Italie: les touristes pris de court par l'introduction du pass sanitaire

Les visiteurs font scanner leur certificat numérique Covid-19 de l'UE avant d'entrer dans les musées du Vatican, le 6 août 2021, en Italie, alors qu’un Green Pass est requis à partir d'aujourd'hui pour entrer dans les cinémas, musées et sites sportifs en salle, ou manger à l'intérieur dans des restaurants. (Andreas Solaro/AFP)
Les visiteurs font scanner leur certificat numérique Covid-19 de l'UE avant d'entrer dans les musées du Vatican, le 6 août 2021, en Italie, alors qu’un Green Pass est requis à partir d'aujourd'hui pour entrer dans les cinémas, musées et sites sportifs en salle, ou manger à l'intérieur dans des restaurants. (Andreas Solaro/AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 06 août 2021

Italie: les touristes pris de court par l'introduction du pass sanitaire

  • Des millions d'Italiens ne sont toujours pas vaccinés, d'autres ont eu le Covid il y a plus de six mois et ils ne peuvent donc obtenir un pass sanitaire qu'en passant un test de dépistage du coronavirus
  • Jeudi soir, le gouvernement a également rendu le "green pass", nom donné en Italie au pass sanitaire, obligatoire pour les enseignants ainsi que pour les passagers des vols intérieurs, des ferries et des trains longue distance à partir du 1er septembre

ROME : "Vous avez votre pass sanitaire?": la question commence à être posée dans toute l'Italie avec l'entrée en vigueur de nouvelles règles pour les musées et intérieurs de restaurants et ceux qui ont répondu "non" en ont subi les conséquences.

Aux Musées du Vatican, un certain nombre de touristes ont été ainsi refoulés malgré des billets réservés à l'avance, après avoir omis de fournir la preuve d'un vaccin Covid-19, d'une infection antérieure au cours des six derniers mois ou d'un test négatif au coronavirus.

"Nous étions impatients, donc nous sommes un peu déçus. Mais c'est comme ça", a déclaré Tereza Poganyova, 20 ans, en vacances avec un ami de la République tchèque.

Elle a toutefois admis avoir reçu un courriel lui rappelant l'obligation d'un pass sanitaire et la plupart des visiteurs faisant la queue pour voir la chapelle Sixtine vendredi matin l'avaient en main.

Hugo Munoz, 48 ans, originaire du Texas, a utilisé sa carte de vaccination américaine pour entrer, accueillant favorablement les nouveaux contrôles, même s'ils entraînent des files d'attente plus longues.

"Je sais qu'il y a des sentiments mitigés... mais nous l'avons fait chez nous et (...) cela nous donne un peu de tranquillité d'esprit car nous sommes probablement plus protégés", a-t-il déclaré à l'AFP.

Mais les touristes ne sont pas les seuls à avoir été pris de court. Des millions d'Italiens ne sont toujours pas vaccinés, d'autres ont eu le Covid il y a plus de six mois et ils ne peuvent donc obtenir un pass sanitaire qu'en passant un test de dépistage du coronavirus.

Des manifestations ont par ailleurs eu lieu, la plus récente s'étant déroulée jeudi soir, lorsque des milliers de personnes se sont rassemblées sur la place principale de Turin, la Piazza Castello, lors d'une manifestation baptisée "Journée sans peur".

La plupart ne portaient pas de masque et certains tenaient des pancartes proclamant "Liberté" et "Discrimination d'État".

- "Respectez les règles" -

Dans les restaurants du centre de Rome vendredi, tous les employés ne demandaient pas le pass sanitaire pour les clients souhaitant s'asseoir à l'intérieur, malgré le risque de lourdes amendes.

De nombreux établissements s'inquiètent cependant de la manière dont le pass fonctionnera concrètement, notamment avec des touristes munis de tests ou de certificats de vaccination qui ne portent pas de code QR facilement lisible.

Un risque de discrimination ?

"Est-ce que je vais finir par devoir mettre toutes les personnes vaccinées à l'intérieur et toutes les personnes non vaccinées à l'extérieur ?", s'interroge un serveur qui ne souhaite pas être nommé.

Jeudi soir, le gouvernement a également rendu le "green pass", nom donné en Italie au pass sanitaire, obligatoire pour les enseignants ainsi que pour les passagers des vols intérieurs, des ferries et des trains longue distance à partir du 1er septembre.

Les ministres insistent sur le fait que ces mesures sont essentielles pour enrayer l'augmentation des cas de coronavirus, tout en permettant aux entreprises de rester ouvertes.

"Je dis à tous les Italiens : vaccinez-vous et respectez les règles", a déclaré le Premier ministre Mario Draghi aux journalistes vendredi, avant les vacances d'été du Parlement.

L'Italie a été durement touchée par la pandémie de coronavirus avec plus de 128.000 décès, le chiffre le plus élevé de l'Union européenne.

La campagne de vaccination a permis d'inverser la tendance ces derniers mois, plus de 62% de la population âgée de plus de 12 ans ayant désormais été vaccinée.

Cependant, la propagation de la variante Delta, hautement contagieuse, suscite l'inquiétude, avec 7.200 nouveaux cas signalés jeudi.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Short Url
  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Short Url
  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Short Url
  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.