Le Forum de Tokyo annonce une action conjointe des capitales pour un rétablissement durable

La gouverneure métropolitaine de la ville de Tokyo, Mme Yuriko Koike, montre la déclaration conjointe en conclusion du Forum de Tokyo pour un rétablissement durable
La gouverneure métropolitaine de la ville de Tokyo, Mme Yuriko Koike, montre la déclaration conjointe en conclusion du Forum de Tokyo pour un rétablissement durable
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Publié le Samedi 07 août 2021

Le Forum de Tokyo annonce une action conjointe des capitales pour un rétablissement durable

  • « Nous déploierons des initiatives en vue d’une reprise tournée vers l'avenir, telles que la lutte contre l'urgence climatique et le soutien aux arts et à la culture » a promis la gouverneure de Tokyo
  • « Alors que le monde est confronté à des défis à l'échelle mondiale, nous, les villes, avons un mandat encore plus important pour jouer un rôle concret et actif dans la recherche de solutions » souligne la déclaration conjointe des maires et gouverneurs

TOKYO : A la veille de célébrer, le dimanche 8 août, la clôture des Jeux olympiques inaugurés le 23 juillet 2021, la gouverneure métropolitaine de la ville de Tokyo, Mme Yuriko Koike, accueillait un événement « phygital » (physique et digital) : le Forum de Tokyo sur le rétablissement durable ou Re StaRT. Parmi les principaux participants figuraient les maires et gouverneurs des villes de Paris, Los Angeles, Brisbane et Dakar, ainsi que l'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Singapour au Japon. Représentant des métropoles des cinq continents, les intervenants ont annoncé, à l’issue de ce forum, la Déclaration de Tokyo, un document à travers lequel ils signent leur engagement pour un rétablissement durable post-Covid-19 et une participation active, tant à l’accélération des actions face à l’urgence climatique qu’à la promotion des arts et de la culture qui non seulement « font l'attrait des villes, mais sont essentiels pour fournir un soutien moral et générer de l'inspiration, de l'activité et la découverte de nouvelles valeurs ».

Le texte de la Déclaration de Tokyo sur le rétablissement durable, approuvée par Tokyo, Brisbane, Dakar, Los Angeles et Paris

« En cet été 2021, où nous accueillons les Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo 2020, nous avons choisi des slogans tels que « L'unité dans la diversité » et « Se connecter à demain » pour guider notre vision de ces jeux. En tant que première ville au monde à accueillir les Jeux paralympiques d'été pour la deuxième fois, Tokyo s'est engagée à promouvoir l’inclusion sociale. Tokyo a également entrepris diverses initiatives pour laisser un héritage précieux dans des domaines divers. Il s'agissait notamment d’organiser les Jeux dans un esprit respectueux de l'environnement, dans une perspective de durabilité et un souci de diffusion des arts et de la culture.

Aujourd'hui, alors que le monde est confronté à des défis à l'échelle mondiale, nous, les villes, avons un mandat encore plus important pour jouer un rôle concret et actif dans la recherche de solutions à ces problèmes avec la compréhension et la coopération d'une diversité d'acteurs, y compris nos citoyens, entreprises et organisations à but non lucratif.

La reprise après la pandémie ne devrait pas simplement être un retour à la vie avant COVID-19. La possibilité nous est offerte de réaliser des sociétés résilientes et durables, ouvertes à la diversité et à l'inclusion, tout en répondant avec souplesse aux changements que la crise des coronavirus a apportés à la société et à la perception des valeurs.

Il ne faut pas non plus oublier que nous sommes confrontés à la crise climatique qui met en péril l'avenir de l'humanité. Il est maintenant temps d'accélérer les actions. Sous le slogan « Il est temps d'agir », nous devons immédiatement faire face à l'urgence climatique.

Nous avons également reconnu à nouveau que les arts et la culture ne sont pas seulement des éléments qui font l'attrait des villes, mais sont essentiels pour fournir un soutien moral et générer de l'inspiration, de l'activité et la découverte de nouvelles valeurs. Nous avons partagé la conviction que la flamme de la culture ne doit pas être éteinte et que nous devons œuvrer pour que les flammes des cultures à travers le monde brillent à nouveau.

C'est avec de telles aspirations que nous déclarons par la présente qu'afin de forger un avenir radieux et de laisser une planète riche aux générations suivantes, nous nous engagerons dans l’effort en vue d’une reprise verte, juste et durable dans divers aspects concernant la société dans son ensemble, y compris l'environnement, l'économie, la culture, les sports, les droits de l'homme, et la sensibilisation et le comportement des personnes et des entreprises, dans le but de préserver la durabilité pour tous. Nous développerons et établirons cela dans le monde entier ».

La gouverneure métropolitaine de Tokyo, Mme Yuriko Koike, a déclaré, en conclusion du Forum :

« Afin de faire avancer une reprise durable, nous déploierons des initiatives en vue d’une reprise tournée vers l'avenir, telles que la lutte contre l'urgence climatique et le soutien aux arts et à la culture qui nous apportent inspiration et bonheur, tout en restaurant l'état d'esprit des gens.

Je considère qu'il est essentiel que les mesures soient avancées non seulement par le gouvernement seul, mais par la solidarité des différents acteurs. Sur cette base, nous prenons également de nouvelles initiatives pour les Jeux de 2020 afin d'en faire des Jeux durables.

Les villes jouent un rôle vital pour relever les défis mondiaux. Il est maintenant temps d'agir. Nous, les villes du monde, devons mettre en œuvre des mesures efficaces avant les gouvernements nationaux et guider les efforts mondiaux.

Concrètement, nous avons mené un projet de fabrication des médailles décernées aux Jeux à partir de notre « mine urbaine ». Nous utilisons pour les opérations des jeux des véhicules à pile à combustible fonctionnant à l'hydrogène, appelés « MIRAI ». Quant à l’héritage des Jeux, une partie de celui-ci devrait être utilisé plus tard par le gouvernement de Tokyo, les municipalités et ailleurs.

Avec ce forum comme point de départ pour une avancée, ensemble, vers une reprise durable, tout en travaillant avec tous ceux qui ont participé aujourd'hui, j'espère établir un nouveau réseau international de villes pour partager connaissances et initiatives ».


L'Allemagne aux urnes, sous pression de l'extrême droite et de Trump

Le chancelier allemand Olaf Scholz, candidat principal à la chancellerie du parti social-démocrate allemand SPD, vote pour les élections générales dans un bureau de vote à Potsdam, dans l'est de l'Allemagne, le 23 février 2025. (Photo par RALF HIRSCHBERGER / AFP)
Le chancelier allemand Olaf Scholz, candidat principal à la chancellerie du parti social-démocrate allemand SPD, vote pour les élections générales dans un bureau de vote à Potsdam, dans l'est de l'Allemagne, le 23 février 2025. (Photo par RALF HIRSCHBERGER / AFP)
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  • Surveillé dans le monde entier, ce scrutin va doter la première puissance européenne d'un nouveau parlement afin d'affronter les défis qui ébranlent son modèle de prospérité et inquiètent la population.
  • Selon les sondages, l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) peut espérer obtenir au moins 20 % des voix, soit deux fois plus qu'en 2021 et un résultat record.

BERLIN : Alors qu'elle est déstabilisée par les crises, l'Allemagne vote dimanche pour des élections législatives où l'opposition conservatrice part largement favorite après une campagne bousculée par le retour au pouvoir de Donald Trump et l'essor de l'extrême droite.

Surveillé dans le monde entier, ce scrutin va doter la première puissance européenne d'un nouveau parlement afin d'affronter les défis qui ébranlent son modèle de prospérité et inquiètent la population.

« Nous traversons une période très incertaine », constatait Daniel Hofmann, rencontré à la sortie d'un bureau de vote à Berlin.

Selon cet urbaniste de 62 ans, qui se dit préoccupé par la « sécurité européenne » sur fond de guerre en Ukraine, le pays a besoin d'un « changement, une transformation ».

Récession économique, menace de guerre commerciale avec Washington, remise en cause du lien transatlantique et du « parapluie » américain sur lequel comptait Berlin pour assurer sa sécurité : c'est le « destin » de l'Allemagne qui est en jeu, a déclaré samedi le chef de file des conservateurs Friedrich Merz.

Ce dernier semble très bien placé pour devenir le prochain chancelier et donner un coup de barre à droite dans le pays, après l'ère du social-démocrate Olaf Scholz. D'après les derniers sondages, il recueillerait environ 30 % des intentions de vote.

Visiblement détendu, souriant et serrant de nombreuses mains, le conservateur de 69 ans a voté à Arnsberg, dans sa commune du Haut-Sauerland, à l'ouest.

Son rival social-démocrate, visage plus fermé, a lui aussi glissé son bulletin dans l'urne, à Potsdam, à l'est de Berlin.

Les électeurs ont jusqu'à 18 heures (17 heures GMT) pour voter. Les premiers sondages sortie des urnes seront publiés dans la foulée.

Selon les sondages, l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) peut espérer obtenir au moins 20 % des voix, soit deux fois plus qu'en 2021 et un résultat record.

Le parti anti-migrant et pro-russe a imposé ses thèmes de campagne, suite à plusieurs attaques et attentats meurtriers perpétrés par des étrangers sur le territoire allemand.

L'AfD a également bénéficié du soutien appuyé de l'entourage de Donald Trump pendant des semaines.

Son conseiller Elon Musk, l'homme le plus riche du monde, n'a cessé de promouvoir la tête de liste du parti allemand, Alice Weidel, sur sa plateforme X.

« AfD ! » a encore posté M. Musk dans la nuit de samedi à dimanche, accompagnant son message de drapeaux allemands.
Les élections législatives anticipées ont lieu la veille du troisième anniversaire de l'invasion russe en Ukraine, un événement particulièrement marquant en Allemagne.

Le conflit a mis fin à l'approvisionnement en gaz russe du pays, qui a accueilli plus d'un million d'Ukrainiens. La perspective d'une paix négociée « dans le dos » de Kiev et des Européens inquiète tout autant.

Interrogé sur ces élections allemandes, le président américain a répondu avec désinvolture qu'il souhaitait « bonne chance » à l'allié historique des États-Unis, qui ont leurs « propres problèmes ».

Le discours de son vice-président JD Vance à Munich, dans lequel il exhortait les partis traditionnels allemands à mettre fin à leur refus de gouverner avec l'extrême droite, a creusé un peu plus le fossé entre Washington et Berlin.

Friedrich Merz souhaite que l'Allemagne puisse « assumer un rôle de leader » en Europe.

Dans le système parlementaire allemand, il pourrait s'écouler des semaines, voire des mois, avant qu'un nouveau gouvernement ne soit constitué.

Pour former une coalition, le bloc mené par les conservateurs CDU/CSU devrait se tourner vers le parti social-démocrate (SPD), excluant ainsi toute alliance avec l'AfD, avec laquelle il a entretenu des relations tendues durant la campagne, notamment sur les questions d'immigration.

Les sondages lui attribuent 15 % des voix. Ce score serait son pire résultat depuis l'après-guerre et signerait probablement la fin de la carrière politique d'Olaf Scholz. Mais auparavant, le chancelier devra assurer la transition.

« J'espère que la formation du gouvernement sera achevée d'ici Pâques », soit le 20 avril, veut croire Friedrich Merz.

Un objectif difficile à atteindre si les deux partis qui ont dominé la politique allemande depuis 1945 sont contraints, faute de majorité de députés à eux deux, de devoir trouver un troisième partenaire.

La fragmentation au Parlement dépendra notamment des résultats de petits partis et de leur capacité ou non à franchir le seuil minimum de 5 % des suffrages pour entrer au Bundestag.


Sécurité européenne, Ukraine : réunion des ministres européens de la Défense lundi

Drapeaux de l'Union européenne et l'Ukraine (Photo i Stock)
Drapeaux de l'Union européenne et l'Ukraine (Photo i Stock)
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  • Une douzaine de ministres européens de la Défense tiendront lundi une réunion par visioconférence afin de définir une réponse coordonnée à l'offensive diplomatique américano-russe concernant le dossier ukrainien
  • Cette réunion des ministres de la Défense s'inscrit dans le ballet diplomatique provoqué par l'annonce de pourparlers bilatéraux américano-russes visant à mettre fin au conflit.

PARIS : Une douzaine de ministres européens de la Défense tiendront lundi une réunion par visioconférence afin de définir une réponse coordonnée à l'offensive diplomatique américano-russe concernant le dossier ukrainien et de renforcer la sécurité du Vieux continent, a-t-on appris dimanche auprès du ministère français des Armées.

Cette réunion, qui se tiendra dans l'après-midi à l'initiative de l'Estonie et de la France, rassemblera également les ministres de la Défense de Lituanie, de Lettonie, de Norvège, de Finlande, de Suède, du Danemark, des Pays-Bas, d'Allemagne, d'Italie, de Pologne et du Royaume-Uni, selon cette source.

À cette occasion, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, se rendra à Tallinn aux côtés de son homologue estonien Hanno Pevkur, après avoir participé aux célébrations de la fête nationale estonienne.

La France déploie environ 350 militaires en Estonie dans le cadre d'un bataillon multinational de l'OTAN.

Cette réunion des ministres de la Défense, trois ans jour pour jour après l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie, s'inscrit dans le ballet diplomatique provoqué par l'annonce de pourparlers bilatéraux américano-russes visant à mettre fin au conflit.

La semaine passée, plusieurs chefs de gouvernement européens avaient été conviés à Paris par le président Emmanuel Macron. D'après un résumé obtenu de sources parlementaires, ils se seraient accordés sur la nécessité d'un « accord de paix durable s'appuyant sur des garanties de sécurité » pour Kiev, et auraient exprimé leur « disponibilité » à « augmenter leurs investissements » dans la défense.

Plusieurs pays membres avaient en revanche exprimé des réticences quant à l'envoi de troupes européennes en Ukraine, dans l'hypothèse d'un accord mettant fin aux hostilités.


Le ministre russe des Affaires étrangères effectue une visite en Turquie lundi

Cette photo prise et diffusée par le ministère russe des Affaires étrangères montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, donnant une conférence de presse après la réunion avec le secrétaire d'État américain, le conseiller à la sécurité nationale et l'envoyé pour le Moyen-Orient au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. M. (Photo by Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP)
Cette photo prise et diffusée par le ministère russe des Affaires étrangères montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, donnant une conférence de presse après la réunion avec le secrétaire d'État américain, le conseiller à la sécurité nationale et l'envoyé pour le Moyen-Orient au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. M. (Photo by Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP)
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  • La Turquie, membre de l'OTAN, souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev.
  • Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau affirmé que son pays serait un « hôte idéal » pour des pourparlers sur l'Ukraine associant Moscou, Kiev et Washington.

ISTAMBUL : Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est attendu en Turquie lundi, jour du troisième anniversaire du déclenchement de l'invasion russe de l'Ukraine, ont annoncé dimanche des sources diplomatiques turques.

M. Lavrov doit s'entretenir à Ankara avec son homologue turc Hakan Fidan, ont indiqué ces mêmes sources, précisant que les deux hommes discuteraient notamment d'une solution au conflit ukrainien.

Dimanche, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a confirmé à l'agence Tass qu'une délégation menée par Sergueï Lavrov devait se rendre prochainement en Turquie pour y discuter d'« un large éventail de sujets ».

La Turquie, membre de l'OTAN, souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev.

Mardi, en recevant son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau affirmé que son pays serait un « hôte idéal » pour des pourparlers sur l'Ukraine associant Moscou, Kiev et Washington.

Toutefois, ces dernières semaines, Moscou et Washington ont entamé un dialogue direct, alors que les relations se réchauffent entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

Mardi, Russes et Américains se sont rencontrés en Arabie saoudite pour entamer le rétablissement de leurs relations, une réunion dénoncée par Volodymyr Zelensky qui redoute un accord sur l'Ukraine à leur insu.

M. Lavrov, dont la dernière visite en Turquie remonte à octobre, doit se rendre dans la foulée en Iran, un allié de la Russie.

La Turquie, qui est parvenue à maintenir ses liens avec Moscou et Kiev, fournit des drones de combat aux Ukrainiens mais n'a pas participé aux sanctions occidentales contre la Russie.

Ankara défend parallèlement l'intégrité territoriale de l'Ukraine et réclame la restitution de la Crimée du Sud, occupée par la Russie depuis 2014, au nom de la protection de la minorité tatare turcophone de cette péninsule.