Malgré la Covid, plusieurs milliers de fidèles à Lourdes pour célébrer la «fraternité»

Des prêtres participent à la procession mariale aux flambeaux à Lourdes le 14 août 2021 pour célébrer l'Assomption de la Vierge Marie. (Photo, AFP)
Des prêtres participent à la procession mariale aux flambeaux à Lourdes le 14 août 2021 pour célébrer l'Assomption de la Vierge Marie. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 15 août 2021

Malgré la Covid, plusieurs milliers de fidèles à Lourdes pour célébrer la «fraternité»

  • Pour les célébrations de l'Assomption, les fidèles, toutefois moins nombreux que d'habitude, accompagnent quelque 300 malades en quête de guérison miraculeuse qui étaient absents l'an dernie
  • La grotte où, selon la tradition catholique, la Vierge Marie est apparue à Bernadette Soubirous en 1858, est fermée au public pour éviter des contaminations

LOURDES : "Je suis surprise qu'il y ait autant de monde": plusieurs milliers de fidèles sont attendus dimanche à Lourdes, le plus grand centre de pèlerinage catholique français, malgré un contexte de reprise épidémique et de déplacements à l'étranger limités.

Pour les célébrations de l'Assomption, les fidèles, toutefois moins nombreux que d'habitude, accompagnent quelque 300 malades en quête de guérison miraculeuse qui étaient absents l'an dernier. 

"On se sent protégé, on n'a pas peur. C'est un lieu d'espérance pour guérir. Je suis venue avec une douleur à la hanche. Il y a eu beaucoup de miracles ici, pourquoi pas nous ?", raconte Marie-Bernadette Zombré, 44 ans, originaire de Bordeaux et habituée de Lourdes depuis cinq ans. 

La grotte où, selon la tradition catholique, la Vierge Marie est apparue à Bernadette Soubirous en 1858, est fermée au public pour éviter des contaminations. Les pèlerins avaient l'habitude d'y poser la main sur les parois, embrasser la pierre.  

"Je suis surprise qu'il y ait autant de monde. Ce n'est pas comme les autres années mais c'est un bonheur de voir toutes ces personnes", s'émeut pour sa part Hélène Thurnreiter, 80 ans.

L'octogénaire venue de Mulhouse dédie ses prières à "ceux partis cette année avec le Covid".

En 2020, le sanctuaire avait dû fermer plusieurs semaines pour la première fois de son histoire et 85% des pèlerinages avaient été annulés.

Cette année le masque est encore obligatoire dans le sanctuaire, pas le pass sanitaire.

Peu de touristes étrangers

Quelque 9.300 personnes ont participé samedi soir à la traditionnelle procession mariale aux flambeaux sur l'esplanade du sanctuaire de Lourdes, où les fidèles ont récité plusieurs "Je vous salue Marie" en levant leurs flambeaux vers le ciel. 

Et jusqu'à 15.000 pèlerins sont attendus dimanche à 10H00 pour la messe internationale dite en plusieurs langues, présidée par l'archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit. Il délivrera un message de "fraternité", thème du pèlerinage cette année, dans la basilique Saint-Pie X, une gigantesque église souterraine de 200 mètres de long sur 80 de large, qui peut accueillir 25.000 personnes en temps normal.

"Ce thème est particulièrement important dans une société française abîmée, fracturée, où la violence a sa part, aussi bien physique que verbale. La fraternité, c'est toujours un appel, ce n'est jamais acquis", souligne le recteur du sanctuaire de Lourdes, Mgr Olivier Ribadeau Dumas.

Bien que les touristes et les fidèles soient de retour, sans jauge limitée cette année, les grands contingents d'étrangers (environ 65% des pèlerins généralement) manquent à l'appel et une quarantaine d'hôtels restent actuellement fermés dans la deuxième ville hôtelière de France, après Paris, qui dépend à 90% du tourisme.

"Les hôtels ont majoritairement ouvert début juillet. Ca a été très calme au démarrage, avec un taux d'occupation de l'ordre de 10%. C'est très faible", regrette Hervé Jeanson, président du club des hôteliers et restaurateurs de Lourdes et propriétaire d'un hôtel, pointant toutefois "une grande envie de revenir à Lourdes" pour les pèlerins. 

Et cette moindre affluence se fait sentir un peu partout dans la ville: le sanctuaire a franchi en août la barre du million de visiteurs, contre environ 3,5 millions sur une année normale. Et au total, le sanctuaire qui recevait jusqu'à 30.000 malades par an prévoit d'en accueillir dix fois moins en 2021. 

 


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Short Url
  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

Short Url
  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Short Url
  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.