L’éradication de l’essence au plomb «préviendrait plus de 1,2 million de décès prématurés par an, élèverait les points de QI des enfants, épargneraient 2,44 mille milliards de dollars pour l’économie mondiale et réduirait le taux de criminalité», a indiqué le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), lundi.
«Avoir réussi à interdire l’utilisation de l’essence au plomb constitue une avancée majeure pour la santé mondiale et l’environnement», a commenté Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE.
Environ un siècle après que les médecins ont averti contre les effets toxiques de l’essence au plomb, l’Algérie – dernier pays à utiliser ce carburant – a épuisé ses réserves le mois dernier, a confirmé le PNUE, qualifiant cette nouvelle d’une victoire historique dans le cadre de la lutte pour un air plus pur.
Il y a 20 ans, plus de 100 pays à travers le monde utilisaient encore l’essence au plomb, bien que les études aient associé son utilisation aux décès prématurés, à la mauvaise santé, à la pauvreté du sol et à la pollution de l’air.
Quand le PNUE a lancé sa campagne en 2002, de nombreuses puissances majeures avaient déjà arrêté d’utiliser ce carburant, entre autres les États-Unis, la Chine et l’Inde.
Mais, la situation dans les pays à plus faibles revenus ne s’est pas améliorée. En 2016, après que la Corée du Nord, le Myanmar et l’Afghanistan ont arrêté de vendre de l’essence au plomb, seuls quelques pays fournissaient encore ce carburant. Quant à l’Algérie, elle a enfin suivi les pas de l’Irak et du Yémen et a mis fin à sa dépendance à ce polluant.
Le PNUE a également averti que l’utilisation de combustibles fossiles en général doit encore être considérablement réduite pour éviter les conséquences effrayantes du changement climatique. Des ventes exponentielles d’automobiles à l’échelle mondiale sont prévues, surtout sur les marchés émergents.
«Le secteur des transports est approximativement responsable du quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre et devrait passer au tiers d’ici 2050», a prévenu le PNUE, en ajoutant qu’1,2 milliard de nouveaux véhicules sont attendus sur les routes au cours des prochaines décennies.
«Cela comprend des millions de véhicules d’occasion de mauvaise qualité provenant de l’Europe, des États-Unis et du Japon, vers des pays à faibles revenus, et contribue au réchauffement de la planète et à la pollution atmosphérique, tout en augmentant les risques d’accidents», a ajouté l’organisation mondiale.
Marché du pétrole
Alors que l’ouragan Ida s’affaiblit, les cours du pétrole ont légèrement augmenté lundi mais n’ont pas dépassé leur plus haut niveau, après l’arrêt forcé de la production de pétrole de la côte américaine du golfe du Mexique. L’Opep+ semblait prête à procéder avec une augmentation prévue de la production pétrolière.
Le prix du brut Brent a augmenté de 49 cents le baril, ou 6,7%, à 12:24 (heure de l’Est) (16:24 GMT), ayant atteint 73,69$, son coût le plus élevé depuis le 2 août. Quant au brut américain, il a augmenté de 37 cents le baril, ou 0,51%, soit 69,11$ le baril, son coût le plus élevé depuis le 6 août.
Le carburant américain a augmenté d’environ 2%, offrant ainsi un soutien au brut. Les pannes de courant ont entraîné les fermetures des raffineries sur la côte du golfe et les commerçants ont évoqué la possibilité de perturbations prolongées.
Soutenu par les coupures d’approvisionnement de l’Opep+, le Brent a rebondi de 40% cette année. Certains réclament un redressement suite à l’effondrement provoqué par la pandémie, l’année dernière.
L’Opep+ se réunira mercredi pour examiner l’augmentation prévue de production pétrolière de 400 000 barils par jour (bpj) qui faciliterait la compensation des pertes de l’année dernière.
Les représentants de l’Opep s’attendent à ce que l’augmentation ait lieu, comme prévu.