Aux Etats-Unis, les mères confrontées au manque de garde d'enfants

Les crèches privées sont très coûteuses et donc inaccessibles pour les femmes à bas revenus. (Photo, AFP)
Les crèches privées sont très coûteuses et donc inaccessibles pour les femmes à bas revenus. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 05 août 2021

Aux Etats-Unis, les mères confrontées au manque de garde d'enfants

  • Le président Joe Biden a proposé d'accueillir les enfants à l'école dès trois ans au lieu de quatre voire cinq ans actuellement, selon les Etats
  • L'école virtuelle quasi généralisée dans le pays pendant l'année scolaire 2020-2021 a eu un impact considérable sur les femmes

WASHINGTON: Au début de la pandémie, Adeola Oyekola a dû fermer sa crèche familiale à son domicile de Washington. Après l'avoir rouverte en février à capacité réduite, elle redoute de devoir de nouveau la fermer en raison du variant Delta, au risque de pénaliser les femmes qui travaillent.


"J'ai moi-même des enfants et personne ne sait vraiment ce qu'il va se passer", explique Mme Oyekola.


La campagne de vaccination aux Etats-Unis a permis aux entreprises de réembaucher plus de la moitié des 22 millions de personnes qui avaient été licenciées au printemps 2020 mais de nombreuses mères n'ont pas pu revenir sur le marché de l'emploi faute de garde d'enfants, selon les experts.


Les femmes ont ainsi profité de moins de la moitié des 850 000 emplois créés en juin, selon le département du Travail.


Pour l'heure, à ce rythme-là, il faudrait encore plus de neuf mois avant que les quelque 3,8 millions d'emplois qui manquent toujours aux femmes ne soient recréés, selon le National Women's Law Center (NWLC).


Bien que le taux de chômage de l'ensemble de la population américaine soit retombé à 5,9% en juin, et celui des femmes blanches à 5%, il s'élevait encore, pour les femmes noires et hispaniques, à 8,5% et 7,9% respectivement.


En cause, la fermeture des écoles et des crèches ainsi que la peur du variant Delta. La problématique de "garde d'enfants joue un rôle important dans le retour des femmes au travail", reconnaît Gillian Branstetter, du NWLC.


Elle souligne qu'il manque toujours 115 000 travailleurs du secteur, "obligeant de nombreux professionnels à diminuer leurs capacités d'accueil tout en accroissant les frais de garde" pour ceux qui sont accueillis, explique-t-elle à l'AFP.

Doutes pour la rentrée scolaire

L'école virtuelle quasi généralisée dans le pays pendant l'année scolaire 2020-2021 a eu un impact considérable sur les femmes : celles âgées de 25 à 44 ans ont été trois fois plus affectées par le chômage que les hommes.


"J'ai été licenciée en mars 2020 lorsque le Covid a frappé, mais nous avons eu de la chance", déclare Stephanie Shipman, qui habite la région de Washington, et dont le mari a pu travailler à domicile pendant qu'elle s'occupait de l'éducation de leur petit garçon.


En juin, cette spécialiste du support client a repris son travail. Mais elle envisage désormais de garder son enfant à domicile.


Le variant Delta gagne du terrain aux Etats-Unis comme dans le reste du monde alors que la vaccination stagne, faisant redouter une nouvelle fermeture des écoles à la rentrée fin août, ce qui pourrait mettre les mères de famille face à un choix difficile.


"Le service public scolaire est un échec", souligne Rhonda Vonshay Sharpe, présidente et fondatrice du Women's Institute for Science, Equity and Race.

Parent âgé à charge aussi 

Et la garde d'enfants n'est pas le seul problème auquel sont confrontées les femmes qui travaillent.


Avant la pandémie, Christina Ho, consultante âgée de 49 ans, travaillait au bureau à plein temps tout en étant seule à s'occuper à la fois de sa fille de huit ans et de sa mère âgée. 


"C'était très stressant, mais j'ai fixé des limites", confie-t-elle à l'AFP. 


Lorsque la pandémie a frappé, Mme Ho s'est plutôt bien adaptée à la situation inédite, sa fille ayant "un tempérament lui permettant de rester concentrée sur l'école". 


Mais c'était "non-stop" pour la mère qui alternait télétravail et soutien familial. 


Avec sa fille actuellement en centre de loisirs pour les vacances d'été, Mme Ho reconnaît qu'elle peut souffler même si elle doit toujours s'occuper de sa mère. 


Elle est ainsi contrainte de décaler ses horaires de travail.


Le président Joe Biden a proposé d'accueillir les enfants à l'école dès trois ans au lieu de quatre voire cinq ans actuellement, selon les Etats.


Son programme économique prévoit également d'autres formes d'aide à la garde d'enfants.


Car les crèches privées sont très coûteuses et donc inaccessibles pour les femmes à bas revenus.


Selon Gillian Branstetter du National Women's Law Center, si le programme éducatif et social de Joe Biden était voté au Congrès, cela aiderait grandement les femmes à retourner au travail en proposant un accueil "abordable et de haute qualité". Mais "si le Congrès n'agit pas maintenant, ce sont les femmes qui continueront à en payer le prix".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.