LONDRES: Mardi, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a condamné l’attaque par les talibans du domicile de deux journalistes en Afghanistan, et les a exhortés à permettre aux médias de travailler librement.
«Le commandement des talibans doit intervenir pour empêcher le harcèlement des journalistes et les fouilles injustifiées de leurs domiciles par leurs combattants», a déclaré Steven Butler, coordinateur du programme Asie du CPJ.
«Les talibans doivent prouver que leur soutien déclaré à la liberté de la presse en Afghanistan est réel, et veiller à ce que leurs membres cessent d’attaquer les domiciles des journalistes, et restituent immédiatement tout le matériel saisi», a-t-il ajouté.
Les attaques ont eu lieu à deux reprises.
La première s’est déroulée le 17 août, lorsque des combattants talibans de la ville de Ghazni ont fait irruption au domicile de Khadija Achrafi, directrice générale de l'agence de presse officielle Bakhtar du gouvernement afghan.
Achrafi se serait cachée juste avant que les talibans ne fassent irruption chez elle, sans que l’on sache exactement ce qu’ils ont saisi chez elle.
La deuxième attaque a eu lieu le 20 août, lorsque des militants talibans ont attaqué le domicile de Zalmay Latifi, directeur de la chaîne de télévision privée Enikass Radio and TV à Kaboul.
Latifi s'est également caché avant l’attaque des talibans. Il a affirmé qu’ils avaient saisi trois voitures, ainsi que des armes avec permis et deux ordinateurs.
Depuis que les talibans ont pris le contrôle de l'Afghanistan la semaine dernière, ils ont attaqué et fouillé le domicile d'au moins quatre autres journalistes et employés d'agences de presse.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com