Attaque au couteau en Nouvelle-Zélande: Wellington essayait depuis des années d'expulser le jihadiste

Les tentatives de le condamner en vertu de la loi antiterroriste avaient toutes échoué, a déroulé la Première ministre lors d'une conférence de presse. (Photo, AFP)
Les tentatives de le condamner en vertu de la loi antiterroriste avaient toutes échoué, a déroulé la Première ministre lors d'une conférence de presse. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 05 septembre 2021

Attaque au couteau en Nouvelle-Zélande: Wellington essayait depuis des années d'expulser le jihadiste

  • Ahamed Aathil Mohamed Samsudeen, arrivé en Nouvelle-Zélande avec un visa d'étudiant en 2011, avait réussi à obtenir le statut de réfugié deux ans plus tard
  • Vendredi, ce Sri Lankais de 32 ans a pris un couteau dans un supermarché d'Auckland et a attaqué sept personnes, dont trois ont été grièvement blessées, avant d'être abattu par les policiers en charge de sa surveillance

WELLINGTON : La Nouvelle-Zélande essayait depuis des années d'expulser le jihadiste sri-lankais responsable d'une attaque au couteau dans un supermarché vendredi, a révélé samedi la Première ministre Jacinda Ardern, disant sa "frustration" et sa volonté de faire évoluer la législation antiterroriste.

Son statut de réfugié avait pourtant été révoqué, les autorités soupçonnant de fausses allégations de menaces pour sa vie au Sri Lanka. Un avis d'expulsion avait même été émis contre lui en avril 2019. 

Mais depuis le processus légal traînait en longueur, ce musulman tamoul contestant en justice la révocation de son statut de réfugié, en arguant qu'il risquait "d'être arrêté et torturé" si la Nouvelle-Zélande le renvoyait au Sri Lanka.

Et les tentatives de le condamner en vertu de la loi antiterroriste avaient toutes échoué, a déroulé la Première ministre lors d'une conférence de presse.

Arrivé avec un visa étudiant

Ahamed Aathil Mohamed Samsudeen, arrivé en Nouvelle-Zélande avec un visa d'étudiant en 2011, avait réussi à obtenir le statut de réfugié deux ans plus tard.

Mais il avait attiré l'attention de la police en 2016 après avoir exprimé sur Facebook sa sympathie pour des attaques jihadistes.

L'homme avait alors été surveillé pendant cinq ans et emprisonné pendant trois ans, après son arrestation à l'aéroport d'Auckland, la police le soupçonnant de s'apprêter à rejoindre la Syrie. Une fouille dans son logement avait permis la découverte d'un couteau de chasse et de "documents de propagande de l'Etat islamique", selon des documents judiciaires.

L'homme, considéré comme un "loup solitaire" planifiant une attaque au couteau, avait finalement été libéré en juillet. Il était depuis sous surveillance policière.

"Toutes les possibilités de poursuivre sa détention avaient été épuisées", a déploré Mme Ardern lors de sa conférence de presse, ajoutant que des changements à la législation antiterroriste devraient être approuvés par le Parlement avant la fin du mois.  

Vendredi, ce Sri Lankais de 32 ans a pris un couteau dans un supermarché d'Auckland et a attaqué sept personnes, dont trois ont été grièvement blessées, avant d'être abattu par les policiers en charge de sa surveillance.

Selon le commissaire de police Andrew Coster, il n'y avait rien d'inhabituel dans le comportement de l'homme avant l'attaque et il semblait faire ses courses normalement.

Paranoïaque

Il a ajouté que la police avait gardé ses distances parce que l'homme avait un "haut niveau de paranoïa" concernant sa surveillance, et qu'il avait fallu plus de deux minutes pour l'atteindre et l'abattre après qu'il a commencé à poignarder frénétiquement les clients. 

"Nous n'avions aucune raison légale de le maintenir en détention. Le suivi de ses actions a été entièrement dépendant de la capacité des équipes de surveillance à maintenir leur couverture alors qu'elles l'observaient sur une longue période", a déclaré M. Coster. 

De son côté, le Sri Lanka a fait savoir qu'il était prêt à coopérer à l'enquête. "Le Sri Lanka condamne cette violence insensée et se tient prêt à coopérer avec les autorités néo-zélandaises de toutes les façons nécessaires", a assuré samedi le porte-parole du ministère sri lankais des Affaires étrangères, Kohularangan Ratnasingam, louant la rapidité de la réaction des policiers.

Des sources policières sri lankaises ont confié que des enquêteurs avaient déjà interrogé le frère de l'assaillant, qui vit à Colombo. "Nous rassemblons des informations sur lui et toutes les personnes qui auraient pu être en contact avec lui", a expliqué une de ces sources, précisant qu'il n'y avait pas trace d'une visite récente au Sri Lanka de l'homme abattu en Nouvelle-Zélande.

Le Conseil musulman du Sri Lanka a dénoncé un "acte de terrorisme barbare". "Cela nous rappelle à tous de nous rassembler et d'être unis contre le terrorisme et l'extrémisme violent localement et internationalement, pour le bien de tous", a indiqué un membre du Conseil, Mohamed Hisham.

Le pays d'Asie du Sud a lui aussi subi des tueries jihadistes: le dimanche de Pâques 2019, des kamikazes avaient attaqué trois églises et trois hôtels, faisant 279 morts. Le massacre avait été attribué à un groupe ayant fait allégeance à l'Etat islamique.

Certains des kamikazes de 2019 venaient de la même province de l'Est sri lankais que l'assaillant d'Auckland.


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.