Près de 19 000 migrants bloqués près de la frontière entre la Colombie et le Panama

Un groupe de migrants attend de quitter le poste d'accueil pour migrants de San Vicente (ESM) à Meteti, province de Darien, Panama, le 5 août 2021 en route vers les États-Unis. (Photo, AFP)
Un groupe de migrants attend de quitter le poste d'accueil pour migrants de San Vicente (ESM) à Meteti, province de Darien, Panama, le 5 août 2021 en route vers les États-Unis. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 22 septembre 2021

Près de 19 000 migrants bloqués près de la frontière entre la Colombie et le Panama

  • Ces migrants sont « en majorité haïtiens », a déclaré le Défenseur du peuple, Carlos Camargo sur Twitter
  • Depuis des semaines, des milliers de migrants qui tentent de rejoindre les Etats-Unis via l'Amérique centrale se retrouvent bloqués dans cette petite ville côtière de Necocli, sur la côte atlantique de la Colombie

BOGOTA: Près de 19 000 migrants, en majorité haïtiens, sont bloqués sur la côte nord de la Colombie, en attente de leur passage vers le Panama, a-t-on appris mercredi de source officielle.

"A l'issue d'une mission d'évaluation de la crise migratoire (...), nous avons pu constater qu'il y avait actuellement près de 19 000 migrants" dans la municipalité de Necocli, du département d'Antioquia, "en transit vers la frontière pour le Panama", a déclaré le Défenseur du peuple, Carlos Camargo.

Ces migrants sont "en majorité haïtiens", a expliqué M. Camargo sur Twitter.

Depuis des semaines, des milliers de migrants qui tentent de rejoindre les Etats-Unis via l'Amérique centrale se retrouvent bloqués dans cette petite ville côtière de Necocli, sur la côte atlantique de la Colombie, un des points de passage pour atteindre le Panama voisin.

Cet afflux toujours régulier s'était tari en 2020 en raison des restrictions imposées par la pandémie de coronavirus et de la fermeture des frontières. 

Mais depuis la réouverture de ces frontières, Necocli, bourgade de 45 000 habitants, voit arriver un flot incessant de candidats à l'exode.

Depuis Necocli, ces migrants doivent ensuite traverser par bateau le Golfe d'Uraba, où ils rejoignent le petit village colombien d'Acandi, frontalier du Panama. Ils entament alors, à pied, la dangereuse traversée du Darien, une jungle montagneuse particulièrement hostile et dangereuse.

Pendant des jours de traversée, sans accès à l'eau potable, ils doivent affronter serpents, ravins, pluies tropicales et criminels souvent liés aux narcotrafiquants, qui sévissent dans cette forêt difficilement pénétrable.

Les deux compagnies maritimes locales qui effectuent les traversées quotidiennes depuis Necocli à travers les 50 km du Golfe d'Uraba ne permettent pas de compenser le nombre d'arrivées quotidiennes, créant un goulot d'étranglement.

Ces deux compagnies "continuent de vendre 250 places chacune à des migrants chaque jour", a précisé le Défenseur du peuple, en charge de la défense des droits humain au sein du gouvernement colombien.

"A ce jour, elles ont déjà vendu 11 500 tickets jusqu'au 13 octobre. Un nombre indéterminé de personnes n'ont pas pu acheter de tickets" et "certains ont décidé de traverser le Golfe d'Uraba dans des embarcations illégales", a expliqué M. Camargo.

"Nous continuons de suivre cette situation et à accompagner les populations de migrants pour leur assurer la garantie de leurs droits, sachant qu'il s'agit d'un phénomène transnational" et de "migrants en transit", a-t-il souligné.

Le Panama, selon un accord avec la Colombie, autorise chaque jour 650 migrants à entrer sur son territoire via la jungle du Darien. Près de 50 000 ont traversé le Darien depuis le début de l'année.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.