Kaboul entame la démolition des labyrinthes de barrières en béton

Renforcées d'acier, ces structures mobiles, composées de murs en T de douze pieds de haut dits «de Bremer», font partie du paysage de Kaboul. (Photo, AFP)
Renforcées d'acier, ces structures mobiles, composées de murs en T de douze pieds de haut dits «de Bremer», font partie du paysage de Kaboul. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 24 août 2021

Kaboul entame la démolition des labyrinthes de barrières en béton

  • Ces structures mobiles, composées de murs en T de douze pieds de haut dits «de Bremer», font partie du paysage de Kaboul
  • Les talibans clament haut et fort qu’ils s’engagent à maintenir la paix, et à former un «gouvernement inclusif»

KABOUL : Les autorités afghanes ont établi un plan colossal afin de démolir le dédale de murs pare-souffle dans la capitale, initialement érigé afin de protéger les dirigeants politiques, les responsables officiels et les missions étrangères pendant le plus clair des vingt dernières années.

La nouvelle a été dévoilée à Arab News lundi par le maire de la ville.

Renforcées d'acier, ces structures mobiles, composées de murs en T de douze pieds de haut dits «de Bremer», font partie du paysage de Kaboul.

La décision de la municipalité survient après que les talibans se soient emparés du contrôle militaire du pays. Des combattants de ce groupe auraient pourtant commis des attentats suicides et piégé nombre de voitures, ce qui a initialement incité les autorités à ériger des murs en béton en guise de protection.

Toutefois, depuis leur retour au pouvoir, les talibans clament haut et fort qu’ils s’engagent à maintenir la paix, et à former un «gouvernement inclusif».

«Nous avons commencé à ôter les obstacles (qui entourent) les institutions publiques», explique le maire de Kaboul, Daoud Sultanzoy. «Les bâtiments privés suivront, et les ambassades, dépendamment de leur situation, sont invités à faire de même. Notre objectif est de dégager (toutes les rues) de Kaboul. Le processus prendra des mois à compléter, car le nombre de ces murs en béton est très élevé alors que celui des machines n’est pas suffisant».

Sultanzoy occupait le poste de maire sous l'ancien président Ashraf Ghani, qui a fui la capitale quelques heures après que les talibans aient pris le palais présidentiel.

Les autorités comptaient retirer les murs en T il y a quelque temps. Mais «des hommes forts et des chefs de faction, dont le chef du parlement», les en auraient empêchés.

Dans certains quartiers de Kaboul, des rues entières sont cachées par les structures, ce qui donne à la ville l’aspect d’une «étrange forteresse» et restreint considérablement la circulation.

«Ces murs créent un environnement pesant pour les habitants de Kaboul, car ils bloquent les rues», ajoute le maire.

Selon un responsable de la municipalité, qui s’exprimait sous le couvert de l'anonymat car il n’est pas autorisé à parler aux médias, plus de 3 700 murs en T ont été érigés rien que dans un seul des 22 districts de Kaboul.

Ceux-ci s'ajoutent à près de 8 400 autres installés dans les complexes des forces de l'OTAN, menées par les États-Unis, et qui doivent quitter l'Afghanistan d'ici la fin du mois.

«Des centaines d'autres protègent les ambassades, les institutions publiques et les dirigeants», confie le responsable.

La capitale a vu progressivement augmenter le nombre de barrières blindées dans les dernières années, à la suite de la recrudescence des attaques de commando des militants talibans et les voitures piégées posées par Daech, et qui ont causé des ravages.

Parmi ces attaques figure celle effectuée il y a quelques semaines contre l'ancien ministre de la Défense, le général Besmillah Khan Mohammadi, à l’aide d’un véhicule chargé d'explosifs dans un quartier huppé de Kaboul. Les talibans ont revendiqué l’attentat.

Les résidents de Kaboul applaudissent cette opération, car les murs de Bremer donnent l'impression que la ville est dans un «état de guerre perpétuel».

«(Ôter les murs de béton) est une excellente initiative», confie le chauffeur de taxi Fateh Shah à Arab News. «La ville avait l'air d'être constamment en guerre. Nous sommes heureux car ceci va entraîner une réduction des embouteillages et faciliter la circulation», se réjouit-il.

D'autres rappellent que si le but initial des murs en T est de protéger certains secteurs, ils «constituent en revanche un casse-tête» pour la sécurité des piétons et des automobilistes.

«Ils n’ont aucune utilité pour les autres (usagers du réseau routier). (Les autorités) ont bloqué les routes et créé des problèmes qui compliquent par exemple l'accès aux hôpitaux», explique à Arab News Kirban Ali, un fonctionnaire à la retraite. «Les gens se sont retrouvés à maintes reprises piégés après une explosion, et les évacuer devenait quasi impossible en raison de ces obstacles».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Trump demande la gratuité des canaux de Panama et de Suez pour les navires américains

Cette photo diffusée par l'autorité du canal de Panama le 30 août 2024, montre le porte-conteneurs MSC Marie, de 366 mètres de long et 51 mètres de large, transitant dans le canal de Panama à Panama. (AFP)
Cette photo diffusée par l'autorité du canal de Panama le 30 août 2024, montre le porte-conteneurs MSC Marie, de 366 mètres de long et 51 mètres de large, transitant dans le canal de Panama à Panama. (AFP)
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  • Après avoir répété, depuis des mois, sa volonté de prendre le contrôle du canal de Panama, le président américain vise désormais le canal de Suez, un autre axe de transport stratégique pour le commerce mondial.
  • « J'ai demandé au secrétaire d'État Marco Rubio de se saisir » de ce dossier, a-t-il ajouté. 

WASHINGTON : Donald Trump a demandé samedi que le passage des navires américains soit rendu gratuit sur les canaux de Panama et de Suez, et a chargé son chef de la diplomatie, Marco Rubio, de se saisir immédiatement de ce dossier.

Après avoir répété, depuis des mois, sa volonté de prendre le contrôle du canal de Panama, le président américain vise désormais le canal de Suez, un autre axe de transport stratégique pour le commerce mondial.

« Les navires américains, à la fois militaires et commerciaux, devraient être autorisés à transiter gratuitement via les canaux de Panama et de Suez. Ces canaux n'existeraient pas sans les États-Unis d'Amérique », a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.

« J'ai demandé au secrétaire d'État Marco Rubio de se saisir » de ce dossier, a-t-il ajouté. 

Avant même de prendre ses fonctions le 20 janvier, Donald Trump avait fait monter la pression sur le Panama, menaçant de « reprendre » le canal construit par les États-Unis et inauguré en 1914, et resté sous souveraineté américaine jusqu'en 1999.

Le Panama avait récupéré le canal cette année-là, en vertu d'un accord conclu en 1977 avec le président Jimmy Carter. Les États-Unis et la Chine sont les deux principaux utilisateurs de ce lien stratégique, par lequel transite 5 % du commerce maritime mondial.

Début avril, Washington a obtenu l'autorisation du Panama de déployer des militaires américains autour de cette voie d'eau stratégique.

Le canal de Suez, contrôlé par l'Égypte depuis 1956, concentrait lui environ 10 % du commerce maritime mondial, jusqu'à ce que les rebelles houthis du Yémen commencent à lancer des attaques contre des navires, disant agir en « solidarité » avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

Les États-Unis sont intervenus, avec d'autres pays, pour tenter de sécuriser cette route maritime.

Mais le trafic a chuté, réduisant drastiquement une source essentielle de devises étrangères pour Le Caire, plongé dans la pire crise économique de son histoire.


Une « puissante » explosion dans un port iranien fait plus de 400 blessés

Un épais panache de fumée s'élève alors que des automobilistes conduisent leurs véhicules sur une autoroute près de la source d'une explosion au quai du port Shahid Rajaee au sud-ouest de Bandar Abbas dans la province iranienne d'Hormozgan, le 26 avril 2025. (Photo de Mohammad Rasole MORADI / IRNA / AFP)
Un épais panache de fumée s'élève alors que des automobilistes conduisent leurs véhicules sur une autoroute près de la source d'une explosion au quai du port Shahid Rajaee au sud-ouest de Bandar Abbas dans la province iranienne d'Hormozgan, le 26 avril 2025. (Photo de Mohammad Rasole MORADI / IRNA / AFP)
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  • Ce port, crucial pour le commerce, est situé à plus d'un millier de kilomètres au sud de Téhéran, près de la grande ville de Bandar Abbas, qui donne sur le détroit d'Ormuz.
  • « 406 personnes ont été blessées et ont été transférées vers des centres médicaux », a indiqué la télévision d'État.

TEHERAN : Une « puissante explosion » a fait  samedi plus de 400 blessés dans un important port du sud de l'Iran, ont rapporté les médias d'État, qui n'ont pas donné de précisions sur l'origine du sinistre dans l'immédiat.

« Une puissante explosion s'est produite sur un quai du port Shahid Rajaï », a déclaré à la télévision Esmaïl Malekizadeh, un responsable local de l'administration portuaire.

Ce port, crucial pour le commerce, est situé à plus d'un millier de kilomètres au sud de Téhéran, près de la grande ville de Bandar Abbas, qui donne sur le détroit d'Ormuz.

« 406 personnes ont été blessées et ont été transférées vers des centres médicaux », a indiqué la télévision d'État.

Selon l'agence de presse officielle Irna, Shahid Rajaï est le plus grand port commercial d'Iran. 

Plus de 70 % des marchandises iraniennes transitent par ce port qui borde le détroit d'Ormuz par lequel transite un cinquième de la production mondiale de pétrole.

« L'incident est dû à l'explosion de plusieurs conteneurs stockés dans la zone du quai du port Shahid Rajaï », a indiqué à la télévision d'État un responsable local des secours, Mehrdad Hassanzadeh.

Selon l'agence Isna, le premier vice-président, Mohammad Reza Aref, a ordonné l'ouverture d'une enquête pour déterminer la cause exacte de l'incident et l'étendue des dégâts. 

La télévision d'État a diffusé des images d'un important panache de fumée noire s'élevant dans le ciel depuis le port.

Une autre vidéo, relayée par l'agence Mehr, montre une explosion dans un hangar qui provoque un épais nuage de fumée et de poussière, filmée par une caméra de surveillance.

Selon l'agence de presse Fars, la détonation a été entendue à une cinquantaine de kilomètres à la ronde.

« L'onde de choc a été si forte que la plupart des bâtiments du port ont été gravement endommagés », a indiqué de son côté l'agence de presse Tasnim. 

Le nombre d'employés présents au moment de l'explosion n'est pas connu pour l'instant.

Samedi est le premier jour ouvré de la semaine en Iran.

La compagnie nationale de distribution de pétrole a déclaré que les installations pétrolières n'avaient pas été endommagées et qu'elles « fonctionnaient actuellement normalement ».

Des explosions de cette magnitude sont rares en Iran, mais le pays a connu des incidents meurtriers ces derniers mois.

En septembre dernier, une explosion dans une mine de charbon avait ainsi fait plus de 50 morts.


Ukraine: Zelensky dit espérer "des résultats" après sa rencontre avec Trump

 Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 26 avril 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) rencontre le président américain Donald Trump (à gauche) en marge des funérailles du pape François à la basilique Saint-Pierre au Vatican. (Photo by Handout / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)
Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 26 avril 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) rencontre le président américain Donald Trump (à gauche) en marge des funérailles du pape François à la basilique Saint-Pierre au Vatican. (Photo by Handout / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)
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  • « Bonne réunion. Nous avons longuement discuté en tête-à-tête. J'espère que nous obtiendrons des résultats sur tous les points abordés », a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux.

KIEV : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré samedi espérer « des résultats » après sa rencontre « symbolique » avec son homologue américain, Donald Trump, qui pousse fortement pour une cessation des hostilités entre Ukrainiens et Russes, après plus de trois ans d'invasion russe de l'Ukraine.

« Bonne réunion. Nous avons longuement discuté en tête-à-tête. J'espère que nous obtiendrons des résultats sur tous les points abordés », a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux, réitérant sa demande d'un cessez-le-feu total et inconditionnel. « Cette réunion était très symbolique et pourrait devenir historique si nous parvenons à des résultats communs », a ajouté M. Zelensky.