Nouvelle étape pour le pass sanitaire, contrôlé dans les centres commerciaux

La mesure était plutôt bien accueillie dans les centres commerciaux où s'est rendue l'AFP lundi matin. (AFP)
La mesure était plutôt bien accueillie dans les centres commerciaux où s'est rendue l'AFP lundi matin. (AFP)
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Publié le Lundi 16 août 2021

Nouvelle étape pour le pass sanitaire, contrôlé dans les centres commerciaux

  • Plus d'une centaine de centres commerciaux et magasins sont soumis au pass sanitaire ce lundi selon les recommandations du gouvernement
  • Cette nouvelle étape intervient alors que l'épidémie de Covid-19 impacte toujours les hospitalisations en France, y compris les services de soins critiques

PARIS: Nouvelle étape pour le pass sanitaire: après les bars, restaurants, hôpitaux et transports, son utilisation est élargie lundi aux grands centres commerciaux en région parisienne et dans le sud de la France marqués par un fort taux d'incidence du coronavirus.


Plus d'une centaine de centres commerciaux et magasins sont soumis au pass sanitaire ce lundi selon les recommandations du gouvernement qui a demandé aux préfets de l'imposer pour les surfaces de plus de 20.000 m2 dans les départements où le taux d'incidence dépasse les 200 pour 100.000 habitants sur une semaine.


Paris, dont le seuil d'incidence est inférieur, instaure tout de même le pass sanitaire pour cinq grands magasins (Galeries Lafayette, Printemps, BHV, Le Bon Marché et la Samaritaine) et trois centres commerciaux de la capitale. Quatre départements d'Ile-de-France (Seine-Saint-Denis, Val d'Oise, Val-de-Marne, Hauts-de-Seine) dépassant le seuil ont publié pour leur part des arrêtés instaurant le pass sanitaire.


Les autres départements concernés en France sont les Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Charente-Maritime, Corse-du-Sud, Gard, Haute-Garonne, Gironde, Hérault, Landes, Pyrénées-Orientales, Rhône, Haute-Savoie, Var et Vaucluse.


La mesure était plutôt bien accueillie dans les centres commerciaux où s'est rendue l'AFP lundi matin. 


Dans le XVe arrondissement de Paris, le centre Beaugrenelle a embauché huit agents pour vérifier les pass et installé une tente de dépistage à proximité. Les contrôles se font sereinement dans le calme du mois d'août.


"Ça ne me dérange pas du tout, je suis pour le pass sanitaire (..) pour qu'on puisse retrouver petit à petit nos libertés", assure à l'AFP Aline Loreille, restauratrice de 55 ans qui vient de rentrer avec le précieux sésame.


Viviane Boua Traoré, Ivoirienne en visite à Paris, est vaccinée mais son attestation ne comporte pas de QR code, elle attend donc pour se faire tester à l'entrée du centre commercial. "C'est important pour la sécurité de tous", assure-t-elle.


«Normal en période d'épidémie»
Au même moment dans le centre commercial de Gramont, à l'est de Toulouse, le directeur Éric Boucher accueille la clientèle aux côté du personnel spécialement embauché là aussi pour vérifier les pass. "C'est important de faire de la pédagogie, mais la plupart arrivent le pass sanitaire à la main, ils sont habitués maintenant que c'est demandé un peu partout", dit-il à l'AFP.


Un client tente toutefois de passer sans masque ni pass avant de rebrousser chemin non sans avoir protesté. Quelques minutes plus tard, c'est au tour d'Ammo Afaf d'être refoulé. "J'ai deux doses de vaccin, mais je n'ai pas le papier", se désole cet homme de 80 ans.


Mais pour la grande majorité des clients, comme Gisèle Mazières, 83 ans, "c'est normal en période d'épidémie" de prendre de telles mesures qui la "rassurent".


Cette nouvelle étape intervient alors que l'épidémie de Covid-19 impacte toujours les hospitalisations en France, y compris les services de soins critiques. 


Selon les chiffres des autorités sanitaires publiés dimanche, le nombre de patients hospitalisés s'élève à 9.798 (9.648 samedi, 9.546 vendredi), dont 399 nouveaux admis. Du côté des contaminations, 21.172 cas ont été enregistrés dimanche (contre 24.427 samedi et 26.453 vendredi).


L'agence sanitaire soulignait vendredi une forte hétérogénéité géographique avec une situation "très préoccupante" en Guadeloupe et en Martinique, où les contaminations explosent et les hôpitaux sont submergés. La Martinique connaît ainsi un taux d'incidence de près de 1.200 cas pour 100.000 habitants.


Parallèlement à ces annonces, les manifestations contre le pass sanitaire ont réuni samedi 214.845 personnes selon le ministère de l'Intérieur et 388.843 personnes au "minimum" selon le collectif militant Le Nombre Jaune.


Nucléaire iranien : Paris dit être «en contact étroit» avec Washington

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  • "Au vu des récentes annonces concernant l'ouverture de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire iranien, le ministre a rappelé l'engagement de la France et exprimé son soutien à tout effort diplomatique
  • Jean-Noël Barrot s'est entretenu au téléphone avec son homologue américain, Marco Rubio, mercredi soir

PARIS: La France est "en contact étroit" avec les Etats-Unis sur le dossier du nucléaire iranien et soutient les efforts diplomatiques américains, a déclaré jeudi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, après une conversation entre les chefs de la diplomatie des deux pays.

"Au vu des récentes annonces concernant l'ouverture de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire iranien, le ministre a rappelé l'engagement de la France et exprimé son soutien à tout effort diplomatique visant à parvenir à un accord solide et durable", a dit Christophe Lemoine.

Jean-Noël Barrot s'est entretenu au téléphone avec son homologue américain, Marco Rubio, mercredi soir.

Aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, partisan d'une ligne très dure, le président américain Donald Trump avait créé la surprise en annonçant lundi que les Etats-Unis étaient engagés dans des discussions "directes" avec l'Iran, alors que ces deux pays n'ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans.

Mercredi, il avait ensuite souligné qu'une action militaire n'était pas exclue. "S'il faut recourir à la force, nous recourrons à la force", avait-il lancé. "Israël y sera bien évidemment très impliqué, il en sera le chef de file".

Cette menace survient à quelques jours de discussions qui doivent avoir lieu samedi dans le sultanat d'Oman et auxquelles participeront l'émissaire américain pour le Moyen-Orient Steve Witkoff ainsi que le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.

Interrogé sur le niveau de coordination entre les Américains et les Européens qui ont, quant à eux, des discussions en format E3 (Allemagne, France, Royaume Uni) avec l'Iran, le porte-parole du Quai d'Orsay est resté évasif.

"Nous sommes en lien étroit avec nos partenaires américains. Nous continuerons à discuter avec eux", a-t-il affirmé, se refusant à dire si les Européens avaient été informés en amont des négociations menées par Washington.

Christophe Lemoine a par ailleurs répété que l'objectif était que l'Iran ne se dote pas de l'arme nucléaire, réaffirmant que "la seule voie est diplomatique".

"Toute initiative visant à amener l'Iran à l'abandon de son programme nucléaire est bienvenue", a-t-il dit, même si la fenêtre est "étroite" pour y parvenir.

Les Occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rejette ces allégations et affirme que ses activités dans le nucléaire se limitent à des fins civiles.


France: le blocage de Sciences Po Strasbourg levé par la police

Le blocage par des étudiants de Sciences Po Strasbourg, entamé mercredi après le maintien d'un partenariat controversé entre cet établissement de l'est de la France et une université israélienne, a été levé jeudi par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP.  Une cinquantaine de policiers sont intervenus en milieu de matinée. Après sommations, ils ont pu rétablir l'accès au bâtiment sans heurt. (AFP)
Le blocage par des étudiants de Sciences Po Strasbourg, entamé mercredi après le maintien d'un partenariat controversé entre cet établissement de l'est de la France et une université israélienne, a été levé jeudi par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP. Une cinquantaine de policiers sont intervenus en milieu de matinée. Après sommations, ils ont pu rétablir l'accès au bâtiment sans heurt. (AFP)
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  • C'est la nouvelle présidente de l'université de Strasbourg, Frédérique Berrod, qui a sollicité l'intervention des forces de l'ordre, a indiqué à l'AFP le service de communication de l'Université
  • Mercredi, Mme Berrod avait appelé à la "levée du blocage"

STRASBOURG: Le blocage par des étudiants de Sciences Po Strasbourg, entamé mercredi après le maintien d'un partenariat controversé entre cet établissement de l'est de la France et une université israélienne, a été levé jeudi par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP.

Une cinquantaine de policiers sont intervenus en milieu de matinée. Après sommations, ils ont pu rétablir l'accès au bâtiment sans heurt.

C'est la nouvelle présidente de l'université de Strasbourg, Frédérique Berrod, qui a sollicité l'intervention des forces de l'ordre, a indiqué à l'AFP le service de communication de l'Université.

Mercredi, Mme Berrod avait appelé à la "levée du blocage".

La décision de maintenir le partenariat entre Sciences Po Strasbourg et la Lauder School of Government de l'Université Reichman en Israël - que les étudiants accusent de soutenir la politique du gouvernement israélien à Gaza - "est prise" et "il me semble, a été la plus démocratique possible", avait-elle observé.

Mardi soir, le conseil d'administration de l'établissement d'enseignement supérieur a approuvé le maintien du partenariat par 16 voix pour, 14 contre et trois abstentions. Il a ainsi décidé de ne pas suivre les conclusions d'un "comité d'examen du partenariat" composé de 10 membres (cinq étudiants et cinq enseignants) mis en place en mars pour tenter de dégager une solution consensuelle et ainsi mettre fin aux blocages qui s'étaient tenus depuis janvier.

Ce comité a préconisé de mettre un terme aux échanges entre l'IEP Strasbourg et la Lauder School of Government, et de rechercher un "partenariat alternatif" avec une autre université israélienne.


Wauquiez et Saint-Pierre-et-Miquelon: «pas de polémique» sur une proposition «déroutante», dit Retailleau

 Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a assuré jeudi ne pas vouloir "polémiquer" sur la proposition, "à première vue déroutante", faite par son rival, Laurent Wauquiez, d'envoyer les "étrangers dangereux" sous obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon. (AFP)
Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a assuré jeudi ne pas vouloir "polémiquer" sur la proposition, "à première vue déroutante", faite par son rival, Laurent Wauquiez, d'envoyer les "étrangers dangereux" sous obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon. (AFP)
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  • Laurent Wauquiez, qui proposait "d'enfermer" à Saint-Pierre-et-Miquelon les personnes dangereuses sous obligation de quitter le territoire (OQTF) provoquant un tollé au sein de la classe politique, a réagi sur X aux propos de son rival à la présidence
  • "Ce qui est déroutant Bruno, c’est l’incapacité de la France, ministre après ministre, à régler le problème des OQTF et le fait d’accepter passivement que des criminels étrangers soient relâchés dans nos rues"

PARIS: Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a assuré jeudi ne pas vouloir "polémiquer" sur la proposition, "à première vue déroutante", faite par son rival, Laurent Wauquiez, d'envoyer les "étrangers dangereux" sous obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon.

"Je ne veux pas en rajouter. Je me suis engagé, quand j'ai déclaré ma candidature, à ne pas polémiquer avec un compétiteur de ma famille politique", a souligné le ministre de l'Intérieur, lors d'une conférence de presse, place Beauvau, sur le bilan de ses six mois en poste.

"Donc je ne polémique pas, pas plus maintenant que demain sur cette cette question, cette proposition qui est à première vue déroutante", a-t-il ajouté. "Mais chacun a le droit en démocratie de s'exprimer et de proposer", a-t-il conclu.

Laurent Wauquiez, qui proposait "d'enfermer" à Saint-Pierre-et-Miquelon les personnes dangereuses sous obligation de quitter le territoire (OQTF) provoquant un tollé au sein de la classe politique, a réagi sur X aux propos de son rival à la présidence des Républicains.

"Ce qui est déroutant Bruno, c’est l’incapacité de la France, ministre après ministre, à régler le problème des OQTF et le fait d’accepter passivement que des criminels étrangers soient relâchés dans nos rues", a-t-il écrit sur le réseau social, proposant au ministre de l'Intérieur de "travailler ensemble" pour trouver des solutions.

Interrogé lors de sa conférence de presse sur l'hypothèse d'un départ de Beauvau s'il était désigné en mai président des LR, Bruno Retailleau l'a écartée: "Non, j'assume d'être candidat et ministre. Je pourrai assumer demain d'être président d'un parti et d'être ministre de l'Intérieur", a-t-il répondu. "Ce n'est pas ça qui constitue pour moi une butée. Ce qui constituerait une butée, c'est l'impossibilité d'agir ou d'autres éléments, mais nous n'en sommes pas là", a-t-il ajouté.