WASHINGTON: Les États-Unis ont exhorté jeudi l'Iran à reprendre rapidement les pourparlers sur la relance de l’accord nucléaire, après que le nouveau président ultraconservateur, Ebrahim Raïssi , ait déclaré qu’il aurait recours à la diplomatie afin de mettre fin aux sanctions.
«Nous exhortons l'Iran à reprendre les négociations sans tarder, afin que nous efforcions de conclure nos travaux», a déclaré à la presse le porte-parole du Département d'État, Ned Price, rappelant la position américaine selon laquelle la porte de la diplomatie ne resterait pas éternellement ouverte.
«Si le président Raïssi est sincère dans sa détermination à voir les sanctions levées, c'est précisément ce qui est proposé à Vienne», a-t-il déclaré.
Avec la montée en puissance de Raïssi, et qui a prêté serment jeudi, toutes les branches du pouvoir au sein de la République islamique deviennent contrôlées par des extrémistes anti-occidentaux fidèles au Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.
«Notre message au président Raïssi est le même que (nous avions envoyé) à ses prédécesseurs… les États-Unis défendront, et feront progresser nos intérêts de sécurité nationale et ceux de nos partenaires», affirme Price. «Nous espérons que l'Iran saisira maintenant l'opportunité de privilégier les solutions diplomatiques.»
Price fait allusion aux mois de pourparlers indirects, à ce jour infructueux, dans la capitale autrichienne, sur la relance de l'accord nucléaire de 2015 rejeté par l'ancien président Donald Trump.
L'Iran négocie avec six grandes puissances pour relancer l'accord abandonné il y a trois ans. La dernière série de pourparlers à Vienne s'est terminée le 20 juin.
Price réitère que l'administration Biden, malgré ses inquiétudes concernant l'Iran, considére l'accord comme la clé qui garantit «des limites permanentes et vérifiables au programme nucléaire iranien».
Price rappelle que la proposition de mettre fin aux sévères sanctions en échange du respect de l'accord ne durerait pas «indéfiniment», et qu'à un moment donné, les avantages de la relance seraient érodés par les percées du programme nucléaire iranien.
«Pour nous, c'est une priorité urgente, étant donné les problèmes qui sont en jeu», a déclaré Price. «Nous espérons que les Iraniens aborderont la question avec le même degré d'urgence»
L'Iran a commencé à transgresser l’accord, qui lui accordait un allégement des sanctions en échange de la limitation de son programme atomique, en menant en 2019 des activités nucléaires interdites par l'accord, officiellement appelé Plan d'action global commun (PAGC).
L'Iran affirme que son programme nucléaire est destiné à des fins strictement pacifiques.
(Avec AFP et Reuters)
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com