Afghanistan: les 27 veulent éviter une nouvelle crise migratoire

Le ministre français de l'Intérieur Gerald Darmanin (à droite) s'entretient avec le ministre slovène de l'Intérieur Ales Hojs (à gauche) lors d'une réunion d'urgence sur la situation en Afghanistan lors du Conseil européen de Bruxelles, le 31 août 2021. (Photo, AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Gerald Darmanin (à droite) s'entretient avec le ministre slovène de l'Intérieur Ales Hojs (à gauche) lors d'une réunion d'urgence sur la situation en Afghanistan lors du Conseil européen de Bruxelles, le 31 août 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 31 août 2021

Afghanistan: les 27 veulent éviter une nouvelle crise migratoire

  • « Il est important que nous soyons en position d'éviter une crise humanitaire, une crise migratoire et des menaces sécuritaires en provenance d'Afghanistan », a déclaré la commissaire européenne Ylva Johansson
  • « Mais nous devons agir maintenant, et ne pas attendre de voir des afflux de personnes à nos frontières extérieures, ou de voir des organisations terroristes se renforcer », a ajouté la responsable suédoise

BRUXELLES: Les 27 de l'UE tentent mardi à Bruxelles de trouver un consensus pour aider les pays voisins de l'Afghanistan qui hébergent des réfugiés fuyant les talibans et pour harmoniser les critères d'accueil sur le continent, afin de prévenir un afflux comparable à celui de 2015.

"Il est important que nous soyons en position d'éviter une crise humanitaire, une crise migratoire et des menaces sécuritaires en provenance d'Afghanistan", a déclaré la commissaire européenne Ylva Johansson en arrivant à la réunion des ministres de l'Intérieur.

"Mais nous devons agir maintenant, et ne pas attendre de voir des afflux de personnes à nos frontières extérieures, ou de voir des organisations terroristes se renforcer", a ajouté la responsable suédoise. 

"Tout le monde voudrait éviter une situation comparable à 2015, et nous pouvons l'éviter, nous sommes beaucoup mieux préparés", a estimé la commissaire aux Affaires intérieures, qui a aussi souligné l'importance de travailler avec le reste de la communauté internationale pour l'accueil des personnes menacées par les talibans en Afghanistan.

Aucun engagement chiffré de la part des Etats membres pour accueillir de réfugiés afghans n'est toutefois attendu lors de la réunion de mardi, a-t-elle précisé. Mais des promesses de "réinstallations" de réfugiés quelle que soit leur nationalité doivent être présentées par les 27 d'ici la mi-septembre, dans le cadre d'un processus habituel, qui pour 2020 prévoyait plus de 30 000 places dans les pays de l'UE.

« Protéger » les Européens 

Les ministres doivent approuver une déclaration qui prévoit d'apporter un soutien aux pays voisins de l'Afghanistan pour leur permettre d'accueillir les réfugiés en provenance de ce pays, aux mains des talibans depuis la mi-août.

Dans le projet de texte vu par l'AFP, les Etats membres se disent "déterminés à agir conjointement pour empêcher le retour de mouvements migratoires illégaux et incontrôlés à grand échelle", comme en 2015 lorsque l'Europe avait été débordée par l'arrivée de plus d'un million de migrants fuyant pour la plupart la guerre en Syrie.

L'ONU s'attend à un demi-million de réfugiés afghans de plus en 2021.

L'UE s'engage à "renforcer son soutien" aux pays voisins de l'Afghanistan "accueillant de nombreux migrants et réfugiés pour accroître leur capacité à fournir une protection, des conditions d'accueil dignes et sûres et des moyens de subsistance durables". L'objectif est de "garantir que ceux qui en ont besoin reçoivent une protection adéquate principalement dans la région".

Les Etats membres s'inquiètent aussi du risque terroriste, promettant de "faire leur maximum pour garantir que la situation en Afghanistan ne mène pas à de nouveaux risques sécuritaires pour les citoyens de l'UE". Ils mettent l'accent sur "l'exécution en temps utile des contrôles de sécurité des personnes évacuées d'Afghanistan", toujours selon le projet de déclaration.

En tant que ministres de l'Intérieur, "notre principale responsabilité est de protéger les citoyens de l'UE d'attaques terroristes", a déclaré le ministre slovène, Ales Hojs, dont le pays occupe la présidence tournante de l'UE. 

« Se laver les mains »

"Vous voyez ce qui se passe à tout instant à Kaboul, nous ne pouvons pas être sûrs que quelque chose comme cela ne puisse pas se produire dans le futur en Europe", a-t-il commenté.

Les organisations de défense des droits de l'homme ont quant à elles fustigé l'approche des 27, Oxfam accusant les gouvernements européens de "se laver les mains de leur obligation internationale d'offrir un refuge à ceux qui cherchent la sécurité et de s'en décharger sur d'autres pays".

"Si le soutien aux pays voisins de l'Afghanistan est indispensable, les pays européens ne peuvent pas tenir les Afghans à distance, mais doivent au contraire prendre la tête des efforts visant à accueillir ceux qui fuient pour sauver leur vie", a déclaré Erin McKay, de cette ONG. 

Amnesty International a aussi exhorté les pays de l'UE à ne pas "reporter la responsabilité de la protection des réfugiés sur des pays tiers".


Un manifestant pro-palestinien de l'université de Columbia arrêté par les autorités américaines

Contactée, l'université n'a pas commenté l'arrestation. "Columbia continuera à respecter la loi (...) les forces de l'ordre doivent avoir un mandat judiciaire pour pénétrer dans les parties non-publiques de l'université", a-t-elle indiqué dans un communiqué. (AFP)
Contactée, l'université n'a pas commenté l'arrestation. "Columbia continuera à respecter la loi (...) les forces de l'ordre doivent avoir un mandat judiciaire pour pénétrer dans les parties non-publiques de l'université", a-t-elle indiqué dans un communiqué. (AFP)
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  • Un des leaders des manifestations étudiantes pro-palestiniennes de la prestigieuse université de Columbia à New York a été arrêté par les autorités fédérales américaines
  • Mahmoud Khalil, un des responsables de ces manifestations qui agitent le campus de Columbia depuis le printemps 2024, a été arrêté dimanche en soutien aux décrets du président Trump interdisant l'antisémitisme

NEW YORK: Un des leaders des manifestations étudiantes pro-palestiniennes de la prestigieuse université de Columbia à New York a été arrêté par les autorités fédérales américaines, alors que Donald Trump a promis d'expulser dans leur pays d'origine les étudiants étrangers "agitateurs".

Mahmoud Khalil, un des responsables de ces manifestations qui agitent le campus de Columbia depuis le printemps 2024, a été arrêté dimanche "en soutien aux décrets du président Trump interdisant l'antisémitisme, et en coordination avec le département d'Etat", a annoncé sur X le Department of Homeland Security (DHS), un service de police chargé entre autres du contrôle aux frontières, de l'immigration et de la lutte contre le terrorisme.

Le DHS a affirmé que M. Khalil "a mené des activités liées au Hamas, une organisation terroriste désignée", sans plus de précisions.

"Nous allons retirer leur visa ou leur green card (titre de résidence permanente aux Etats-Unis, NDLR) à tous les soutiens du Hamas aux Etats-Unis pour qu'ils puissent être expulsés", a commenté le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio sur X.

"Des agents du Department of Homeland Security ont arrêté Mahmoud Khalil, un Palestinien fraîchement diplômé de Columbia", a indiqué dans un communiqué le Syndicat des étudiants travailleurs de l'université. Selon ce syndicat, M. Khalil dispose du droit de résidence permanente aux Etats-Unis.

Contactée, l'université n'a pas commenté l'arrestation. "Columbia continuera à respecter la loi (...) les forces de l'ordre doivent avoir un mandat judiciaire pour pénétrer dans les parties non-publiques de l'université", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

L'université de Columbia, établissement privé de la prestigieuse et sélective Ivy League, qui compte quelque 30.000 étudiants et où le budget pour une année de scolarité s'élève à environ 90.000 dollars, était devenue l'épicentre parfois tendu des manifestations contre les bombardements israéliens à Gaza et le soutien de l'administration Biden à Israël.

A l'appel de sa présidente, qui a depuis démissionné, la police de New York avait délogé manu militari du campus quelques dizaines de militants et étudiants pro-palestiniens le 30 avril 2024.

Tout au long de la campagne présidentielle, Donald Trump a vertement critiqué ces manifestations et les universités où elles se déroulaient.

Son gouvernement est passé à l'acte vendredi en annonçant la "suppression immédiate" de 400 millions de dollars de subventions fédérales à l'université de Columbia, l'accusant d'inaction face "à des actes antisémites".


Un homme a escaladé Big Ben à Londres avec un drapeau palestinien

Un manifestant brandissant un drapeau palestinien fait un geste depuis le côté de la tour Elizabeth, plus connue sous le nom de « Big Ben », au Palais de Westminster, qui abrite les Chambres du Parlement, dans le centre de Londres, le 8 mars 2025. (Photo par Ben STANSALL / AFP)
Un manifestant brandissant un drapeau palestinien fait un geste depuis le côté de la tour Elizabeth, plus connue sous le nom de « Big Ben », au Palais de Westminster, qui abrite les Chambres du Parlement, dans le centre de Londres, le 8 mars 2025. (Photo par Ben STANSALL / AFP)
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  • En fin de matinée, cet homme se trouve toujours à plusieurs mètres de haut sur la tour, au bord de la Tamise.
  • L'homme est vêtu d'un manteau noir et d'une casquette, tient un drapeau palestinien ainsi qu'un keffieh.

LONDRES : Un homme a escaladé samedi matin la célèbre tour où se trouve l'horloge de Big Ben à Londres, en brandissant un drapeau palestinien.

La Metropolitan Police a été alertée à 7 h 24 (locales et GMT) de la présence d'un homme grimpant la Tour Elizabeth, au Palais de Westminster, le Parlement britannique, a indiqué la police londonienne dans un communiqué.

« Des agents sont sur les lieux et s'efforcent de mettre fin à l'incident en toute sécurité », a-t-elle ajouté.

En fin de matinée, cet homme se trouve toujours à plusieurs mètres de haut sur la tour, au bord de la Tamise.

Le pont de Westminster a dû être fermé, ce qui a entraîné d'importants embouteillages dans cette zone du centre de Londres.

De nombreuses personnes se sont rassemblées à l'extérieur du cordon de sécurité mis en place par la police.

Les pompiers et des ambulances sont présents.

Trois personnes, membres des services de secours, ont été montées sur une nacelle, l'une d'elles utilisant un mégaphone pour parler à l'homme qui a escaladé la tour.

Celui-ci, vêtu d'un manteau noir et d'une casquette, tient un drapeau palestinien ainsi qu'un keffieh.


Sommet de l'UE sur la défense et l'Ukraine: Starmer salue un "pas en avant historique"

Le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président ukrainien Volodymyr Zelensky posent pour une photo de famille lors d'un sommet tenu à Lancaster House, dans le centre de Londres, le 2 mars 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président ukrainien Volodymyr Zelensky posent pour une photo de famille lors d'un sommet tenu à Lancaster House, dans le centre de Londres, le 2 mars 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre britannique Keir Starmer a salué vendredi les "progrès" réalisés par l'UE lors de son sommet extraordinaire jeudi sur la défense et l'Ukraine
  • Le dirigeant britannique a également discuté avec le président français Emmanuel Macron vendredi soir

LONDRES: Le Premier ministre britannique Keir Starmer a salué vendredi les "progrès" réalisés par l'UE lors de son sommet extraordinaire jeudi sur la défense et l'Ukraine, estimant qu'ils constituaient un "pas en avant historique", selon une porte-parole de Downing Street.

Keir Starmer s'est entretenu vendredi par visioconférence avec les présidents du Conseil européen et de la Commission, ainsi que les dirigeants du Canada, de la Turquie, de la Norvège et de l'Islande, au lendemain de ce sommet.

Le dirigeant britannique a également discuté avec le président français Emmanuel Macron vendredi soir. Ils ont "comparé leurs notes" sur leur travail visant à obtenir une paix durable en Ukraine, selon Downing Street.

Les pays de l'Union européenne ont donné jeudi leur feu vert à un plan visant à mobiliser jusqu'à 800 milliards d'euros sur quatre ans, afin de renforcer la défense du continent et aider l'Ukraine.

"Le Premier ministre a salué les progrès réalisés par l'Union européenne lors du Conseil européen d'hier, estimant qu'il s'agissait d'un pas en avant historique et d'un autre signe de l'implication accrue de l'Europe", a indiqué la porte-parole.

Keir Starmer a "fait le point sur la diplomatie intensive entre les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l'Ukraine et s'est félicité du potentiel des pourparlers de paix en Arabie saoudite la semaine prochaine", a ajouté la porte-parole.

Les dirigeants ont aussi discuté de la "coalition des (pays) volontaires" susceptibles d'aider à un maintien de la paix en Ukraine dans l'éventualité d'un accord de cessez-le-feu.

Selon Londres, une vingtaine de pays sont prêts à contribuer, même si les modalités n'ont pas été précisées. Cette éventuelle participation pourrait se faire par un envoi de troupes ou par d'autres moyens, comme un soutien logistique.

Les dirigeants ont aussi souligné "l'importance" d'une réunion prévue mardi à Paris des chefs d'état-major des pays européens prêts à garantir une future paix en Ukraine.