Les poubelles inspirent les «performeurs» de Kinshasa

Live Mindanda, le directeur adjoint du groupe Benda Bilili, pose pour un portrait au siège de Staff Benda Bilili dans le quartier populaire de N'djili, Kinshasa, le 11 août 2021. (AFP)
Live Mindanda, le directeur adjoint du groupe Benda Bilili, pose pour un portrait au siège de Staff Benda Bilili dans le quartier populaire de N'djili, Kinshasa, le 11 août 2021. (AFP)
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Publié le Dimanche 05 septembre 2021

Les poubelles inspirent les «performeurs» de Kinshasa

  • Des cris d'admiration saluent l'apparition des deux hommes-miroirs lorsqu'ils sortent de la cour de la maison servant de loge aux artistes
  • L'homme caoutchouc, par exemple, en morceaux de pneus et chambres à air, rappelle la culture coloniale et brutale de l'hévéa au Congo

KINSHASA: Kinshasa a renoué cette année avec ses "performeurs" costumés de canettes, lanières de chambres à air, morceaux de miroirs et autres matériaux récupérés dans les poubelles, pour une 5e édition du festival "KinAct", qui veut sensibiliser la population à l'environnement autant qu'à l'art.


Un défilé dans les rues poussiéreuses et jonchées de détritus du quartier populaire de Makala, dans le sud de la tentaculaire capitale congolaise, a clôturé samedi ces "rencontres internationales", en mode réduit pour cause de Covid-19. L'an dernier, elles avaient été annulées du fait de la pandémie.


Eddy Ekete, artiste plasticien congolais de 43 ans, qui partage son temps entre la France et Kinshasa, est l'initiateur de KinAct, le précurseur, célèbre pour ses costumes constitués de centaines de canettes vides de sodas en tous genres. 


Il a réalisé son premier exemplaire il y a 13 ou 14 ans, dit-il à l'AFP, avant que lui-même, avec sa stature de basketteur, n'enfile l'impressionnant costume pour la parade finale dans la rue principale du quartier, en file indienne dans la circulation chaotique des motos-taxis et minibus bondés.


"Nous voulons amener les arts dans les rues, chez les habitants, au marché...", explique l'ancien élève des Beaux-Arts de Kinshasa. "Parler aussi des déchets" qui, rappelle l'artiste, "sont des déchets importés". Et enseigner, aux enfants surtout, à "regarder la poubelle", à se dire que "si je récupère un objet je peux le rendre un peu utile".


L'homme caoutchouc, par exemple, en morceaux de pneus et chambres à air, rappelle la culture coloniale et brutale de l'hévéa au Congo, mais trouve aussi sa place dans la parade d'une vingtaine de costumes parce qu'il est très noir. "C'est le côté crade de Kinshasa", estime Eddy.

«Tout se transforme»
"Kinshasa est sale, très sale, et ça fait longtemps", appuie Patrick Kitete, pour qui ce festival doit amener à s'interroger "sur ce qu'on fait avec ces déchets". Lui exprime son art avec des "miroirs brisés, parce que l'Afrique est brisée". 


Il endosse un costume appelé "miroir guerrier", avec casque et machettes. Mais il a aussi confectionné un superbe "miroir sapeur", du nom de ces Congolais fondus de beaux habits se réclamant de la "société des ambianceurs et des personnes élégantes". 


Des cris d'admiration saluent l'apparition des deux hommes-miroirs lorsqu'ils sortent de la cour de la maison servant de loge aux artistes. Celle de l'homme en fibres de noix de coco fait un peu peur à la nuée d'enfants massés devant le portail. Les costumes en plumes des "enfants poulets" les amusent. 


Tous s'agglutinent autour des performeurs, les suivent en riant, en chantant, au son d'une musique jouée elle aussi sur de drôles d'instruments nés des poubelles: une batterie en bidons en plastique et couvercles de casseroles, une sorte de xylophone dont la caisse de résonance est un réservoir à essence de moto.


Les adultes non plus n'en reviennent pas, se demandent qui sont ces drôles de personnages. Sous son parasol troué, Gisèle, marchande de petits pains, ne sait pas trop mais trouve que "c'est très bien", cette animation dans un quartier qui n'en a guère.


"KinAct 5" aura duré trois semaines, avec une équipe qui espère pouvoir voir plus grand l'année prochaine. En attendant, les artistes vont continuer à se retrouver dans leur QG "Ndaku Ya La vie est belle" de Matonge, autre quartier populaire de Kinshasa réputé pour sa musique et ses bars. 


Des costumes y sont exposés, composés de tongs, de coques de téléphones portables, fils électriques, bouchons ou paquets de cigarettes. Une inscription sur un mur accueille les visiteurs: "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme".


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La marque de luxe égyptienne Okhtein ouvre une boutique à Dubaï en prévision de son ouverture en Arabie saoudite

Mounaz Abdel Raouf et Aya Abdel Raouf. (Getty Images)
Mounaz Abdel Raouf et Aya Abdel Raouf. (Getty Images)
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  • La marque de luxe égyptienne Okhtein, qui a été vantée par des célébrités telles que Beyonce, Halle Berry et Gigi Hadid, a ouvert son premier magasin à Dubaï, sa première présence physique dans le Golfe avant de s'étendre en Arabie saoudite en 2025

DUBAÏ: La marque de luxe égyptienne Okhtein, qui a été vantée par des célébrités telles que Beyonce, Halle Berry et Gigi Hadid, a ouvert son premier magasin à Dubaï, sa première présence physique dans le Golfe avant de s'étendre en Arabie saoudite en 2025.

Fondée par les sœurs Aya et Mounaz Abdel Raouf, Okhtein allie l'art du Moyen-Orient à l'attrait de la mode mondiale.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Aya a expliqué à Arab News la décision d'ouvrir à Dubaï: "Dubaï est la plaque tournante de la mode au Moyen-Orient et est facilement accessible aux clients internationaux. C'est une ville clé de la scène de la mode dans la région du CCG et elle occupe une place particulière pour nous".

Mounaz a déclaré que les éléments de conception caractéristiques d'Okhtein, tels que le placage d'or, les cristaux et les embellissements Swarovski, correspondent à la préférence de la clientèle du Golfe pour les pièces détaillées et opulentes. Cet élément "bling" est quelque chose que nos clients apprécient vraiment", a-t-elle déclaré.

Après l'ouverture de la boutique de Dubaï, Okhtein prévoit de poursuivre son expansion en ouvrant une boutique dans le Kingdom Mall de Riyad, prévue pour le début de l'année 2025. Mounaz a décrit le marché saoudien comme une "étape naturelle".

"Le marché du luxe en Arabie saoudite représente une énorme opportunité. Il s'agit d'un marché important et en pleine croissance, avec une clientèle qui connaît bien notre marque. De nombreux clients saoudiens achètent déjà chez nous lorsqu'ils visitent l'Égypte, nous sommes donc convaincues que nous serons accueillies à bras ouverts", a déclaré Mounaz.

Aya s'est exprimée sur la présence internationale croissante d'Okhtein: "Nous sommes honorées de cette reconnaissance internationale, qui nous fait pousser la marque encore plus loin. C'est à la fois un sentiment de joie et d'humilité".

"Nous nous sommes engagées à montrer au monde le rêve du luxe arabe, et bien que nous ayons parcouru un long chemin, il reste encore beaucoup à faire", a-t-elle ajouté.

L'un des moments les plus marquants pour les sœurs a été lorsque la mannequin américaine Gigi Hadid a montré les sacs Okhtein sur les réseaux sociaux.

"Elle a stylisé trois de nos sacs d'une manière très cool et inattendue. Gigi est la fusion parfaite des influences arabes et internationales, et son style et sa personnalité ont rendu ce moment encore plus spécial pour nous. Voir nos sacs sur elle était vraiment excitant", a déclaré Mounaz.

La marque a également collaboré avec la marque de luxe française Balmain pour sa collection printemps/été 2023, créant un bustier à partir de résine usée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com