LONDRES : Le mari d'une femme anglo-iranienne détenue en Iran a appelé la nouvelle ministre britannique des Affaires étrangères à faire en sorte que le retour de sa femme soit une « priorité absolue ».
Richard Ratcliffe a déclaré à l'émission The Andrew Marr Show de la BBC qu'il avait donné à Liz Truss les noms de 10 personnes qu'il accuse d'être impliquées dans cette « prise d'otages » en Iran, juste avant de la contacter par téléphone dimanche.
« Nous avons remis à la nouvelle ministre des Affaires étrangères une liste de noms, constituant la chaîne de ceux qui sont impliqués dans la prise d'otages en Iran, que ce soit lors des arrestations, des procédures légales et pour des mauvais traitements en prison », déclare Ratcliffe.
« J'ai eu un échange téléphonique avec la ministre des Affaires étrangères aujourd'hui : lui parler deux jours après son entrée en fonction est un signe positif à coup sûr. »
« En fait, je veux juste entendre que c'est une priorité absolue et que Nazanin et les autres qui sont détenus comme monnaie d'échange seront ramenés à la maison », ajoute-t-il.
Nazanin Zaghari-Ratcliffe est détenue en Iran depuis 2016 après avoir été accusée de complot pour renverser le gouvernement.
Les médias iraniens lient sa détention au défaut de paiement par le Royaume-Uni d'une dette de 400 millions de livres sterling (400 millions d’euros) envers l'Iran.
« Cette semaine, Liz Truss devrait rencontrer le nouveau ministre iranien des Affaires étrangères à New York lors de l'événement de l'ONU, donc j'espère qu’ils auront une conversation positive », dit Ratcliffe.
« Pour le moment, je pense que cela doit être suffisant, et il doit être très clairement signalé à l’Iran qu’il ne peut utiliser des innocents de cette manière. »
« J'aimerais vraiment qu'ils soient fermes, courageux et clairs », ajoute-t-il.
Ratcliffe a fait campagne sans relâche pour que sa femme soit libérée de prison et a exhorté l'ancien ministre des Affaires étrangères Dominic Raab à prendre une position plus ferme contre l'Iran sur cette question.
« L'un des problèmes clés est que l’Iran continue de retenir Nazanin, et d'autres, et n’est pas sanctionné pour autant ; il y a donc maintenant plus de citoyens britanniques en prison qu'il n'y en avait quand Nazanin a été détenue la première fois », conclut-il.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com