PARIS : Après des études à l’École du Louvre, une formation professionnelle HBJO (horlogerie, bijouterie, joaillerie, orfèvrerie) et des expériences de conseillère de vente auprès des plus belles maisons (Dior, Lacroix, Saint Laurent), Tania Zerdok réalise son rêve : elle lance sa propre marque de bijoux haute fantaisie en 2007.
Parisienne d’origine libanaise, fille de bijoutiers, elle une idée en tête : « Je voulais répondre aux envies de mes clientes françaises et étrangères en leur proposant de beaux bijoux, qualitatifs mais abordables. Quand je confectionne une collection, je veux qu’elle s’inscrive dans la haute fantaisie mais à prix accessible. » Pari tenu ! Ses créations éclatantes comme ses pièces uniques, plus imposantes parfois, apportent une touche de gaieté à tous les looks. « J’imagine chaque femme comme une diva. Le bijou est là pour rehausser une tenue. »
Autres atouts de ses collections ? « Nos créations sont confectionnées dans des matières nobles, en laiton, dorées à l’or fin ou en argent rhodié, enrichies de pierres fines (citrine, malachite, calcédoine, lapis-lazuli) ou de cristaux Swarovski. Et totalement made in France ! » Croquis, confection, dorure, sertissage ou émaillage… Toutes les étapes de la fabrication sont réalisées dans l’atelier parisien, selon les techniques traditionnelles de la joaillerie française. Mais à qui s’adressent ses pièces hautes en couleur ?
« À toutes les femmes, en réalité, mais surtout aux amoureuses des pierres fines et des bijoux de caractère. » Parmi les collections qu’elle aime tout particulièrement, il y a Rock Like U, un joyeux mélange de chaînes XXL, de pierres fines et de strass, pour un résultat très sauvage, qui séduit les femmes.
Des origines omniprésentes
Si elle est largement inspirée par la Ville Lumière, Tania Zerdok n’oublie pas ses origines libanaises. « Elles sont omniprésentes dans ma vie quotidienne, encore plus fortes dans mes collections. J’ai hérité du répertoire d’arabesques, de volutes et de filigranes propres au Moyen-Orient ; ce patrimoine se retrouve dans mes bijoux. »
Et que lui apporte cette double culture ? « Cela m’a appris à être tolérante vis-à-vis des autres, mais aussi vis-à-vis de moi-même. En effet, un pays ne vaut pas mieux qu’un autre. Nous sommes tous différents selon nos origines, mais cette différence est une richesse dont je me nourris chaque jour », souligne la jolie brune qui dévoilera dans quelques jours sa nouvelle collection. « Je suis impatiente de vous la faire découvrir. J’ai employé la technique de l’émaillage sur les manchettes et les boucles d’oreilles. »
Et comment a-t-elle vécu le drame survenu à Beyrouth le mois dernier ? « Le Liban vit déjà une situation économique catastrophique. Il en ressort encore plus affaibli. Mais les Libanais sont de nature combative, même si l’on sait que beaucoup vivent en dessous du seuil de pauvreté. Il va falloir du temps et tout notre soutien pour que le pays retrouve ses forces. »