Maroc: découverte des plus vieux outils de couture en os

Abdelouahed Ben-Ncer (à gauche) et Youssef Bokbot (2 à gauche), regardent des squelettes humains vieux de 5000 ans dans la grotte près de Khemisset (80 km à l'est de Rabat) le 8 mai 2010. (Photo, AFP)
Abdelouahed Ben-Ncer (à gauche) et Youssef Bokbot (2 à gauche), regardent des squelettes humains vieux de 5000 ans dans la grotte près de Khemisset (80 km à l'est de Rabat) le 8 mai 2010. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 23 septembre 2021

Maroc: découverte des plus vieux outils de couture en os

  • « C'est une découverte majeure car si des outils en os plus anciens ont déjà été découverts dans le monde, c'est la première fois qu'on identifie des outils en os ayant servi à confectionner des habits », a expliqué l'archéologue Abdeljalil El Hajraoui
  • Cette découverte pourrait contribuer à répondre à la grande question sur l'origine du comportement moderne chez l'Homo sapiens, souligne l'archéologue marocain

RABAT : Une équipe internationale de chercheurs a identifié les plus anciens outils en os jamais découverts pour la confection d'habits, vieux de 120 000 ans, dans une grotte près de Rabat, a-t-on appris auprès d'un archéologue marocain ayant pris part aux recherches.

"C'est une découverte majeure car si des outils en os plus anciens ont déjà été découverts dans le monde, c'est la première fois qu'on identifie des outils en os ayant servi à confectionner des habits", a expliqué jeudi à l'AFP l'archéologue Abdeljalil El Hajraoui.

La soixantaine d'outils osseux retrouvés dans la Grotte des Contrebandiers - située près de la capitale du royaume - "ont été intentionnellement façonnés pour des tâches spécifiques qui comprenaient le travail du cuir et de la fourrure", selon une étude publiée la semaine dernière par la revue américaine Iscience.

Cette découverte pourrait contribuer à répondre à la grande question sur l'origine du comportement moderne chez l'Homo sapiens, souligne l'archéologue marocain.

"La couture est un comportement qui a été perpétué depuis ces temps là. D'ailleurs, les outils découverts dans la grotte ont servi pendant 30 000 ans, ce qui prouverait l'émergence de la mémoire collective", étaye le spécialiste de l'Institut marocain des sciences de l'archéologie et du patrimoine (INSAP).

"Compte tenu du niveau de spécialisation des outils de la Grotte des Contrebandiers, il est probable que des exemples antérieurs y seront retrouvés", précise l'étude. 

Des foyers, creusés dans la terre, construits ou à l'air libre, pour se protéger contre des phénomènes naturels ont également été découverts dans la grotte. Tout comme des éléments de parure (coquilles perforées). "Il s'agit d'une évolution culturelle notable, encore au stade de l'étude", relève le chercheur marocain.

Par ailleurs, à quelque 400 km de la Grotte des Contrebandiers, des chercheurs marocains, américains et français ont exhumé une trentaine de coquilles façonnées d'escargots marins dans une couche datant de 142 000 à 150 000 ans dans la Grotte de Bizmoune près d'Essaouira (sud-ouest, BIEN sud-ouest), a annoncé mercredi un communiqué du ministère marocain de la Culture, citant une étude publiée dans la revue américaine Science Advances. 

Des coquilles qui sont "les plus anciens éléments de parure découverts à ce jour", d'après le communiqué. 

Fin juillet, des archéologues internationaux ont localisé le site préhistorique acheuléen le plus ancien d'Afrique du nord, remontant à 1,3 million d'années, dans la périphérie de Casablanca (côte ouest).

Une découverte majeure car jusqu'à présent les archéologues estimaient que les Acheuléens, dont l'une des caractéristiques est l'invention des outils bifaces, pendant le paléolithique inférieur, s'étaient établis il y a 700 000 ans dans cette partie d'Afrique du Nord.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.