En Russie, une importante fuite de pétrole en mer Noire

La fuite a eu lieu le week-end dernier au terminal de Ioujnaïa Ozereïevka, non loin de Novorossiïsk (Photo, AFP).
La fuite a eu lieu le week-end dernier au terminal de Ioujnaïa Ozereïevka, non loin de Novorossiïsk (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 11 août 2021

En Russie, une importante fuite de pétrole en mer Noire

  • La fuite a eu lieu le week-end dernier au terminal de Ioujnaïa Ozereïevka, non loin de Novorossiïsk, lors du chargement du pétrolier sous pavillon grec Minerva Symphony
  • Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a assuré mercredi que la fuite pourrait gravement endommager l'environnement

MOSCOU:  Une importante fuite de pétrole s'est produite en mer Noire près de la ville portuaire russe de Novorossiïsk (Sud), plus de cent tonnes d'or noir ayant été déversées dans l'eau, selon le WWF qui a tiré une sonnette d'alarme mercredi.

Dans la foulée, les autorités russes ont annoncé une enquête pour pollution, le Parquet général ayant assuré qu'une inspection de la côte avait été organisée pour donner une "évaluation objective" de l'échelle du désastre.

Cette région compte plusieurs stations balnéaires, très populaires parmi les touristes russes.

La fuite a eu lieu le week-end dernier au terminal de Ioujnaïa Ozereïevka, non loin de Novorossiïsk, lors du chargement du pétrolier sous pavillon grec Minerva Symphony.

Lundi, le Caspian Pipeline Consortium (CPC) qui assure l'acheminement du pétrole de la mer de la Caspienne jusqu'à Novorossiïsk et contrôle ce terminal, a annoncé qu'environ douze mètres cubes de pétrole avaient été déversés sur une surface de 200 mètres carrés.

"La situation est revenue à la normale" dimanche matin et ne menace pas la population ou l'environnement locaux, a affirmé le consortium, détenu notamment par le géant pétrolier russe Rosneft, le groupe américain Chevron et la société italienne Eni.

Mais le Fonds mondial pour la nature (WWF) a assuré mercredi que la fuite était bien plus importante et pourrait gravement endommager l'environnement.

Selon l'ONG, qui a mis en place son propre système de monitoring des désastres écologiques, la nappe de pétrole était répandue dimanche sur une zone de 94 kilomètres carrés.

Cela veut dire qu'"au moins cent tonnes de pétrole et probablement même plus" ont été déversées en mer Noire, a affirmé le WWF dans un communiqué sur Facebook.

Risques accrus

"Malgré un déploiement opérationnel des secouristes, le pétrole s'est répandu sur une zone colossale", a-t-il assuré, en mettant en garde contre des risques "accrus" d'un impact négatif sur les animaux marins.

Selon Alexeï Knijnikov, expert de la branche russe de WWF, la nappe de pétrole dérivait vers le Nord, en atteignant déjà le village d'Abraou-Diourso connu pour ses plages et ses vignes, et pourrait atteindre la réserve naturelle d'Utrish.

"Nous pouvons dire qu'il n'y a pas d'information objective sur l'échelle de la fuite de la part des autorités régulatrices", a-t-il déclaré à l'AFP.

L'Institut russe de recherche spatiale auprès de l'Académie russe des sciences a annoncé lui-aussi surveiller cette pollution, en estimant -- des images satellites à l'appui -- que la nappe de pétrole était répandue sur environ 80 kilomètres carrés.

"Si cette information correspond à la réalité, des ressources de poissons, des oiseaux et des écosystèmes marins dans la zone de la fuite seront menacés", a réagi Greenpeace dans un communiqué.

"La santé des gens, y compris des touristes, qui se retrouveront dans la zone de la pollution, est aussi en danger", a-t-il averti.

Pour sa part, le delphinarium d'Utrish, situé près de la station balnéaire d'Anapa (Sud) a indiqué mercredi avoir détecté à proximité des tâches de pétrole sur la surface de l'eau.

"Quand on met ses mains dans l'eau, la peau se couvre d'une couche graisseuse", a-t-il déclaré dans un communiqué sur Instagram.

Dans l'après-midi, les autorités russes ont assuré surveiller de près la situation.

La vice-Première ministre russe Victoria Abramtchenko a ordonné à l'Agence russe de surveillance de l'environnement (Rosprirodnadzor) de donner son évaluation du désastre, cette dernière s'étant également engagée à évaluer le préjudice causé. 

Pour sa part, le ministre de l'Energie, Nikolaï Choulguinov, s'est entretenu avec le PDG du CPC, Nikolaï Gorban, en soulignant la nécessité de "vérifier les informations sur l'échelle de la fuite".

Fin mai 2020, 21.000 tonnes de carburant ont pollué plusieurs cours d'eau dans l'Arctique après l'affaissement d'un réservoir d'une filiale du géant minier Norilsk Nickel, causant une immense "marée rouge" visible depuis l'espace.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.