La succession de Merkel redevient incertaine en Allemagne

 C'est par une visite dans un centre d'entraînement de boxe pour les jeunes à Francfort que le chef de file des conservateurs allemands a ouvert son marathon de réunions publiques qui doivent le conduire jusqu'au verdict des législatives du 26 septembre. (AFP)
C'est par une visite dans un centre d'entraînement de boxe pour les jeunes à Francfort que le chef de file des conservateurs allemands a ouvert son marathon de réunions publiques qui doivent le conduire jusqu'au verdict des législatives du 26 septembre. (AFP)
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Publié le Mercredi 11 août 2021

La succession de Merkel redevient incertaine en Allemagne

  • Les conservateurs d'Angela Merkel, même s'ils restent en tête, sont dans une spirale négative et ne sont plus totalement assurés de conserver la chancellerie
  • Que s'est-il passé ? Armin Laschet est pénalisé par sa gestion des récentes inondations meurtrières en Allemagne en juillet

FRANCFORT : Il faisait figure jusqu'ici de favori des élections allemandes. Mais le dauphin désigné d'Angela Merkel, Armin Laschet, a entamé mercredi sa campagne sur fond de chute dans les sondages, ce qui pourrait rebattre les cartes.

C'est par une visite dans un centre d'entraînement de boxe pour les jeunes à Francfort que le chef de file des conservateurs allemands a commencé son marathon de réunions publiques qui doivent le conduire jusqu'au verdict des législatives du 26 septembre, à l'issue desquelles la chancelière se retirera après 16 ans passés à la tête du gouvernement.

Affichant sa bonne humeur, le président de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) monte sur le ring, enfile des gants de boxe bleus et frappe un coup à droite, un coup à gauche sur les gants d'un entraîneur. Le message est clair : son parti "va se battre pendant cette campagne", promet-il.

Et la bataille s'annonce serrée face à la glissade des conservateurs dans les intentions de vote.

"Sondage choc !", titre mercredi le quotidien Bild, le plus lu d'Allemagne, au sujet d'une enquête Forsa pour RTL Allemagne, qui n'accorde au camp conservateur que 23% des suffrages. Soit 13 points de moins qu'en début d'année et alors qu'il était à environ 30% il y a encore quelques semaines.

Armin Laschet est maintenant talonné par les écologistes (20%) et même les sociaux-démocrates, longtemps en perdition et désormais en hausse à 19% sous la houlette de leur chef de file Olaf Scholz, l'actuel ministre des Finances, qui joue avec succès la carte de la "compétence".

Inondations

Que s'est-il passé ? Armin Laschet est pénalisé par sa gestion des inondations meurtrières en Allemagne en juillet.

Ce responsable, âgé de 60 ans, est en effet aussi le dirigeant d'une des deux régions les plus touchées par cette catastrophe, la Rhénanie du Nord-Westphalie.

Or, les autorités sont depuis des semaines accusées de ne pas avoir prévenu à temps les populations en dépit des avertissements des services météo.

Au cours d'une récente visite dans sa région, Armin Laschet a même été pris à partie par des personnes sinistrées qui se plaignent de la lenteur des aides publiques alors qu'elles ont tout perdu.

Il n'a pas non plus amélioré ses affaires en étant filmé hilare aux côtés du chef de l'Etat qui était allé en juillet rendre hommage aux dizaines de victimes. Une gaffe qui l'a contraint à présenter publiquement ses excuses et qui lui a valu de nombreuses critiques.

Armin Laschet "est embourbé dans la campagne électorale", juge le magazine Der Spiegel dans une allusion aux terrains dévastés par les crues. 

Et ce alors que ce centriste peine toujours à faire l'unanimité dans son propre camp : ce dernier ne l'a choisi qu'au terme d'une primaire très disputée face à son rival bavarois Markus Söder, nettement plus populaire dans l'opinion.

Enfin, Armin Laschet est visé par des accusations de plagiat à propos d'un livre. Il se voit reprocher d'avoir utilisé, sans les citer, des contributions d'un politologue, un discours d'un responsable de la communauté juive et même des articles de Wikipedia.

Lutte ouverte

Jusqu'alors, c'était sa rivale écologiste, Annalena Baerbock, qui avait été fragilisée par des accusations similaires. Ajoutées à d'autres bévues et à un début de campagne raté, elles avaient provoqué une chute des Verts dans les sondages, un temps donnés en tête des intentions de vote au printemps.

Conséquence, les cartes semblent à nouveau rebattues à six semaines du scrutin.

Les conservateurs d'Angela Merkel, même s'ils restent en tête, sont dans une spirale négative et ne sont plus totalement assurés de garder la chancellerie.

Les déboires de la droite allemande et des écologistes font en revanche le bonheur des sociaux-démocrates, qui se reprennent à espérer.

"La lutte est ouverte", a proclamé mercredi un dirigeant du parti SPD, Lars Klingbeil. "Baerbock commet de graves erreurs, Armin Laschet commet de graves erreurs et les gens se demandent qui dispose du sérieux nécessaire à la direction du pays. C'est sur ce point que nous voulons convaincre", a-t-il ajouté.

Quoi qu'il advienne, la formation d'une coalition disposant après les élections d'une majorité suffisante au Parlement pour gouverner s'annonce comme un casse-tête, avec plusieurs combinaisons possibles faute pour un seul mouvement de largement devancer les autres.

 


Trump qualifie l'évêque de Washington de «méchante» et réclame des excuses

Donald Trump a qualifié mercredi de "méchante" l'évêque épiscopalienne de Washington, Mariann Budde, lui réclamant des excuses, au lendemain d'un sermon dans lequel elle s'inquiétait de la peur semée par le président américain chez les immigrants et les membres de la communauté LGBTQ. (AFP)
Donald Trump a qualifié mercredi de "méchante" l'évêque épiscopalienne de Washington, Mariann Budde, lui réclamant des excuses, au lendemain d'un sermon dans lequel elle s'inquiétait de la peur semée par le président américain chez les immigrants et les membres de la communauté LGBTQ. (AFP)
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  • Lors de son service religieux, à la cathédrale nationale de Washington, l'évêque épiscopalienne avait exhorté M. Trump, assis au premier rang à côté de son épouse Melania, à faire preuve de "miséricorde"
  • Investi lundi, après avoir prêté serment pour la deuxième fois en tant que président des Etats-Unis, Donald Trump avait aussitôt pris des décrets visant l'immigration clandestine et niant l'existence de personnes transgenres

WASHINGTON: Donald Trump a qualifié mercredi de "méchante" l'évêque épiscopalienne de Washington, Mariann Budde, lui réclamant des excuses, au lendemain d'un sermon dans lequel elle s'inquiétait de la peur semée par le président américain chez les immigrants et les membres de la communauté LGBTQ.

"Cette pseudo-évêque qui a parlé lors du service national de prière mardi matin était une radicale de gauche, qui déteste Trump avec acharnement", a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.

"Elle a introduit son église dans le monde de la politique de manière très ingrate. Elle était méchante par son ton et ce n'était ni convaincant ni intelligent... Elle et son église doivent des excuses au public !", poursuit le message.

Lors de son service religieux, à la cathédrale nationale de Washington, l'évêque épiscopalienne avait exhorté M. Trump, assis au premier rang à côté de son épouse Melania, à faire preuve de "miséricorde".

"Il y a des enfants gays, lesbiennes, transgenres de familles démocrates, républicaines ou indépendantes, dont certains craignent pour leurs vies", avait-elle lancé, ajoutant que "la grande majorité des immigrants ne sont pas des criminels".

Investi lundi, après avoir prêté serment pour la deuxième fois en tant que président des Etats-Unis, Donald Trump avait aussitôt pris des décrets visant l'immigration clandestine et niant l'existence de personnes transgenres.

Le républicain était resté impassible durant le service religieux, déclarant seulement à son retour à la Maison Blanche que le service religieux "aurait pu être bien meilleur".

Dans son message sur Truth Social, il s'est montré disert:

"A part ses déclarations inappropriées, le service était très ennuyeux et sans inspiration. Elle n’est pas très douée dans son travail !", a-t-il jugé, tout en fustigeant à nouveau les "migrants illégaux".

 


Turquie: ce que l'on sait après l'incendie d'un hôtel qui a fait 76 morts

Le sinistre s'est rapidement propagé, possiblement encouragé par le bardage extérieur en bois, prenant au piège les clients des étages supérieurs dont certains ont trouvé la mort en se défenestrant. (AFP)
Le sinistre s'est rapidement propagé, possiblement encouragé par le bardage extérieur en bois, prenant au piège les clients des étages supérieurs dont certains ont trouvé la mort en se défenestrant. (AFP)
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  • Selon la presse turque, le feu s'est déclaré au niveau d'un restaurant situé au quatrième étage de l'établissement qui en compte douze. L'incendie a démarré à 03H27 du matin mardi, selon le ministre de l'Intérieur Ali Yerlikaya
  • Mais plusieurs témoins ont affirmé que plus d'une heure après les premières fumées, et alors que les clients des étages supérieurs appelaient à l'aide, aucun secours n'était présent

KARTALKAYA: Au moins 76 personnes ont perdu la vie mardi en Turquie dans l'incendie de leur hôtel au coeur de la station de ski de Kartalkaya (centre).

De nombreux témoins ont dénoncé l'absence d'alarme incendie et de portes coupe-feu.

Voici ce que l'on sait:

Cause inconnue

Selon la presse turque, le feu s'est déclaré au niveau d'un restaurant situé au quatrième étage de l'établissement qui en compte douze. L'incendie a démarré à 03H27 du matin mardi, selon le ministre de l'Intérieur Ali Yerlikaya, qui a affirmé que les pompiers, "428 à bord de 156 camions", sont intervenus dans les 45 minutes.

Mais plusieurs témoins ont affirmé que plus d'une heure après les premières fumées, et alors que les clients des étages supérieurs appelaient à l'aide, aucun secours n'était présent.

Certains clients et employés ont même affirmé avoir senti les fumées et vu les flammes dès 02H30 du matin.

Le sinistre s'est rapidement propagé, possiblement encouragé par le bardage extérieur en bois, prenant au piège les clients des étages supérieurs dont certains ont trouvé la mort en se défenestrant.

Le bilan

Le ministre de l'Intérieur a annoncé mardi soir la mort de 76 personnes, sans préciser si le bilan antérieur de 51 blessés avait évolué.

Selon lui, 56 des victimes avaient été identifiées mardi soir et 45 corps rendus à leurs proches.

La presse turque rapporte mercredi que 14 membres d'une même famille ont péri dans l'incendie.

L'hôtel

La direction de l'hôtel Grand Kartal a présenté ses condoléances et exprimé "sa peine" dans un communiqué publié dans la nuit, assurant "coopérer avec les autorités pour faire toute la lumière sur cet accident".

Cet établissement de luxe (plusieurs centaines d'euros la nuit) est situé à 35 km de Bolu, la capitale provinciale, et moins de quatre heures de route à l'est d'Istanbul. Il était pratiquement plein en ces vacances scolaires d'hiver en Turquie, avec 238 clients enregistrés.

Le bâtiment, avec vue panoramique sur les montagnes, est situé à proximité d'une pente abrupte, ce qui a compliqué l'intervention des pompiers.

L'enquête

Le ministère de la Justice a annoncé l'ouverture d'une enquête confiée à six procureurs et formé un comité de cinq experts.

A ce stade, neuf personnes ont été arrêtées, dont le directeur de l'hôtel.

Selon le ministère du Tourisme, l'hôtel avait été "vérifié" par les pompiers en 2021 et 2024. Mais ministère et municipalité se renvoient la balle sur la délivrance des certificats de conformité aux normes de sécurité.

Accusations de négligences

Les rescapés du sinistre ont dénoncé à l'unisson l'absence de système d'alarme incendie, de détecteurs de fumée et de portes coupe-feu.

Le ministre du Tourisme a démenti l'absence d'escaliers de secours, affirmant que l'hôtel en comptait deux.

"Ce n'est pas l'incendie mais les négligences qui ont causé la mort", écrit mercredi le grand quotidien progouvernemental Hürriyet.


L'ambassadrice saoudienne aux États-Unis représente le Royaume à la cérémonie d'investiture de Donald Trump

L'ambassadrice saoudienne aux États-Unis, la princesse Reema bint Bandar, et le président américain Donald Trump posent pour une photo lors de la cérémonie d'investiture de ce dernier, lundi. (@rbalsaud)
L'ambassadrice saoudienne aux États-Unis, la princesse Reema bint Bandar, et le président américain Donald Trump posent pour une photo lors de la cérémonie d'investiture de ce dernier, lundi. (@rbalsaud)
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  • La princesse Reema bint Bandar transmet les félicitations du roi Salman et du prince héritier Mohammed bin Salman à M. Trump alors qu'il entame son second mandat de président des Etats-Unis

RIYADH : L'ambassadrice d'Arabie saoudite aux États-Unis, la princesse Reema bint Bandar, a représenté le royaume lors de la cérémonie d'investiture du président américain Donald Trump lundi.

La princesse a transmis les félicitations du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane à M. Trump le jour de sa deuxième investiture en tant que président des Etats-Unis. Elle a également transmis les espoirs des dirigeants saoudiens qu'il connaisse le succès dans ses fonctions, a rapporté l'agence de presse saoudienne

"Alors que nos deux nations célèbrent 80 ans d'amitié, j'ai eu l'honneur de transmettre les félicitations sincères de nos dirigeants au nom du Royaume d'Arabie saoudite au président Donald Trump et au peuple américain à l'occasion de son investiture", a écrit la princesse Reema dans un message publié sur la plateforme de médias sociaux X.

"La relation entre nos deux pays est historique et nous sommes impatients de poursuivre notre travail ensemble pour le bénéfice de nos deux peuples, de notre région et du monde."

Lors de sa prestation de serment en tant que 47e président des États-Unis, Donald Trump a promis une "révolution du bon sens". Il prend les choses en main alors que les républicains prennent également le contrôle unifié du Capitole et entreprennent de remodeler les institutions du pays.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com