Sixième mobilisation anti-pass sanitaire en France, participation de nouveau en baisse

Manifestation anti-pass sanitaire, le 21 août à Paris (Photo, AFP).
Manifestation anti-pass sanitaire, le 21 août à Paris (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 22 août 2021

Sixième mobilisation anti-pass sanitaire en France, participation de nouveau en baisse

  • Les cortèges ont rassemblé à travers la France 175 503 personnes, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur
  • Le collectif militant Le Nombre Jaune, qui publie un décompte ville par ville, a de son côté recensé 357 100 manifestants «minimum» en France

PARIS: De nouveau un peu moins nombreux que la semaine précédente, les opposants au pass sanitaire et à toute obligation vaccinale contre la Covid ont manifesté dans le calme samedi en France,  beaucoup rejetant farouchement l'éventuelle vaccination de leurs enfants ou petits-enfants.

Les cortèges ont rassemblé à travers la France 175 503 personnes, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, contre 214 845 manifestants la semaine précédente, un chiffre déjà en baisse. 

Le collectif militant Le Nombre Jaune, qui publie un décompte ville par ville, a de son côté recensé 357 100 manifestants "minimum" en France, contre 388 843 manifestants la semaine passée.

Pour ce sixième week-end de mobilisation consécutif, des défilés ont de nouveau eu lieu du nord au sud, sans débordements importants. Vingt personnes ont été interpellées et un membre des forces de l'ordre a été blessé, a précisé Beauvau.

"Vaccinez-vous si vous voulez, mais on est contre un pass à l’hôpital ou pour aller faire ses courses, on demande l'abrogation de la loi", a clamé à Pau (77 000 habitants) une des figures emblématiques du mouvement des "gilets jaunes", Jérôme Rodrigues, face à 2 700 manifestants selon la police.

Le pass sanitaire a été étendu depuis lundi à plus de 120 grands centres commerciaux et magasins de région parisienne et de la moitié sud de la France. Il peut s'agir d'une preuve de vaccination complète, d'un test antigénique de moins de 72 heures ou d'une preuve de maladie dans les six derniers mois.  

À Lille, le cortège – de 3 200 personnes selon la préfecture – avançait derrière la pancarte "Dégageons Macron avec son pass et ses réformes à la con". Apparaissaient quelques pompiers ainsi que des soignants – soumis à la vaccination obligatoire – telle une femme en blouse blanche, brandissant la pancarte "hier héros, aujourd’hui salauds ? Je vais être virée!"

«J'attends le vaccin français»

Bon nombre de parents et de grands-parents s’inquiétaient de l'éventuelle extension de la vaccination aux enfants de moins de 12 ans. 

Cette mesure n'est "pas d'actualité" en France, avait assuré jeudi le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer.

Les 12-17 ans peuvent se faire vacciner depuis la mi-juin et 55% d'entre eux ont déjà reçu une dose.

En tête du cortège à Bordeaux, des manifestants scandaient "ne touchez pas à nos enfants". Tandis qu'au défilé lillois, José Mata, professeur de 57 ans et grand-père, n'était pas convaincu par les discours officiels ni scientifiques et s'interrogeait: "avec ce nouveau vaccin, même si le risque est peu élevé il y a un risque quand même. On ne donne pas n’importe quel médicament aux enfants (...) alors pourquoi un nouveau vaccin ?".

Selon les autorités, ils étaient 4 100 à manifester à Strasbourg, 4 000 à Marseille, 3 400 à Bordeaux et à Toulouse, 3 200 à Lille, 3 000 à Bayonne, 2 500 à Nice et à Aix-en-Provence, 2 300 à Nantes, 2 000 à Caen, 1 500 à Dijon, 1 380 à Saint-Etienne, 900 à Roanne, 580 à Beauvais, 450 à Compiègne, 300 à Dunkerque... Ou encore 2 600 sur l'île de La Réunion.

Les préfectures ont constaté un reflux à Toulon (avec 6 000 participants) mais une augmentation à Montpellier (9 500).

Les manifestants parisiens se divisaient en quatre rassemblements, dont deux à l'initiative de collectifs de "gilets jaunes" et un à l'appel de Florian Philippot, ex-numéro 2 du Front national, chef de file des "Patriotes".

Monique Bourhis, 75 ans et "pas vaccinée", était venue en train de l'Eure manifester à Paris comme "tous les samedis": "Je n'ai pas à montrer un document pour aller au café. Je ne suis pas contre le vaccin mais j'attends le (vaccin) français. Là, on saura ce qu'il y a dedans", a dit cette retraitée sensible au discours de M. Philippot, défiante envers les vaccins à ARN messager qu'elle assimile à "du poison".

Plus de 800 personnes atteintes de la Covid-19 ont été hospitalisées au cours des dernières 24 heures, dont 165 en soins critiques, des admissions qui se concentrent en Martinique, en Guadeloupe et dans les Bouches-du-Rhône, selon les chiffres de Santé publique France samedi. 

Le CHU de Guadeloupe bat le rappel de tout son personnel et selon un communiqué du préfet de région, "60 décès supplémentaires sont à déplorer" depuis lundi. En Polynésie française, les écoles, collèges et lycées vont fermer lundi, car "la propagation du virus Delta au sein des établissements scolaires (...) nécessite une réaction forte", selon le président de l'archipel Edouard Fritch.

Vendredi, le Premier ministre en déplacement au Centre hospitalier d'Étampes (Essonne) y avait souligné qu'aucun des cinq malades admis en réanimation n'était vacciné, y voyant "la preuve par l'exemple". "C'est toujours le même profil: (des malades) plus jeunes et non vaccinés", avait insisté Jean Castex.

«Touche pas à Raoult»

À Marseille, les manifestants ont se sont rendus devant l'institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses dirigé par Didier Raoult – promoteur d'un traitement très controversé des malades de la Covid-19. Chantant La Marseillaise, ils lui exprimaient leur soutien, après les déclarations du directeur-général de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille qui ne souhaite pas reconduire l'infectiologue de 69 ans à la tête de l'IHU. 

"Ils veulent honteusement l'évincer !", a lancé à Paris M. Philippot, des affichettes "touche pas à Raoult" étant apparu parmi les drapeaux français. 


Mort de Nahel: une reconstitution aura lieu dimanche

La diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un policier tirant sur l'adolescent de 17 ans à bout portant lors d'un contrôle routier avait engendré plusieurs nuits d'émeutes violentes. (AFP).
La diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un policier tirant sur l'adolescent de 17 ans à bout portant lors d'un contrôle routier avait engendré plusieurs nuits d'émeutes violentes. (AFP).
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  • Le policier mis en examen pour homicide volontaire et ses collègues présents, des témoins... "Pour la première fois, toutes les parties seront confrontées à leur déposition sur la scène du crime
  • La diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un policier tirant sur l'adolescent de 17 ans à bout portant lors d'un contrôle routier avait engendré plusieurs nuits d'émeutes violentes

NANTERRE: Près d'un an après la mort de Nahel, tué par un tir de policier à Nanterre le 27 juin 2023, la justice réunit dimanche les principaux protagonistes du dossier pour une reconstitution des faits, a appris l'AFP de sources concordantes.

Le policier mis en examen pour homicide volontaire et ses collègues présents, des témoins... "Pour la première fois, toutes les parties seront confrontées à leur déposition sur la scène du crime, c'est un moment fort", souligne Nabil Boudi, avocat de la mère de Nahel.

La diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un policier tirant sur l'adolescent de 17 ans à bout portant lors d'un contrôle routier avait engendré plusieurs nuits d'émeutes violentes.

A travers la France, les incendies de bâtiments publics et d'infrastructures ou les pillages de magasins ont causé des dégâts représentant un milliard d'euros, selon le Sénat.

A Nanterre, non loin du rond-point où Nahel a été tué et où aura lieu la reconstitution, certains bâtiments en portent encore les traces.

L'enquête sur la mort de Nahel, devenue un symbole du débat sur les violences policières, doit notamment établir si l'usage de l'arme à feu était légitime.

Une première version policière, selon laquelle l'adolescent aurait foncé sur le motard, a rapidement été infirmée par la vidéo des faits, diffusée sur les réseaux sociaux.

Policier libéré

Pendant cinq mois, le policier auteur du tir, Florian M., âgé de 38 ans au moment des faits, avait été placé en détention provisoire.

Mais en novembre, il a été libéré et placé sous contrôle judiciaire après plusieurs demandes de son conseil.

Les juges qui ont décidé de sa remise en liberté avaient reconnu qu'il existait encore "des divergences entre les différentes versions données", mais que "le risque de concertation" apparaissait désormais, "dans cette configuration, moins prégnant" et "ne saurait justifier la poursuite de la détention provisoire à ce titre".

"L'information judiciaire a progressé", les parties civiles et les deux policiers ayant été auditionnés, ont indiqué les magistrats.

Ils soulignent également que "si le trouble à l'ordre public demeure", "il est moindre qu'à la date du placement en détention provisoire".

Après la libération de Florian M., Mounia, la mère de Nahel qui l'élevait seule, avait appelé à un rassemblement auquel quelques centaines de personnes s'étaient rendues dans le calme.

"Un policier tue un enfant, arabe ou noir, devient millionnaire et sort de prison, retrouve sa famille tranquillement pour les fêtes", avait-elle déploré dans une vidéo, en référence à la cagnotte qui a récolté plus de 1,6 million d'euros en soutien à la famille du policier.

"Elle est très stressée, ça ravive de mauvais souvenirs", estime Me Boudi, son conseil.

L'avocat de Florian M. n'a pas donné suite aux sollicitations de l'AFP.


Occupé par des étudiants pro-Gaza, Sciences Po ferme ses principaux locaux vendredi

Après une mobilisation émaillée de tensions en fin de semaine dernière à Sciences Po, le mouvement avait été suspendu après l'accord de la direction pour organiser un débat interne -- qualifié de "townhall", terme utilisé aux Etats-Unis pour une grande réunion publique. (AFP).
Après une mobilisation émaillée de tensions en fin de semaine dernière à Sciences Po, le mouvement avait été suspendu après l'accord de la direction pour organiser un débat interne -- qualifié de "townhall", terme utilisé aux Etats-Unis pour une grande réunion publique. (AFP).
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  • "Suite au vote de l'occupation des étudiants, les bâtiments du 25, 27, 30, rue Saint-Guillaume et du 56, rue des Saints-Pères, resteront fermés demain, vendredi 3 mai. Nous invitons à rester en télétravail"
  • Après un débat interne sur le Proche-Orient jeudi matin qu'ils ont jugé "décevant, mais sans surprise", les étudiants du comité Palestine de Sciences Po ont annoncé jeudi après-midi le lancement d'un "sit-in pacifique" dans le hall de l'école

PARIS: La direction de Sciences Po Paris a décidé la fermeture de ses principaux locaux vendredi en raison d'une nouvelle occupation par quelques dizaines d'étudiants mobilisés pour Gaza, au moment où le gouvernement redouble de vigilance face aux actions sur les campus français.

"Suite au vote de l'occupation des étudiants, les bâtiments du 25, 27, 30, rue Saint-Guillaume et du 56, rue des Saints-Pères, resteront fermés demain, vendredi 3 mai. Nous invitons à rester en télétravail", indique un message aux salariés, envoyé jeudi soir par la direction des Ressources humaines de Sciences Po.

Après un débat interne sur le Proche-Orient jeudi matin qu'ils ont jugé "décevant, mais sans surprise", les étudiants du comité Palestine de Sciences Po ont annoncé jeudi après-midi le lancement d'un "sit-in pacifique" dans le hall de l'école et le début d'une grève de la faim par six étudiants "en solidarité avec les victimes palestiniennes".

Jeudi soir, l'occupation du campus a été votée par une centaine d'étudiants réunis en assemblée générale, a indiqué à l'AFP une membre du comité Palestine, qui n'a pas donné son nom.

Les grèves de la faim continueront jusqu'à "la tenue d'un vote officiel non anonyme au conseil de l'Institut pour l'investigation des partenariats avec les universités israéliennes", a déclaré Hicham, du comité Palestine.

Après une mobilisation émaillée de tensions en fin de semaine dernière à Sciences Po, le mouvement avait été suspendu après l'accord de la direction pour organiser un débat interne -- qualifié de "townhall", terme utilisé aux Etats-Unis pour une grande réunion publique.

"Ça a été un débat dur, avec des prises de position assez claires, beaucoup d'émotion", a indiqué Jean Bassères, l'administrateur provisoire de Sciences Po, qui accueille quelque 2.000 étudiants à Paris selon le site de l'école. Il a appelé au "calme" avant le début des examens lundi.

300 personnes à la Sorbonne 

M. Bassères a indiqué avoir "pris des positions assez fermes sur certains sujets", en refusant "très clairement la création d'un groupe de travail qui était proposé par certains étudiants pour investiguer nos relations avec les universités israéliennes".

Il en a appelé "à la responsabilité de chacun", dans un contexte de plusieurs actions en France, en écho à la mobilisation des campus aux Etats-Unis où la police s'est déployée sur plusieurs sites.

Non loin de Sciences Po, devant la Sorbonne, où la police était déjà intervenue lundi pour évacuer des manifestants, près de 300 étudiants venus de différents campus se sont réunis jeudi après-midi et ont organisé un campement d'une vingtaine de tentes.

Ils ont été délogés une heure plus tard par plus d'une centaine de membres des forces de l'ordre, selon une journaliste de l'AFP.

La ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a demandé jeudi matin aux présidents d'université de veiller au "maintien de l'ordre" public, en utilisant "l'étendue la plus complète des pouvoirs" dont ils disposent, lors d'une intervention en visioconférence au conseil d'administration de France Universités.

Actions de Lille à Lyon 

France Universités, qui fédère 116 établissements d'enseignement supérieur dont 74 universités, a "salué la détermination de la ministre à porter une voie équilibrée et ferme pour un retour au calme".

L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) organise vendredi une "table du dialogue" place de la Sorbonne, pour "débattre avec les étudiants juifs", "lutter contre la polarisation du débat" et "montrer que l'on peut se mobiliser sans insulter et invectiver".

Les actions se sont multipliées ces derniers jours dans l'Hexagone, principalement sur les sites de Sciences Po à Paris et en régions, et dans quelques universités, dans un contexte politique électrique, La France insoumise étant notamment accusée par la droite d'"instrumentalisation" du mouvement.

Le campus Jourdan de l'Ecole normale supérieure (ENS) a été bloqué jeudi par des étudiants. A Lille, l'Institut d'études politiques a été fermé jeudi et les accès à l'Ecole supérieure de journalisme (ESJ) bloqués.

A Sciences Po Lyon, "une petite centaine" de personnes occupaient jeudi soir un amphithéâtre, a indiqué une représentante du syndicat étudiant Unef à l'AFP. La cheffe des députés LFI Mathilde Panot est venue leur "apporter son soutien" en fin de soirée après un meeting à Vénissieux, a-t-elle indiqué sur X. "Gloire à la jeunesse de ce pays qui défend notre humanité commune", a-t-elle ajouté.

A Saint-Etienne, une poignée d'étudiants ont bloqué jeudi matin les accès à un site universitaire, avant d'être évacués par la police.


Relations UE/Chine: Macron insiste sur la protection des «intérêts stratégiques» de l'Europe

Le président français Emmanuel Macron (CL) serre la main du Premier ministre japonais Fumio Kishida (Photo, AFP).
Le président français Emmanuel Macron (CL) serre la main du Premier ministre japonais Fumio Kishida (Photo, AFP).
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  • La visite d'Etat de XI Jinping vise à célébrer 60 ans de relations diplomatiques bilatérales
  • Les grandes crises internationales, et notamment la guerre en Ukraine, devraient également être au menu des discussions franco-chinoises

PARIS: L'Europe doit défendre ses "intérêts stratégiques" dans ses relations économiques avec la Chine, a déclaré jeudi le président Emmanuel Macron dans une interview à The Economist, à quelques jours d'une visite d'Etat en France du président chinois XI Jinping.

"Il faut être d'un grand pragmatisme et regarder cette question avec nos intérêts stratégiques", dit le chef d'Etat français, interrogé sur l'ouverture ou non du marché européen à la Chine.

"C'est un de mes objectifs principaux en accueillant le président Xi Jinping, il faut tout faire pour engager la Chine sur les grandes questions mondiales et avoir un échange sur nos relations économiques qui reposent sur la réciprocité", ajoute le président, qui accueillera son homologue chinois les 6 et 7 mai.

Et de citer le cas des voitures électriques chinoises, selon lui "taxées à 10%" sur le marché européen alors que leur production est "massivement aidée" par l'exécutif chinois. A l'inverse, les véhicules électriques européens, pour lesquels "l'Europe a des règles qui limitent les aides" à leurs producteurs, sont "taxés à 15%" sur le marché chinois.

Plan

"Aujourd'hui nous devons avoir sur le plan commercial avec la Chine un comportement respectueux, mais de défense de nos intérêts, de réciprocité et de sécurité nationale", insiste M. Macron, qui dit soutenir les enquêtes ouvertes par la Commission européenne sur le véhicule électrique, le photovoltaïque, l'éolien concernant des subventions chinoises soupçonnées de fausser la concurrence.

"Il ne faut pas oublier les enjeux de sécurité nationale", souligne M. Macron. "Il y a de nombreux secteurs pour lesquels la Chine exige que les producteurs soient chinois, parce qu'ils sont trop sensibles. Eh bien nous Européens, nous devons pouvoir faire la même chose."

La visite d'Etat de XI Jinping vise à célébrer 60 ans de relations diplomatiques bilatérales. Il s'agira du début de sa première tournée européenne depuis la pandémie de Covid-19, qui avait vu le géant asiatique couper longuement nombre d'interactions avec le reste du monde.

Les grandes crises internationales, et notamment la guerre en Ukraine, devraient également être au menu des discussions franco-chinoises.

"Notre intérêt est d'obtenir de la Chine qu'elle pèse pour la stabilité de l'ordre international. Ce n'est pas l'intérêt de la Chine aujourd'hui d'avoir une Russie déstabilisatrice de l'ordre international, d'avoir un Iran qui peut se doter de l'arme nucléaire et d'avoir un Moyen-Orient plongeant dans une forme de chaos. Il faut donc travailler avec la Chine pour construire la paix", affirme M. Macron.