LONDRES : Un journaliste afghan employé par la BBC depuis de nombreuses années, activement recherché par les talibans, se trouve coincé à Kaboul, incapable de parvenir à l'aéroport.
Un porte-parole du radiodiffuseur britannique affirme pour sa part que la «BBC fait son possible afin d’assurer la sécurité de (ses) équipes en Afghanistan».
«Toute l'expertise et les ressources pertinentes de l’ensemble de la BBC et de parties externes sont consacrées à cet objectif en ce moment», ajoute-t-il.
La personne en question constituerait une «cible de grande valeur» pour les talibans, et le groupe se serait rendu dans sa résidence mardi dernier afin de procéder à son exécution.
Jen Wilson, directrice des opérations de l'Army Week Association à New York, estime que les talibans «sont contents quand les journalistes de la télévision américaine sont présents sur le terrain, car ils peuvent alors parler avec l'Occident. Ils détestent toutefois les journalistes autochtones, en particulier ceux qui collaboraient avec les forces alliées».
Depuis que les talibans ont conquis une grande partie du territoire au cours des derniers mois, de nombreux journalistes afghans se sont cachés.
Il y a quelques semaines, le journaliste de Reuters Danich Siddiqui a été tué alors qu'il couvrait les affrontements entre les forces de sécurité afghanes et le groupe radical, près d'un poste frontalier avec le Pakistan.
Siddiqui travaillait alors comme journaliste pour les forces de l’ordre afghanes. Il est mort lorsqu'il a été pris dans les tirs croisés des talibans.
Depuis le début de l’invasion menée par les États-Unis en 2001, des milliers de journalistes, traducteurs, interprètes et médiateurs afghans ont fourni des informations tactiques inestimables aux organisations médiatiques internationales
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com