse un score historiquement bas de 24,1%.


Jamais les conservateurs n'étaient tombés sous le seuil de 30%. Il s'agit d'un cuisant revers pour le camp de la chancelière Angela Merkel au moment où elle doit prendre sa retraite politique.


Au-delà, tout reste à faire dans le pays. Car en Allemagne ce ne sont pas les électeurs qui élisent directement le chef du gouvernement mais les députés, une fois constituée une majorité.


Cette dernière est cette fois particulièrement compliquée à constituer car elle doit réunir trois partis - du jamais-vu depuis les années 1950 - du fait d'un émiettement des suffrages.


"La partie de poker commence", constate le magazine Der Spiegel. Car "après le vote, les questions essentielles restent ouvertes: qui sera chancelier? Quelle coalition va gouverner le pays à l'avenir", pointe-t-il. 


Pour les sociaux-démocrates, les choses sont claires: "Ce qui est certain, c'est que de nombreux citoyens" ont voté SPD car "ils veulent un changement de gouvernement et aussi parce qu'ils veulent que le prochain chancelier s'appelle Olaf Scholz", a déclaré cet homme de 63 ans.


Le hic: son rival de centre-droit, malgré un résultat "décevant", n'est pas disposé à rejoindre les bancs de l'opposition: "Nous ferons tout ce que nous pouvons pour construire un gouvernement dirigé par l'Union" CDU-CSU, a assuré le candidat chrétien-démocrate.

«Avant Noël»

En Allemagne, les discussions pour former un nouvel exécutif relèvent des seuls partis politiques. 


A l'issue du précédent scrutin de 2017, l'actuelle grande coalition n'avait pu être formée que plus de six mois plus tard, entraînant une paralysie politique en Allemagne, notamment sur les questions européennes.


Toutefois, aussi bien le SPD que le centre-droit ont dit viser une conclusion avant Noël. Y parviendront-ils?


"L'Allemagne prendra la présidence du G7 en 2022", a rappelé M. Laschet, et c'est pourquoi un nouveau gouvernement doit "venir très rapidement".
 

Les sociaux-démocrates conservent la mairie de Berlin

Les sociaux-démocrates allemands du SPD ont conservé la mairie de Berlin alors que les Verts avaient semblé un temps en mesure de remporter la capitale allemande, selon des résultats définitifs publiés lundi matin.

Emmenés par l'ancienne ministre de la Famille Franziska Giffey, les sociaux-démocrates ont obtenu 21,4% des suffrages dans la Ville-Etat, devant les Verts (18,9%) et les chrétiens-démocrates de la CDU (18,1%).

Le SPD est aux commandes de la capitale allemande depuis vingt ans mais de premières estimations publiées dimanche soir avaient donné une légère avance aux écologistes.

Franziska Giffey a indiqué sur la radio régionale publique RBB qu'elle allait entamer des discussions avec les Verts mais aussi avec la CDU en vue de constituer une majorité stable pour diriger la capitale.

Par ailleurs, les Berlinois se sont prononcés à une large majorité de 56,4% pour "exproprier" les groupes immobiliers détenant plus de 3.000 logements lors d'un référendum d'initiative citoyenne également organisé dimanche, selon des résultats définitifs publiés lundi matin.

Le résultat n'est toutefois pas contraignant pour le Sénat de Berlin, organe exécutif local. Mais la municipalité devra a minima se saisir politiquement du sujet.

Le référendum est l'aboutissement de la grogne croissante des Berlinois contre le coût du logement.

Dans une capitale dont l'attractivité s'est renforcée ces dernières années, les loyers ont augmenté en moyenne de 85% entre 2007 et 2019, même s'ils restent bien inférieurs à ceux de Londres ou Paris.

Dans la configuration actuelle, plusieurs solutions sont possibles pour une majorité au Bundestag, qui comptera un record de 735 députés, soit 137 de plus qu'il y a quatre ans selon la commission électorale. 


Le SPD, avec 206 députés, pourrait ainsi s'allier avec les Verts, arrivés troisième du scrutin avec 14,8% (118 députés), et les libéraux du FDP, un parti de droite qui a recueilli 11,5% (92 sièges). Alternativement, ce sont les conservateurs (196 sièges) qui pourraient gouverner avec les Verts et le FDP.


Selon un sondage de Yougov publié dans la nuit de dimanche à lundi, une majorité des électeurs favorise la première option. Et 43% d'entre eux estiment qu'Olaf Scholz doit devenir le prochain chancelier de la première économie européenne.

Faiseurs de roi 
Tous dépendra donc du bon vouloir de deux petits partis, qualifiés lundi par le quotidien Bild de "faiseurs de roi".


Le chef du FDP Christian Lindner a d'ailleurs estimé dimanche qu'il serait "souhaitable" pour son parti et les écologistes "de discuter d'abord entre eux" avant de décider s'ils s'allient avec les conservateurs ou les sociaux-démocrates.


Pour le plus vieux parti d'Allemagne, les semaines à venir auront valeur de test. Pendant toute la campagne, les sociaux-démocrates ont mis un terme à leurs légendaires disputes entre ailes gauche et centriste pour soutenir sans faille leur chef de file, ministre des Finances actuel d'Angela Merkel.


Mais comment réagira-t-il si son nouveau "héros Olaf" doit faire le deuil de la moitié de son programme pour amadouer la droite libérale?, s'interroge le quotidien Süddeutsche Zeitung. Car le FDP n'acceptera jamais une augmentation de l'impôt pour les plus fortunés, souhaitée par le SPD et les Verts.


Et au bout du compte, souligne le journal, la formation d'une coalition sera soumise au vote des membres du SPD. Or en 2018, ils avaient préféré nommer un duo d'inconnus de l'aile gauche du parti.


Des milliers de fidèles place Saint-Pierre avant les funérailles du pape

Des milliers de fidèles sont de nouveau massés jeudi devant la basilique Saint-Pierre de Rome afin de rendre un dernier hommage à la dépouille du pape François, devant laquelle plus de 50.000 pèlerins ont déjà défilé depuis mercredi matin, avant ses obsèques samedi. (AFP)
Des milliers de fidèles sont de nouveau massés jeudi devant la basilique Saint-Pierre de Rome afin de rendre un dernier hommage à la dépouille du pape François, devant laquelle plus de 50.000 pèlerins ont déjà défilé depuis mercredi matin, avant ses obsèques samedi. (AFP)
Short Url
  • La file des fidèles et touristes patientant pour rendre hommage au chef des plus de 1,4 milliard de catholiques, décédé lundi à 88 ans, s'étire aux abords du plus petit Etat du monde
  • De mercredi à 09H00 GMT à jeudi 09H00 GMT, plus de 50.000 personnes se sont recueillies devant la dépouille du jésuite argentin dans la monumentale basilique, selon Vatican News

CITE DU VATICAN: Des milliers de fidèles sont de nouveau massés jeudi devant la basilique Saint-Pierre de Rome afin de rendre un dernier hommage à la dépouille du pape François, devant laquelle plus de 50.000 pèlerins ont déjà défilé depuis mercredi matin, avant ses obsèques samedi.

La file des fidèles et touristes patientant pour rendre hommage au chef des plus de 1,4 milliard de catholiques, décédé lundi à 88 ans, s'étire aux abords du plus petit Etat du monde, dont les accès sont filtrés par un lourd dispositif de sécurité qui ralentit l'avancée des fidèles, a constaté l'AFP.

De mercredi à 09H00 GMT à jeudi 09H00 GMT, plus de 50.000 personnes se sont recueillies devant la dépouille du jésuite argentin dans la monumentale basilique, selon Vatican News. Les portes, qui devaient fermer à minuit, sont finalement restées ouvertes jusqu'à 05H30 du matin pour accueillir le flot de fidèles.

"Ce fut un moment bref mais intense devant sa dépouille", a témoigné jeudi matin auprès de l'AFP Massimo Palo, un Italien de 63 ans vivant à Rome. François "a été un pape au milieu de son troupeau, de son peuple, et j'espère que les prochains pontificats seront un peu comme le sien", a-t-il également confié.

Rupture avec la tradition, le cercueil en bois clair ouvert du défunt pape, vêtu d'une mitre blanche et d'une chasuble rouge, les mains enserrant un chapelet, ne repose pas sur un catafalque, mais est posé sur un support à même le sol, devant le maître-autel, à la demande de Jorge Bergoglio, qui aspirait à plus de sobriété dans les rites funéraires papaux.

Le père des "laissés-pour-compte" 

"C'était un grand homme, c'était le père des laissés-pour-compte, des invisibles", a également confié jeudi à l'AFP Amerigo Iacovacci, un Romain de 82 ans.

Florencia Soria, une Argentine de 26 ans en voyage à Rome pour deux jours avec une amie, n'a pas hésité à rejoindre la file d'attente, armée d'un café, pour vivre ce "moment historique". Surtout pour nous "parce que nous sommes argentines. Nous étions des petites filles lorsque le pape a entamé son pontificat. Nous nous souvenons de ce moment", a-t-elle ajouté.

Les cardinaux, qui rejoignent progressivement Rome, se réunissaient jeudi matin pour la troisième fois, au lendemain d'une nouvelle "congrégation" en présence de 103 d'entre eux - électeurs et non électeurs.

Ces réunions préparatoires fixent les modalités des événements avant le conclave, auquel 135 électeurs - ceux âgés de moins de 80 ans - sont invités à prendre part. Certains ont toutefois déjà annoncé qu'ils ne viendraient pas pour raison de santé.

Mercredi, sur la place Saint-Pierre encadrée par la célèbre colonnade du Bernin, les fidèles ont dû patienter entre trois et plus de quatre heures pour entrer dans la basilique, selon plusieurs témoignages recueillis par l'AFP.

Un important dispositif de sécurité y était déployé, comprenant notamment des équipes de l'armée de l'air et de la défense munies de fusils brouilleurs de drones.

Le Vatican avait annoncé que jeudi, les fidèles pourraient rendre hommage au pape jusqu'à minuit. Mais mercredi, les visites ont finalement pu se poursuivre au-delà. Vendredi, les portes de la basilique seront ouvertes de 07H00 à 19H00.

Funérailles samedi 

L'affluence a également été massive mercredi à la basilique Sainte-Marie-Majeure, dans le centre de Rome, où le pape sera inhumé samedi conformément à sa volonté. Selon le préfet de Rome Lamberto Giannini, plus de 10.000 personnes s'y sont pressées à l'heure du déjeuner.

Plus tôt dans la matinée, la dépouille du pape avait été escortée par des dizaines de cardinaux, évêques, religieux et laïcs depuis la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où il a vécu de son élection en 2013 jusqu'à sa mort, vers la basilique couronnée par la coupole de Michel-Ange.

Le Vatican observera neuf jours de deuil à partir de samedi. Au cours de ces "novemdiales", des célébrations solennelles auront lieu chaque jour à Saint-Pierre, jusqu'au 4 mai.

Le cercueil sera fermé vendredi soir lors d'une cérémonie présidée par le cardinal camerlingue, l'Américain Kevin Farrell, qui gère les affaires courantes jusqu'au conclave.

Les funérailles de François se dérouleront samedi matin à partir de 08H00 GMT sur la place Saint-Pierre, où devraient converger au moins 200.000 fidèles, et 170 délégations étrangères.

"Il est impossible de savoir" combien de personnes seront présentes le jour des funérailles, "quelques centaines de milliers au minimum", a déclaré à l'AFP Pierfrancesco Demilito, chef du service de presse de la Protection civile italienne.

Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées assisteront aux funérailles du chef de l'Eglise catholique, sous haute sécurité.

Parmi eux, le président américain Donald Trump, ses homologues français Emmanuel Macron et ukrainien Volodymyr Zelensky ou encore le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

Le roi Felipe VI et la reine Letizia d'Espagne, le prince William, Albert II de Monaco et son épouse Charlène seront aussi présents.


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Short Url
  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

Short Url
  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.