Le Hamas risque fort de s’opposer à la tenue des élections municipales

La loi palestinienne sur les élections municipales prévoit que «les élections doivent avoir lieu tous les quatre ans sur décision du Conseil des ministres». (Reuters)
La loi palestinienne sur les élections municipales prévoit que «les élections doivent avoir lieu tous les quatre ans sur décision du Conseil des ministres». (Reuters)
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Publié le Mardi 14 septembre 2021

Le Hamas risque fort de s’opposer à la tenue des élections municipales

  • Selon les analystes, ce retard est une stratégie du Hamas pour empêcher ces élections d’avoir lieu au prétexte qu’elles sont le résultat d’une pression européenne
  • Il semble que le Hamas refuse catégoriquement de participer à ces élections tandis que d’autres factions mettent en garde contre leur organisation en deux étapes

GAZA: L’Autorité palestinienne s’apprête à organiser des élections municipales, mais le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, n’a toujours pas communiqué de réponse officielle à la demande formulée par l’Autorité de tenir des élections conjointement en Cisjordanie.

Selon les analystes, ce retard est une stratégie du Hamas pour empêcher ces élections d’avoir lieu au prétexte qu’elles seraient le résultat d’une pression européenne.

Une fois les mandats du conseil municipal échus, au début du mois de juin, le gouvernement palestinien, dirigé par un membre du conseil central du Fatah, Mohammed Shtayyeh, a décidé de le dissoudre.

Shtayyeh a informé les consuls et les représentants des pays européens que «des actions sont en cours afin d’apporter des changements globaux, en plus de l’organisation d’élections syndicales et municipales avant la fin de l’année».

Les Palestiniens n’ont plus organisé d’élections conjointes depuis le dernier scrutin législatif de 2006, au cours duquel le Hamas avait remporté la majorité absolue au Parlement, avant la scission de 2007. Depuis, les élections municipales n’ont lieu qu’en Cisjordanie, pas à Gaza.

Des élections municipales unifiées devaient se tenir au mois d’octobre 2016, mais la Haute Cour de justice palestinienne – l’autorité judiciaire la plus importante au sein des territoires palestiniens – a décidé de les reporter jusqu’à nouvel ordre sous prétexte qu’il n’était pas prévu d’inclure Jérusalem.

Selon le ministre des Collectivités locales, Majdi al-Saleh, l’Autorité palestinienne a fait part au Hamas de son intention d’organiser des élections municipales en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, mais elle n’a toujours pas reçu de réponse officielle.

EN BREF

Les Palestiniens n’ont plus organisé d’élections conjointes depuis le dernier scrutin législatif de 2006, au cours duquel le Hamas avait remporté la majorité absolue au Parlement, avant la scission de 2007. Depuis, les élections municipales n’ont lieu qu’en Cisjordanie, pas à Gaza.

Il ajoute que ces élections se dérouleront en deux phases. La première comprend 387 organismes locaux et la seconde les municipalités qui représentent les centres des gouvernorats et les grandes zones urbaines.

«Le gouvernement décidera de la date de la seconde phase après avoir indiqué la possibilité de tenir avec les parties concernées de nouvelles consultations relatives à la mise en place d’élections dans l’ensemble du pays», déclare Al-Saleh dans un entretien à Arab News.

La loi palestinienne sur les élections municipales prévoit que «les élections doivent avoir lieu tous les quatre ans sur décision du Conseil des ministres».

Il est à noter que le Hamas n’a toujours pas formulé de position officielle en ce qui concerne les élections municipales.

Cependant, l’ancien ministre Mohammed al-Madhoun – membre du Hamas – déclare que «la position du mouvement est claire».

«Le Hamas est préoccupé par les grands problèmes nationaux et n’est pas en mesure de participer au jeu de pouvoir destiné à garder les gens occupés», fait-il savoir à Arab News.

Il semble que le Hamas refuse catégoriquement de participer à ces élections tandis que d’autres factions mettent en garde contre leur organisation en deux étapes, tout en appelant à les tenir simultanément en Cisjordanie et à Gaza.

Moustafa Barghouti, secrétaire général de l’Initiative nationale palestinienne (INP), insiste sur la «nécessité d’organiser les élections dans l’ensemble des conseils de village et des municipalités le même jour».

«Rien ne justifie la tenue des élections municipales en deux étapes, puisqu’une telle organisation risque de les reporter indéfiniment, en plus du fait que la division porte atteinte au principe d’égalité des pratiques démocratiques pour tous les citoyens», prévient-il dans un communiqué.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".